L’alerte lancée par l’écrivain Moumar GUEYE, véritable cri du cœur, dans WalfQuotidien du 22 mai 2019, (« Les meurtriers déciment la population du Sénégal« ) suivie de la lancinante question : »Mais où est donc la peine de mort ? » a contribué à ranimer le débat sur le rétablissement de la peine capitale dans notre pays. Cette alerte a été suivie le lendemain par la contribution du Dr Cheikh Oumar DIALLO- autre esprit éclairé, -qui s’inscrit dans la même ligne.
Depuis le lâche assassinat de la jeune fille de Tambacounda, qui a indigné tout le monde, les Sénégalais ont unanimement (ou presque) condamné sans réserve cet acte ignoble, à part quelques esprits obscurs et impénitents, égarés et égoïstes qui se sont toujours complu à ramer à contre-courant, j’allais dire à contre-coran. Il faut avoir un cœur d’airain pour ne pas stigmatiser sans condition une telle infamie. Ici, il n’y a pas de place à des oui, mais. Laissons aux journalistes empressés et avides de sensations leur propension aux fake news et regardons la réalité en face.
Mettre au monde un enfant et assurer son éducation et son avenir pour voir un jour un vaurien sans foi ni loi lui ôter la vie froidement, un tel vaurien ne mérite pas de vivre ; mais hélas, nous vivons dans un pays où les intellectuels hypocrites sont nombreux, certains moyennant de vils prébendes (les pseudo-défenseurs des droits de l’homme) passent le plus clair de leur temps à vitupérer la peine de mort. Mais on connaît plus d’un adversaire de la peine de mort qu’indignera assez tel crime odieux commis dans son voisinage ou dans sa famille pour que cette fois il oublie ses principes.
La peine de mort est prescrite par Dieu, plein de miséricorde mais il s’adresse pour son obéissance à ceux qui croient uniquement. « O vous qui croyez »…Il en est ainsi pour toutes les prescriptions et interdictions. La miséricorde divine, tout immense qu’elle soit n’est proche que « des bienfaisants » (Coran VII, 56). J’aime bien la boutade de l’écrivain français Alphonse KARR (1808-1890). « Abolissons la peine de mort, mais que messieurs les assassins commencent » (Les Guêpes 1840).
Certains se plaisent à accuser « une certaine opposition » pour défendre le pouvoir, c’est leur façon à eux d’exister ; tout comme ils aiment se délecter à employer le mot « salafiste « à tout bout de champ. A la moindre référence à l’Islam ils lâchent le mot, Pauvres gens, ignorants et obscurs qui ignorent que le terme désigne la première génération de musulmans qui ont vécu après les Compagnons du Prophète (PSL) ; on les appelait « les pieux ancêtres « . Eux, ils n’ont pas vu le Prophète, mais ont vu ceux qui l’ont vu.
De nos jours, certains activistes ont galvaudé le sens originel du mot. Quand on ignore le sens d’un mot, l’idéal serait de se taire et de se terrer. De même, il est faux, archifaux de dire que les chefs religieux au donné leur assentiment à l’abrogation de la peine de mort au Sénégal. La récente conférence de presse du porte-parole de Touba a porté un démenti cinglant à cette allégation. Et Serigne Ahmadou Rafahi, fils de Serigne Falilou M’Backé est allé plus loin : ces partisans de la suppression ne méritent, selon lui aucun égard dans l’Islam.
Attention, il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne, dit l’adage ; la déchéance est aux aguets et on retrouvera vite les bus DDD.
Yatma DIEYE, professeur d’anglais, Rufisque
yatmadieye@arc.sn