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La Politique, Cette Noblesse Transformée En Vilenie

La Politique, Cette Noblesse Transformée En Vilenie

Le brillantissime journaliste Babacar Justin Ndiaye disait « la politique est le cimetière des amitiés « . Si on définit la politique comme l’art de gérer la cité au Sénégal on la définit comme l’art de se détruire mutuellement entre adversaire. De nos jours il suffit de décliner ses ambitions pour participer voire proposé des solutions au développement du pays pour s’attirer de tous les foudres du monde. De la calomnie en passant par la médisance, le mensonge ainsi que tout ce qui peut dénigrer l’adversaire pour gagner la sympathie de l’opinion. Il suffit dans notre Sénégal de s’engager en politique pour qu’on scrute ta vie privée, fasse de graves révélations qui pourront pour l’éternité déstabiliser la vie de toute une famille, parents et voisins. La politique au Sénégal ne devrait pas être l’art de s’auto détruire mais plutôt l’occasion de concourir vers le bien. Nos hommes politiques doivent revoir en premier leur responsabilité devant leur peuple. Ils ne doivent jamais cesser de penser au grand rendez vous devant Dieu le Jour où TOUT sera jugé et rejugé par un Tribunal où même nos pensées ainsi que nos actes seront dévoilés. L’arène politique ne doit pas être un lieu où se livrent de mortels combats mais un cadre de proposition et de capitalisation d’idées pouvant amener le Sénégal vers les sphères de l’émergence. Un pays ne s’émerge pas par une seule personne quelque soit son intelligence, sa ruse ou ses très bonnes idées. Un pays ne se développe pas par l’action d’une minorité ou même l’action d’une majorité seulement mais par une mobilisation de tout un peuple sans exception car l’adage dit que « bou gni di gass gni di soul peunde moy bari wayé pakh dou am » (« si certains creusent d’autres ensevelissent jamais y’aura de trou »). Voilà exactement ce qu’on vit dans l’arène politique sénégalaise. Le pouvoir devrait faire de l’opposition son « nawlé » en l’écoutant religieusement et en prenant en compte ses critiques afin d’emprunter paisiblement le chemin très sinueux qui mène vers l’émergence. L’opposition doit, elle aussi aider non seulement les tenants du pouvoir mais prier pour qu’ils réussissent la mise en œuvre de leur politique d’émergence. C’est dans la cohésion et l’harmonie supportées par la citoyenneté que le Sénégal peut entrer dans la cours restreinte des pays développés. Tout modèle de développement peut être considéré comme un puzzle dont chaque citoyen quelque soit son niveau intellectuel, quelque soit son appartenance sociale ou religieuse détient un élément de ce puzzle. Tant qu’on ne s’entre aide pas à poser nos éléments à la place qu’il faut sur ce puzzle jamais au plus grand jamais on ne réalisera ce modèle d’émergence ou de développement que nous rêvons depuis notre indépendance.

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Le Sénégal est un petit pays avec des atouts socio-économiques, environnementaux et ressources naturelles considérables: relief plat, ensoleillé entouré sur le tiers de son périmètre par la mer, plus l’existence de cours d’eau douce et de nappes phréatique et Maestrichtien très fournies alors pourquoi tant de haine entre frères, entre concitoyens pour participer au développement du pays. Sommes-nous conscient que pour diriger un peuple et avoir la grâce divine et la reconnaissance de toutes les générations qui suivront celà nécessite beaucoup et beaucoup de sacrifice de soi. C’est pourquoi en « Islam, le dirigeant ou le guide, digne de ce nom, doit avoir des connaissances approfondies qui lui confèrent une droiture irréprochable, une indépendance et un courage exemplaires à toute épreuve. Son attitude doit forcer le respect. Il doit même être craint et envié pour son pouvoir naturel et son admiration dans les cœurs des individus, un don qu’Allah réservé à Ses rapprochés. Il doit résister à la tentation de l’argent et du pouvoir, promeut la justice et l’équité et place sa confiance en l’Unique. L’histoire retiendra pour toujours leurs noms » disait l’ingénieur et Imam Ibrahima Thierno Lo. Un tel guide pourra jouer ce grand rôle de manager, de rassembleur pour inviter les quinze millions de sénégalais à poser chacun son élément du puzzle pour créer l’émergence du Sénégal car en s’inspirant de Mao Tsé Toung « le Sénégal doit compter sur le bras et l’intelligence de tous ses fils et filles sans exception pour son émergence ».

Je ne saurai terminer sans rappeler ces paroles du prophète Muhammad psl qui avertissait l’humanité du comportement de l’homme marquant l’approche de l’heure du grand rassemblement devant sa MAJESTE ALLAH. Le Prophète dit: « Parmi les signes de l’Heure:… on accusera l’honnête de trahison et on fera confiance aux traîtres. » (Ahmad, Bazzâr, At-Tabarâni) « Parmi les Signes annonciateurs de l’Heure: les mauvaises personnes seront honorées, les bonnes rabaissées, les actes et pratiques se feront rares tandis que l’on parlera beaucoup… » (Al-Hâkim)

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Qu’Allah fasse que tous les acteurs politiques du Sénégal aient la clairvoyance de Oumar Ibn Abdel Aziz de par son « mandouté », de Mahatma Gandhi de par son sen élevé du sacrifice pour la génération future, de Nelson Mandela pour sa patience et de Cheikh Ahmadou Bamba pour son sens élevé du pardon.

Modou Fatma MBOW

Ingénieur

Kébémer

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