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Comment Mieux DÉrouler Le Pse

Comment Mieux DÉrouler Le Pse

La présente relation intitulée le PSE, organisation étatique. Qui vient d’être portée sur les fonds baptismaux, cette institution mal connue et souvent méconnue, quelle est-elle ? Que nous propose-t-elle ? Quelles sont ses possibilités, ses limites, ses formes d’action, ses méthodes et ses techniques ? Telles sont les questions que nous devons nous poser ; que doit se poser tout patriote digne de ce nom.

Si l’on veut aboutir à des conclusions qui aient un sens (c’est-à-dire qui permettent de savoir où l’on va et ce que l’on fait vraiment en les transposant en action politique), il faut définir aussi clairement que possible les concepts en jeux. Il faudra ensuite évidemment les circonscrire dans le cadre de notre préoccupation. Qui est notre ambitieuse mais nécessaire entreprise, en tant que traitant de nos besoins ressentis, exprimés et de nos attentes et espoirs…    

Il importe de souligner qu’actuellement, un néologisme galopant a généré de nouveaux vocables tels dyslexie, dysorthographie, voire même syllogisme.

Contribution à la politique de l’État en matière de protection et de soutien à la population, à la famille et à l’enfance

Il est question pour nous aujourd’hui plus que jamais, d’assumer pleinement notre destin dans un monde en pleine mutation, dans tous les domaines de la vie de l’homme, et à tous les niveaux. Dans un pays en développement tel le Sénégal dont le drame se trouve justement, comme tous les pays subsahariens, dans la troublante équation : «immensité des besoins qui s’accroissent sans cesse et faiblesse des moyens qui décroissent en constance sous les effets conjugués de la détérioration des termes de l’échange et de la sécheresse cyclique. C’est presque une situation tragique qui s’offre à nous comme préoccupante du point de vue de ces populations réputées laissées pour comptes qui retient ici toute notre attention. Conscientes de la gravité de la situation (longuement évoquée, déjà lors du Séminaire national BIT et Ministère de l’Action sociale, du 12 au 17 janvier 1981) et de la nécessité de les préparer pour leur intégration dans la société, les autorités gouvernementales s’étaient évertuées à rechercher des solutions satisfaisantes, tout en souhaitant exploiter au maximum sur tous les plans, le climat psychologique favorable créé par « l’Année internationale des personnes handicapées ».

Le Sénégal ayant ratifié la Convention des Nations –unies  sur la Réadaptation professionnelle et la Réintégration sociale et économique des Invalides ou Handicapés, se doit de concrétiser davantage son objectif qui est de promouvoir la cause et la justice sociale et sa foi dans la dignité de l’homme.

Contribuer à une aussi noble cause qui est à la fois un devoir humanitaire et une nécessité imposée par la solidarité humaine qui, de plus en plus, découle du droit au travail prévu par l’article 23 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme.

Le fait que grâce à la compétence, le travail est, soit considéré à la fois comme une valeur civique, comme une valeur sociale et comme une valeur économique, doit guider la nature des discussions avec tous les partenaires sociaux impliqués. Ceux-ci doivent intégrer cette réalité afin de pouvoir déboucher sur un nouveau contrat social.

Ce qui suppose une action globale constante et réfléchie, perpétuellement orientée planifiée et ajustée suivant les contextes socio-économique et socioculturel.

Cette opération d’envergure qui est à la dimension de l’homme tel qu’il est perçu et projeté à travers ses différents cadres de vie qui vont de l’histoire à la géographie, de l’économique au politique, du social au culturel voire cultuelle milite à son tour en faveur d’un plan d’action étalé dans le temps et dans l’espace suivant des voies et des moyens essentiellement nôtres.

L’action de l’homme par rapport  à son créateur, par rapport  à lui-même, par apport aux autres hommes (entregent) et par rapport à son environnement immédiat et périphérique, méritent une attention exceptionnelle en matière d’exploitation.

Notre feuille de route envisage la capacité d’innovation et de création.

