Au rythme où vont les choses avec ce tableau catastrophique d’affaires sombres et inédites en mal et en pire, la question demeure légitime aux yeux de l’opinion. Pas un jour où ne défile un flot d’images aidées en cela par la surpuissance des réseaux sociaux mettant à nu toute la bestialité humaine et surtout sénégalaise. Leur choc est immense et le poids des mots pour en rendre compte hyper tellurique du moins dans leur esprit car on dirait que pour l’homosenegalensis la banalisation est passée par là et que de tels actes relèvent de l’ordinaire. Sinon comment expliquer la fréquence dans ce défilé de violences et de sang versé et de quelle manière ! Ce qui était un fait divers très marginal, polluant l’actualité que très rarement habite de nos jours les journaux et dame le pion en s’érigeant à la « une » même des revues de presse très prisées de sunugaliens. Oui certains diront du fait de l’effet- surmédia, il ya une amplification : un cas dans la banlieue d’un apprenti agressant à mort un ami est relayé en mondio-vision mais cela n’empêche le sang est facilement versé ces temps-ci et quel sang même si c’est le même partout et la même couleur sous tous les cieux. Les derniers actes en date : Le crime odieux et douloureux (cela doit l’être) de cette dame
emprisonnant dans le feu et les braises son mari pour une mort certaine. Réplique à l’identique dit –on au centre du pays avec une femme ébouillantant son mari (pauvres de mari,de quoi être dans le célibat !), le tollé général avec le viol raté mais meurtre de la jeune voilée de Tamba et nous en passons, faute de papier et d’encre… . Et plus grave, très souvent pour des mobiles crapuleux ou pour des passions et flammes exacerbées : Où est donc la foi ? La place de la religion et de ses enseignements questionnée et avec, le discours des imams ! Ont –ils échoué (ils ) les imams ? A longueur de journée et durant toute la nuit, des décibels de valeurs ,d’interdits et de recommandations divines sont distillés pour un comportement idoine et au finish…le constat est là : Cela ne prospère pas et n’impacte pas notoirement sur les façons de faire. Les sermons sont-ils entendus ? Le message est-il perçu ? Autant de questions et pourtant les formats ont eux radicalement changé avec l’entrée dans ou la montée sur l’autel de nouveaux prêcheurs usant de subterfuges et de supports ultra modernes pour atteindre la cible. Et l’impression est que plus l’on sermonne, plus c’est l’effet contraire ! Le mal est-il ailleurs ? Sûrement mais en attendant un forum des imams ne serait pas de trop pour mieux cerner le micro religieux et le recadrer au besoin pour éviter ce prêche dans le désert : Imams de toutes les régions, levez-vous ! Et bien sûr les autres segments de la société, chacun dans son périmètre devra jouer son rôle et qui sait peut-être le salut est dans la coalition, dans cette synergie ! Faisons vite et faites vite car ça vacille et le bateau tangue !
IBOU SENE KAOLACK
Share on: WhatsAppL’article Sermons des Imams: Ont-ils échoué ? .