Nous n’en pouvons plus des paroles en l’air. Nous voulons des actes concrets. C’est un coup de gueule, oui ou appelons-le comme vous voulez !
Où sont nos organisations des droits de l’Homme ? Où sont nos femmes députés du peuple ? Où sont nos députés ? Où est le ministère de l’intérieur ? Où est celui de la Justice ? Où est le président de la République ?
Nous sommes harcelées, nous sommes violées, nous sommes violentées, nous sommes tuées, cela jusque dans nos maisons, jusque dans notre intimité la plus profonde.
Pourtant l’Article 294 du code de la famille sanctionne formellement les violences faites aux femmes dans les foyers et dans la société (7) ( Loi n° 65-60 du 21 juillet 1965 portant Code Pénal du Sénégal modifiée par la Loi n° 99-05 du 24 janvier 1999. ) pour vous dire à vous madame le ministre que vous ne pouvez pas et n’avez pas le droit de seulement compatir comme lu sur le communiqué.
Messieurs, le Ministre de l’intérieur, le Ministre de la justice, Monsieur le président de la République du Sénégal, le Protocole à la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatif aux Droits de la Femme en Afrique, adopté à Maputo le 11 juillet 2003 et ratifié par le président Abdoulaye Wade suite à la loi Loi n° 2004-35 du 8 janvier 2005 qui l’y autorisait dit je cite : « Violence à l’égard des femmes », tout acte perpétré contre les femmes causant ou pouvant causé aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, y compris la menace d’entreprendre de tels actes, l’imposition de restrictions ou la privation arbitraire des libertés fondamentales, que ce soit dans la vie privée ou dans la vie publique, en temps de paix, en situation de conflit ou de guerre. »
Monsieur le président, pour être élu, vous aviez besoin de nous, pour gouverner vous avez prétendu avoir besoin de nous, Monsieur vous devez veiller à notre bien-être, à notre survie et celle de tous les sénégalais. Vous devez assurer notre sécurité. Nous ne pouvons pas vivre étranglées par la peur. Vous devez réorganiser ce pays, notre Sénégal. Vous devez accompagner le contrôle de la santé mentale, vous devez accompagner l’éducation du peuple, vous devez accompagner la sensibilisation des couches sensibles. Monsieur, vous devez gouverner.
Mesdames les députés, faites quelque chose, nous nous sommes tant battues pour que vous soyez là où vous êtes. Portez donc notre voix.
Chers parents, chers compatriotes, j’ai le regret de le dire mais nous sommes dans un monde devenu « fou », doublons de vigilance.
Dieu est le grand protecteur, qu’il protège donc le Sénégal et ses enfants !
Que chacun joue son rôle pleinement !