Or, quand on analyse les obstacles à la créativité, on signale souvent, l’inertie des collectivités, la peur du changement et les comportements rétrospectifs ; mais si nous approfondissons les étapes de l’action créatrice qui sont : préparation, incubation, illumination et élaboration, force est d’admettre que le Sénégal, est fin prêt pour emboîter le pas aux pays dits émergents.

Il y a deux façons d’affronter l’avenir. C’est comme dit Gabor : << l’avenir est entièrement prédéterminé par des forces objectives qui existent maintenant. Alors croisons-nous les bras, on ne peut rien y changer. Ou bien, c’est de croire que l’homme par sa volonté, sa foi, sa pensée, peut infléchir l’avenir. Et qu’il peut, par sa foi, sa pensée, sa volonté, meubler ce temps vide qui est devant lui. Faire des options, faire des choix. J’ose dire que c’est le devoir de l’homme de faire des choix, ¨Inchah alla¨ ! >>.

 Cela signifie qu’il faut être politiquement conscient et fixer nos objectifs au départ ; quitte à aller à contre-courant des forces objectives ; quitte à tenter de muter par volonté d’homme, ce que certains tentent de nous faire croire être le cours de l’histoire. 

Nous proclamons que notre destin est un plus-être et non un plus-avoir,  un genre de vie et non un niveau de vie. Il faut apprendre à être. La crise de la jeunesse, ne peut se résoudre que dans une approche globale de la réforme de la société contemporaine. C’est donc par une politique globale, nationale, internationale et prospective fondée sur des données scientifiques, sur une méthodologie commune que nous aurons chance d’efficacité. 

Cette attitude volontariste tournée vers l’avenir me semble valable, pour tous les pays. Seraient-ils numérique,  technétronique, post-industrielle ou en développement, luttant pour l’accès ou le maintien d’un simple niveau de subsistance.

Quelles sont les lignes de forces que nous rencontrons sur notre chemin pour mener à terme notre politique volontariste ?

Les citoyens des pays pauvres connaissent l’opulence des pays riches et vice – versa. Le conflit entre Israël et les pays arabes, le combat général contre l’intégrisme conditionne l’avenir de tous les citoyens de la planète.

C’est d’autant plus vrai que nous sommes entrain de vaincre l’espace par le temps. La télévision par câble, par satellite assure la présence directe de l’événement au moment même où il surgit où que ce soit dans le monde. On quitte chaque jour Dakar, pour être dans les 48heures à n’importe quel autre point du globe. Les hommes sont appelés à vivre et à devenir ensemble et nous devons le leur faire comprendre dès l’enfance. Mondialisation exige !

– l’éveil des consciences, l’émergence des mentalités nouvelles, les mutations sociales, technologiques et économiques qui annoncent la fin d’une époque et la nécessité d’une véritable révolution.

– l’engagement irréversible des jeunes à embrasser des corps de métiers jusque-là réputés dévolus particulièrement à certaines catégories sociales.

– la conviction des jeunes que la « compétence sera pour eux l’assurance d’échapper au parasitisme et qu’elle est leur meilleur passeport pour l’emploi. Il apparait d’ailleurs que le public, en général, les jeunes en particulier sont de plus en plus sensibilisés à ces problèmes et disposés à participer à leur solution. 

-L’issue héroïque du combat de notre peuple contre  le sous – développement sous tous ses aspects.

– l’issue du conflit casamançais voire, ceux qui ébranlent le continent africain, la fin du terrorisme international et de l’intégrisme.

-la volonté politique de l’état de trouver des solutions satisfaisantes aux problèmes sociaux et économiques de tous ordres qui assaillent notre jeune nation, conditionnent l’avenir de tous les citoyens de la planète.

L’objet majeur que vise le présent plan d’action est l’insertion des jeunes et l’intégration des handicapés sans emploi dans le monde du travail.

Cela suppose des obligations qui se situent au niveau  de  la préparation du terrain et de la création des conditions minimales au déclenchement et au bon fonctionnement du processus indiqué.

Sociologiquement parlant, la tache de l’éducation consiste en la transmission aux jeunes des manières d’agir et de voir qui semble raisonnables aux adultes d’une société particulière.

