Une fois encore l’opposition de mon risque de rater le rendez-vous avec l’histoire, en refusant de saisir cette main tendue du Président de la république.
Au pays de Elhadj Oumar Tall,de Cheikh Ahmadou Bamba M’backé,de Elhadj Malick Sy,de Limamoulaye,de Baye Niasse,du Cardinal Thiadoum ,de Bouh Kounta etc,on a l’habitude de dire que »kula wo bula joxul waxla ».Alors il est important de déférer à cette convocation du président,pour un dialogue politique,sincère et productif.Mais malheureusement cette opposition de confrontation,de contestation et nihiliste trouve toujours les moyens de faire de la politique de la chaise vide.J’estime que ces conditions posées,comme la libération de Khalifa Sall et la grâce présidentielle pour Karim Wade,peuvent être discutées ,lors de cette concertation.Néanmoins la révocation du Ministre de l’intérieur me paraît non négociable,cette décision appartient au Président et non dictée par un groupe ou une personne qui n’a aucunement les prérogatives de nommer ou de limoger.Et ce n’est pas la première fois que l’opposition récuse une personnalité choisie pour conduire une concertation,le cas de l’ambassadeur Tall est très récent.
En fait depuis son accession à la magistrature suprême en Mars 2012,le Président Macky Sall a fait dix neuf(19)appels au dialogue.Ainsi il perpétue une longue tradition qui a permis à notre « sunugal »d’échapper aux coups d’état et autres conflits armés qui ont ensanglanté l’Afrique ,de l’indépendantce aux années 90.Cette tradition de dialogue a également abouti au code consensuel de 1992 qui nous permis d’avoir une alternance démocratique en 2000.Mais hélas l’opposition est toujours dans la fuite en avant,avec des arguments souvent fallacieux.En fait pour dialoguer,il faut être à plusieurs.Mais la seule volonté d’un homme ne suffit pas pour installer un dialogue permanent,inclusif et bénéfique pour la bonne marche du pays,comme qui dirait « Une seule hirondelle ne fait pas le printemps ».Il faut une opposition de propositions,responsable et patriote qui élève le débat afin de répondre présente à cet énième appel de la patrie et de défendre ses positions avec détermination et souplesse,dans le seul but de faire triompher notre démocratie.
Le Sénégal,patrie du père Léo(Léopold Sédar Senghor)est un pays de dialogue(waktane) et de consensus(maslah).Je pose la question à l’opposition,au sénégalais lambda; le destin politique de Khalifa Sall, de Karim Wade ou d’un autre chef de parti ou de coalition,est-il plus important que le devenir des 15 millions d’âmes de cette belle nation bénie de Dieu?Je crois que la réponse coule de source.
Il est plus qu’important que les acteurs politiques discutent et trouvent un consensus fort sur les termes de référence notamment:
-La date des élections locales
-Le système de parrainage,notamment les modalités d’organisation et la caution pour les locales.
-Le statut du chef de l’opposition.
-L’Acte 3 de la décentralisation qui a enfanté le Code général des collectivités territoriales.
-Les réformes institutionnelles et administratives.
-Le dialogue peut également porter sur d’autres questions soulevées par l’opposition.
Et j’estime que quelques soient nos positions,nos ambitions et nos états d’âme,il faut dialoguer,beaucoup dialoguer,toujours dialoguer et encore dialoguer. Car la paix ,la sécurité et le développement économique et social durable et inclusif vaut tous les sacrifices.
À bon entendeur salut.
Bocar Coulibaly, enseignant à N’dioum.
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