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Dialogue National : Format Non Republicain, Le Sens Est Ailleurs

Dialogue National : Format Non Republicain, Le Sens Est Ailleurs

Le format du dialogue national n’est pas républicain, sauf à invalider toutes les institutions de la République  dont la fonction est concourir à créer des ‘’espaces pacifiés’’, indispensables à l’expression plurielle des populations, à la mise en œuvre de mécanismes de régulation pour empêcher les iniquités, les abus, les injustices, bref  à l’exercice des droits et devoirs citoyens de contrôle des gouvernants.

Ces institutions existent même au niveau local : les collectivités locales ont des conseils et le législateur a prévu la mise en place de cadres de concertation pour créer les conditions d’un ‘’dialogue local’’ autour des urgences et priorités locales. Il a même mis en place ‘’un haut conseil ‘’ au niveau central.

Les hommes politiques qui paradent  ou qui se font désirer dans ce conclave, sont-ils présents  dans ces instances locales de régulation ?

Sur le plan national,  à quoi  servent l’Assemblée nationale, le conseil économique social et environnemental, la médiature, la CENA ? S’ils ne servent à rien, c’est notre démocratie elle-même qui pose problème. Sommes-nous une démocratie ? Sommes-nous en apprentissage ?

Mais de quoi s’agit –il quant au fond ? Quel est le contenu et l’urgence d’un tel ‘’machin’’ qui ne saurait se comprendre que dans un contexte de crise qui menacerait la stabilité nationale ?

A entendre les premières interventions on penserait plutôt à un ‘’Ndeupp’’ National ou, pour employer une expression que les jeunes comprendraient mieux, un brainstorming, fourre-tout qui porterait sur tout et rien, jusqu’à l’injonction de libérer un prisonnier ! Savent-ils ce qu’ils font ?

Que oui ! A propos de nos hommes politiques, je voudrais, pour reprendre la belle formule de Césaire,‘’ penser dangereusement’’ : tout est politique ; tout est calcul et poudre aux yeux . Il s’agit d’un ‘’dialogue des politiques et affiliés’’, avec, en ligne de mire les échéances électorales proches et/ou prochaines.

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Et donc des questions entêtées qui signent ou signalent les limites, les incompétences ou le machiavélisme (plutôt l’en-deca) de la classe politique et de son appendice, la société dite civile : le fichier électoral, le parrainage,  le conseil constitutionnel/Cour suprême, le Ministre de l’intérieur et tutti quanti ; les points d’achoppement récurrents depuis l’aube de notre démocratie. J’ajouterais un point qui ne sera surement pas évoqué : le nombre délirant de partis politiques, d’alliances, de non alignés et d’alignés… De la folie. Mais une’’ folie ‘’conquise de haute lutte par ces’’ icônes’’ dont la seule ‘’légitimité’’ est d’avoir séjourné à Rebeuss à l’issue d’une manifestation dont l’objectif était justement  de provoquer une arrestation qui hisserait  au panthéon des héros nationaux ,porte-parole du peuple. Du peuple !

Que Macky veuille, à l’entame de son dernier mandat, engager des réformes structurelles fortes   pour  stabiliser  et solidifier davantage nos  institutions, soit. Mais le dialogue national auquel il fait appel n’est pas une voie républicaine ni une instance démocratique. Les instances démocratiques sont constituées et non constituantes. Sans contester sa bonne volonté, on peut se demander ce que concrètement, on pourrait  attendre de ces messes profanes. On a entendu un’ ’expert politique’’ professer que les demandes de l’opposition sont légitimes : le choix d’un modérateur ‘’neutre’’ et l’application des décisions qui en sortiraient. Ahurissant ! Comment un ‘’machin’’ qui ne figure dans aucune nomenclature de l’Etat, peut-il prendre une décision qui nous engagerait tous,  ipso facto ?

Là, on est en plein délire ou dans une incompétence inquiétante quand on sait que ce sont ces ‘’appareillages désarticulés’’ qui dirigent ou prétendent diriger notre pays !

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Je ne sais pas d’où viendront les voix et actions  qui remettraient notre pays sur les bons rails, mais il faudrait les chercher ailleurs dans notre pays ;  et c’est valable pour ceux qui ont répondu comme ceux qui ont décliné !

par Abib ndao







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