Cela est dû à l’émergence chez les jeunes “d’autres valeurs“, de valeurs incompatibles avec certaines de celles ou semblent légitimes dans notre type de société. Or, par l’école, le jeune entre dans la société par des normes anciennes, apprises littéralement, non interprétables, non adaptables.

Là est la bombe ; c’est le conflit entre les valeurs scolaires théoriques et les valeurs compromises du système. Les jeunes qui se révoltent tendent à réduire le gap entre le comportement et les valeurs en s’attachant à des idées fondamentales, par fidélité aux valeurs essentielles.

D’autres énoncent au nom du droit à la paix, la fraternité, la liberté, la démocratie, la justice, l’égalité. Un jeune qui nous a suivis quand nous lui avons montré les grandeurs de la démocratie politique (les combats pour l’indépendance, l’alternance), de la démocratie sociale (conquêtes syndicales pour le progrès économique et social), de la démocratie culturelle toujours à conquérir, ne peut sans révolte considérer l’état réel d’absence de démocratie politique, de démocratie sociale, de démocratie culturelle ou du moins tout leur inachèvement. Or, nous savons combien les révolutions inachevées sont dans ce cas, intolérables.

Au-delà de l’Education civique scolaire, un mouvement national d’éducation civique pour tous devrait être créé. Celui-ci contribuerait positivement à la formation d’un nouveau type de citoyen sénégalais civiquement responsable.

Loin de nous, toute idée de caporalisation de la jeunesse (les pionniers de la défunte Fédération du Mali). Mais il est plutôt question d’une judicieuse exploitation du dynamisme du psychisme juvénile.

Il est évident que notre objectif prioritaire reste, au-delà de la scolarisation nationale, la formation professionnelle et l’emploi non salarié. Il faut avouer cependant que, aucun de nous ne le connaitra et qu’il faut, par conséquent et sans délai, faire œuvre d’imagination pour pallier cette carence prolongée.

Notre deuxième objectif est un objectif de justice sociale, devant l’accès à la culture. Mais il est entendu que nous ne désirons pas démocratiser l’accès à n’importe quelle école et n’importe quelle culture.

La culture n’est pas la connaissance, ni l’érudition ; c’est une attitude, une volonté de dépassement personnel total, de son corps, de son cœur, de son esprit, en vue de comprendre sa situation dans le monde et d’infléchir l’avenir.

C’est le sens de ses responsabilités au sein de nos diverses communautés, la famille, l’école, le lieu de travail, la cité, le village, le “peñc“, la région, le pays, l’espèce humaine toute entière. Cette culture-là bannit la tour d’ivoire exige envers les autres une attitude d’accueil, de dialogue ; notre humanisme doit être celui du coude-à-coude, de l’homme qui commence à l’autre ; c’est la participation, c’est l’action, c’est la prise de conscience du besoin d’exprimer et la maitrise du ou des moyen de cette expression ; on est l’homme du terrain et non l’homme des gradin, l’homme du jeu et non l’homme du spectacle, l’homme d’engagement et non l’homme du laisser faire par les autres. (Telle est la doctrine du président Macky Sall et de son gouvernement).

La culture sans les œuvres est une culture morte. « On ne la contreplaque pas ; on y fait pas accéder, on la fait surgir de tous à tous niveaux, de façon que tels les sauriens microcéphales du secondaire », la phrase est de Roger Escarpit et nous la partageons cette opinion. C’est pourquoi le temps des loisirs (autre champ d’action pas très exploité) doit être le temps de la personnalisation par les actes et non le temps de nivellement par la consommation préfabriquée, ni celui des palabres au sein des “peñc“.

Les Educateurs spécialisés, les Instructeurs d’éducation populaire, les assistants et assistantes sociaux à qui incombe cette œuvre d’éducation exaltante, seront donc des pédagogues sûrs, avertis des méthodes et techniques d’éducation populaire et spéciale. Ils devront contribuer notamment à :

–               La naissance d’une conscience civique des problèmes écologiques et inviter les jeunes à agir dans le sens de la protection de la nature et de l’environnement ;

–               L’aménagement d’un environnement socioculturel ;

–               L’insertion des jeunes en difficulté et à la réinsertion des refoulés de l’émigration sauvage dans le monde du travail ;

–               L’intégration et la réintégration des handicapés locomoteurs, censoriaux, les I.M.C (infirmes, moteurs, cérébraux), les invalides, les aliénés stabilisés dans la folie.

