Cité dans une affaire de corruption de la société espagnole Defex impliquant des personnalités de plusieurs pays africains, le ministre de la pêche et de l’Economie maritime a démenti les accusations portées à son encontre. Face à la presse pour laver son honneur, Oumar Guèye a saisi son avocat, me Boubacar Cissé pour qu’il envoie des citations directes à «Jeune Afrique» et au quotidien «Libération».
Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime compte laver son honneur devant les tribunaux. Cité dans une affaire de corruption de la société espagnole Defex qui a des ramifications dans plusieurs pays africains, Oumar Guèye est monté au créneau pour balayer d’un revers de main les accusations. Il a fait face à la presse pour démentir les écrits du magazine «Jeune Afrique» repris par le journal «Libération», et annoncer des poursuites judiciaires contre ces deux publications. «Je tiens à préciser d’emblée que ces informations sont mensongères, fausses et dénuées de tout fondement. L’article de «Libération» citant le journal «Jeune Afrique» affirme de manière péremptoire à sa «Une», ma responsabilité dans cette affaire alors que dans les développements, il n’est aucunement fait mention de mon implication dans ce dossier et le journaliste reconnaît lui-même avoir pu consulter l’acte d’accusation du juge étalée sur 90 pages», a souligné le ministre de la Pêche. A l’en croire, l’hebdomadaire «Jeune Afrique» source du journal «Libération» avance que l’affaire s’est déroulée entre 2006 et 2013. A ce propos, il rappelle qu’il est membre du Gouvernement depuis 2012, en tant que ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement (2012 à 2013), avant de devenir à la suite d’un remaniement ministre du Tourisme et des Transports Aériens de 2013 à 2014 et d’occuper depuis 2014 le ministère de la Pêche et de l’Economie Maritime. Par conséquent, se défend-t-il, «en aucun moment dans l’exercice de mes fonctions ministérielles, je n’ai eu à m’occuper de questions d’armement. Je n’ai jamais été dans ma vie au Cameroun et je ne connais aucune autorité de ce pays encore moins la société espagnole incriminée dans cette affaire Defex et ses dirigeants».
Des citations directes envoyées à «Jeune Afrique» et «Libération» Selon Oumar Guèye, aucun des départements ministériels qu’il a eu à diriger n’a eu à avoir des contacts avec la société Defex. «L’auteur de l’article parle d’un virement de 9973,02 euros soit exactement 6.532.328 Francs CFA. Un virement suppose l’existence d’un compte bancaire et je n’en ai qu’un seul au Sénégal, ouvert dans les livres de la Banque Atlantique. Je n’ai jamais eu de compte bancaire ni en Suisse, ni en Espagne, ni au Cameroun. Personne ne peut tracer dans mon unique compte bancaire un tel virement», lance-t-il en guise de défi à ses accusateurs. Le ministre de la Pêche n’entend pas laisser passer cette affaire, estimant qu’elle pourrait entacher sa dignité, son honneur et sa réputation. «c’est pourquoi, après concertation avec mon avocat, Me Baboucar Cissé, j’ai décidé d’envoyer à ces différents journaux des citations directes pour qu’ils apportent la preuve de leurs allégations mensongères et diffamatoires», annonce-t-il