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Macky À La Barre

Macky À La Barre

Gouverner c’est redresser – tenez ferme la barre et nul n’ose dévier. Confucius.

C’est assurément de ce redressement qu’il est aujourd’hui question au Sénégal avec le PSE dans sa phase 2, qui s’enclenche au même moment que le second mandat de son excellence le président Macky Sall. Tenir la barre avec fermeté, là est toute la difficulté dans une société démocratique, qui plus est, une société en l’occurence qui s’enorgueillit d’être un parangon de la vertu du dialogue, à la gloire de son fameux « masla ». Cependant, aujourd’hui nul ne s’y méprend, les challenges le président ne les craint pas, il les affectionne. Son choix d’exprimer ses engagements fermes et résolus à l’encontre du désordre et de l’incivisme, lors de la cérémonie solennelle de prestation de serment et la mise sur orbite de son programme ambitieux zéro déchet, témoignent de sa détermination inflexible, chaque fois qu’il prend un engagement et surtout pour une œuvre qu’il sait utile et urgent. C’est Harry Truman qui disait : “chaque fois que l’on voit un gouvernement réussir, c’est une dictature ». Le désordre, l’incivisme et l’insalubrité, aujourd’hui à leur paroxysme dans notre pays, nous dictent de mettre un terme à la procrastination coupable qui les consolide et d’agir sur les causes de ces maux quel qu’en soit le coût. Et comme pour tout fléau social dont l’impact aurait atteint ce qu’on appelle la masse critique, inverser la tendance pour retourner à une situation positive ne saurait se faire sans recours à des mesures draconiennes. Ces mesures n’attendront pas puisqu’elles sont mises par le président sur orbite fast-track, sous monitoring.

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Pourquoi maintenant et pour quelle raison un PSE/2?

Face au cortège de mesures prises dès l’entame du second mandat et l’appel à un changement de comportement et à la prise en charge de notre environnement, des voix s’élèvent pour questionner le pourquoi d’un tel changement de cap maintenant seulement. Questions légitimes ! L’opposition est dans son rôle, les questions qu’elle pose méritent respect et réponses, d’autant plus qu’elles aident à voir un problème sous d’autres angles et non sous l’unique vue partisane. Pour répondre à cette question relative au choix du moment de l’action, j’ai ma petite idée – le président Macky a une double casquette politico-idéologique ; il s’était engagé dans sa jeunesse dans un mouvement d’obédience socialiste (And-jëf) et par la suite il a embrassé l’idéologie libérale avec le parti démocratique du Sénégal (PDS). Ces deux courants idéologiques conduisent à des visions divergentes, respectivement une vision assimilable au conservatisme pour la première et au libéralisme pour la seconde. La première est très chère au président du fait des valeurs traditionnelles et sociales dont il reste attaché de par sa provenance modeste et également de par sa riche expérience de conditions des démunis, découvertes et vécues dans des contrées les plus reculées du pays, où il s’est souvent rendu juste pour les besoins de son programme politique, qu’il voulait inclusif.

Toutefois, le président n’a pas choisi d’entamer son magistère républicain par cette option, mais plutôt par le libéralisme cher à son prédécesseur et cela se comprend bien. Il n’avait pas été élu pour remettre totalement en cause la méthode Wade, qui a changé la figure du Sénégal et procuré au peuple sénégalais des infrastructures modernes dont il est fier. Le président en fin politicien ne pouvait pas ignorer le fait qu’il serait confronté à la fin de son premier mandat à un test comparatif très objectif et crucial à sa réélection. D’où la pertinence de privilégier le PSE/1 avec une focalisation sur un objectif précis : faire mieux dans la continuité de projets d’infrastructures modernes et structurants. La réussite de ce premier mandat réside en effet dans le respect d’une bonne règle de stratégie – le fait de rester concentré sur une unique cible, tout en n’oubliant pas de prendre en charge, via des programmes d’urgence autonomes, les diverses strates de vulnérabilité de la société.

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Avec le PSE/2 c’est une bifurcation qui est en train de s’opérer, la cible devient l’être humain, le citoyen et non plus le système sénégalais.

L’incivisme, l’insalubrité, la violence, les déchets ont beau être répugnant, mais il nous faut assumer qu’ils ne nous tombent pas dessus comme une pluie d’hivernage, ils résultent de nos propres turpitudes. Et l’on voit bien qu’avec l’appel injonctif du président un écho de ressenti positif s’est élevé de toutes les communautés, prouvant s’il en était besoin que la nouvelle voie politico-sociale qu’il s’est choisie est pertinente. L’essentiel du programme du PSE/2 qui doit susciter de l’intérêt est donc là, et non dans l’anecdotique question du pourquoi et du comment de la suppression du poste de Premier ministre, qui n’est pas une première dans l’histoire politique de notre pays. Qui dans la société n’est pas concerné par l’insalubrité ambiante et la pagaille qui règne sur la voie publique ? – Bien sûr l’adepte de la miction en tout lieu sans discernement, me dira-t-on, mais en dehors de lui qui d’autre ? Comment alors peut-on, devant une injonction aussi fondamentale au rétablissement des valeurs de notre société et essentielle au PSE/2 voué à notre bien-être, y répondre par l’indifférence ou le mépris et choisir le pinaillage parallèlement à ses propres prétentions d’être grand intellectuel.

Rester dans l’esprit d’une page de campagne électorale tournée et n’être par conséquent motivé que par la détraction, conduit lamentablement au discrédit d’un intellectuel, attendu qu’il est, sur des propositions positives par la nation. Critiquer est tellement facile, renchérir perpétuellement dans le déni sans jamais rien proposer de concret l’est davantage et, c’est ce que fait à longueur de journée le commun des citoyens illettrés. Alors, je rappelle à ceux qui par leurs errements nous privent certainement du meilleur d’eux-mêmes, l’injonction jadis faite à Jésus fils de Marie : << Prêche d’abord pour ton âme fils de Marie et, à l’adresse des autres ne le fait qui si ton âme à bien appris sa leçon >>.

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Si seulement tous ceux qui ergotent sur le bien fondé de tel ou tel moyen de gouverner le Sénégal alors qu’ils n’en ont pas la prime responsabilité, s’investissaient dans leurs quartiers respectifs pour solutionner l’insalubrité, notre pays s’en porterait beaucoup mieux que s’il avait même été doté d’un trio de premiers ministres.

iniang@seneplus.com







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