Les problèmes qui se posent à nous se situent dans quatre directions :

–               Celle des objectifs à assigner à l’éducation civique. Comment organiser l’éducation civique afin qu’elle puisse permettre au jeune de participer au changement et de s’y adapter selon un processus qui se poursuivra tout au long de leur vie et devra coordonner les facteurs qui contribuent à la formation ? Sa finalité sera l’élaboration d’un système de l’éducation civique ;

–               Celle des méthodes et techniques à mettre en œuvre, comment aménager l’environnement socioculturel afin qu’il puisse offrir à l’individu un milieu stimulant et enrichissant favorisant son épanouissement personnel et son ouverture à autrui, la conquête de sa dignité ? Sa finalité sera l’organisation du développement du “civisme pour tous“ ;

–               Celle de l’éducation spéciale à instaurer. Comment organiser la rééducation, la formation professionnelle qualifiante la réadaptation des handicapés ou invalides, la création de petite unités industrielles l’implantation d’atelier protéger de production de bien artisanaux dans des site essentiellement touristique leur finalité sera l’intégration et la réintégration socio économique des handicapés ou invalides.

C’est l’occasion de saluer, une fois encore la politique du président Macky Sall et de son gouvernement.

« La case des tout petit », une véritable propédeutique, une réalisation socio-éducative s’inscrit dans le cadre de la politique de démocratisation de l’enseignement initié par le chef de l’état dans la même lancée, nous pouvons citer une loi concernant les pupilles de l’état (les orphelins du Joola), de l’opération sésame, la création d’auspices pour les vieillards, la possibilité pour les femmes travailleuses dont les époux ne bénéficient pas de certains bénéfices sociaux de pouvoir en faire bénéficier les membres de leurs familles, les important font allouer aux jeunes dans le cadre de la lutte contre le chômage, le plan REVA qui est conçus pour permettre aux jeunes de s’adonner à la pratique d’une agriculture, d’une pêche, d’un élevage moderne et la transformation de nos matières premières (plus-value).

A dessein, nous nous sommes appesantis surtout sur le mot jeunesse, en lui donnant un contenu beaucoup plus vaste, qui concerne l’ensemble des situations vécues des enfants, des adolescents ou des adultes, hors du lieu et du temps de l’école.

L’extrascolaire (péri et poste) englobe en effet, tout ce qui est vécu, aussi bien dans le groupe familial que dans le groupe humain du quartier d’habitation ou du village. Elle totalise tout ce qui est ressenti, entendu, observé, toutes les impressions recueillies, tout ce qui est crée, joué, selon les âges, individuellement et collectivement par chacun.

Les problèmes spécifiques des jeunes pourraient se poser avec une particulière gravité. Aliénation, délinquance, criminalité, maladies mentales, divorces, suicides, drogue, autisme, parasitisme, exclusion sociale, religiosité abandonnée ou réinterprétée, sont autant de symptômes d’un monde à la dérive.

Au plan politico-religieux, de telles considérations pessimistes vont amener un nombre important de contemporains à s’accrocher au passé, à parler de déchéance, à réaffirmer les valeurs traditionnelles et se réfugier dans une volonté de renforcement, menaçant ainsi de plus en plus le régime démocratique. D’où nous concluons à l’urgence de préciser clairement les sources de notre peur de l’avenir et de les remplacer par l’espérance d’une société heureuse à base de participation élargie à tous les niveaux.

En somme, il s’agit pour nous d’ »adultiser » les jeunes par une prise de conscience leurs responsabilités de gestion communautaire et les préparer à des types de sociétés et d’activités qui n’existent pas encore. Tout le problème est donc de faire des étudiants des adultes précoces et des adultes, des étudiants permanents.                                                                                  

NB : Un cafouillis inextricable

Mon propos porte uniquement  sur  les raisons et principes qui motivent nos options et choix relatifs au plan-programme, plan d’action et plan de travail du gouvernement. J’ai nommé le PSE.

Khassoum Cissé est Consultant en stratégie du Développement 







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