Le match de football qui a opposé hier l’équipe stratosphérique de Barcelone aux Reds de Liverpool nous a convaincus que ce qui faisait la beauté du sport résidait justement dans son incertitude. Si à chaque fois que le Brésil devait affronter Niary Tally, on se disait que le match était plié, on n’irait plus voir les amis de Neymar jouer. Hier, la beauté de ce match à l’issue improbable, nous a transportés de bonheur pour ce qui heureusement demeure avant tout UN JEU. Ne dit-on pas d’ailleurs « jouer au football » ? « JOUER, c’est ce que les joueurs de Liverpool ont fait. Avec une foi en eux qui les a transcendés et un talent fou malgré l’adversité qui s’était invitée en les privant de trois joueurs essentiels et déterminants pour leur efficacité.
Au lieu de cela, ils ont fait montre d’encore plus de solidarité pour mettre en échec Barcelone et son génie que le but magnifique du match aller aurait dû selon les spécialistes propulser vers le ballon d’or 2019. Ces « spécialistes » ne parlaient plus que de ce but et du titre qui s’offrait au Barça. Ils ont oublié cet immense respect que les « Reds » vouent à leur public avec cet hymne qui les porte et qui chante « We never walk alone ». Ils ont rajouté de l’abnégation à leurs efforts et aussi beaucoup de respect pour leurs adversaires sur lesquels ils marchaient comme une colonne d’hommes déterminés et enthousiaste. Quel beau moment de sport !
Il nous faut en tirer une leçon. Nous allons vers la Can et déjà nous nous rêvons en vainqueurs de cette compétition, puisque dès le tirage au sort, nos spécialistes de « la peau de l’ours avant de l’avoir tué » considéraient que nos adversaires de poule se résumaient à « entrée-plat-dessert », et qu’il suffisait de présenter notre drapeau face aux joueurs adverses pour planer sur la compétition.
Restons donc modestes et sachons que ce qui fait justement la beauté de ce sport est son INCERTITUDE. A bon entendeur…