Quand la demande est forte et l’offre faible, la loi de Marché veut qu’on ne baisse pas les prix. Au contraire !
Les mois de Juillet, Août, Septembre, Octobre correspondent à une période de pointe ; c’est la haute saison sur les parcours Paris – Dakar – Paris, et Dakar – Paris – Dakar.
De bonne politique commerciale, Air France va assurément fermer tous les bas tarifs de tous ses vols pour ne les ouvrir, éventuellement, qu’aux derniers instants. Ainsi il y aura rush de la clientèle basse contribution vers Air Sénégal qui a largement ouvert ses vols et qu’il va remplir, rapidement, avec de très bas tarifs.
Quand il n’y aura plus de places à Air Sénégal, Air France fermera alors tous ses bas tarifs et n’offrira que des tarifs haute contribution. Un minimum de cinquante (50) % de taux de remplissage lui suffira à assurer une bonne enveloppe financière.
L’enveloppe financière récoltée, après chaque départ d’Air Sénégal, autrement dit la valeur moyenne du coupon de vol est l’indicateur de performance dont il faut tenir compte et qui sert de référence, par rapport aux données concurrentielles accessibles. Air France sait trop bien cela.
Air Sénégal a mis en courrier un A330neo tout neuf ; donc un produit de base non inférieur à celui d’Air France et de ses concurrents indirectes. Le revenue financier de cet Airbus ne devrait pas être moindre que ceux des autres types d’appareil qu’Air France exploite sur l’axe Dakar Paris. Si l’on n’y prend pas garde, Air Sénégal servira de compagnie « low cost » indirecte d’Air France. Il ne sert à rien d’augmenter sa part de clientèle si les recettes commerciales engrangées ne couvrent pas les charges d’exploitation.
Il faudrait donc nécessairement à Air Sénégal des Analystes de vols très aguerris complices d’Analystes de prix autant professionnels. Le contrat d’objectifs de chaque rotation avion devant être réajusté à chaque instant au fur et à mesure qu’on se rapproche de la date de départ des vols.
Air Sénégal ne devrait pas baisser ses tarifs pendant cette haute saison, période de forte demande.
Elle devrait tout au moins aligner ses tarifs sur ceux d’Air France et veiller scrupuleusement sur les engagements des ventes et sur la qualité des chargements numériques de l’A330neo, afin de lui garantir une enveloppe financière au dessus des seuils critiques de rentabilité.
Voler à perte est synonyme de faillite à terme.
Meissa Ndiack Seck, Consultant expert en transport aérien, Formateur commercial certifié Amadeus Global Distribution System
Share on: WhatsAppL’article Voilà pourquoi Air Sénégal ne devrait pas baisser ses tarifs, actuellement .