Nous sommes tous de passage sur terre…
Et ici-bas, Serigne Saliou Sambe aura été un passant humble mais considérable. Journaliste, communicant, Docteur en Relations Internationales, consultant et enseignant, sa passion était dans la sacralité des faits, la recherche de la vérité scientifique et la vénération du Sacré.
Serigne Saliou Sambe, aujourd’hui grande est ma peine, je suis à la fois sécoué, déchiré et dévasté. Me revient à l’esprit notre dernier rendez-vous. Je ne savais pas qu’en y allant, nous vivions notre dernière rencontre. Tu m’avais invité à la présentation de ton dernier ouvrage sur les relations entre le Maroc et le Sénégal à la faculté de droit de l’Université Cheikh Anta Diop. Et comme tu le sais partout où l’on célèbre la pensée, je réponds présent. J’y étais donc à côté des collègues professeurs, des confrères et des étudiants. Mais mon cher, je ne savais pas que tu apposais ta dernière signature sur l’ouvrage que tu me dédicaçais.
Serigne Saliou ensemble, nous avons partagé les joies et subi les coups et contrecoups de notre engagement dans des aventures éditoriales. Ensemble, nous avons traversé notre enfer journalistique avant de [re]vivre notre paradis professionnel.
Ensemble, nous avons reçu notre consécration universitaire et intellectuelle.
Mais ce matin du 16 juin 2019, tu t’es assoupi. Assoupi ce jour pour toujours. Préférant subrepticement nous devancer au rendez-vous le plus inévitable, le plus démocratique et le plus douloureux.
Serigne Saliou, tu as été d’une sobriété heureuse. Père de famille aimant, journaliste à l’écriture sans tâche, universitaire curieux et passionné, tu étais d’une piété sincère et d’une grande pudeur sociale.
A tes épouses et enfants, tes parents et amis, tes frères et confrères, nous présentons nos condoléances les plus attristées. Prions pour Serigne Saliou Sambe.
Paix à son âme !
Cheikh Omar Diallo, un compagnon de pensée