Même s’il tarde encore à monter sur la plus haute marche du podium en décrochant le titre de meilleur football africain de l’année. Une distinction qui le fuit depuis deux voire trois ans. D’où la peur d’être le Raymond Poulidor -(cycliste français, éternel second au tour de France)- du Ballon d’or africain qui hanterait son esprit au point qu’il soit obsédé par cette récompense que seul l’ancien international sénégalais, El Hadji Ousseynou Diouf, dispose dans son salon.
D’où cette bataille pharaonique entre les deux stars du Liverpool déjà visible chez les Reds. Certains soutiennent, d’ailleurs pour que Sadio Mané puisse voir la lumière et faire éclore davantage son talent, il faudrait qu’il quitte la Mersey. Sinon, il sera toujours sous l’ombre de Mo Salah qui a décroché deux Ballons d’or d’affilée (2017 et 2018). Les deux stars sont dans une course effrénée pour le sacre de 2019. Le Sénégalais a rattrapé son retard et passerait même devant le Pharaon. Surtout grâce à ses performances en Premier League et en Ligue des champions. Mais 2019, étant une année de la Coupe d’Afrique des nations, le vainqueur entre deux joueurs risquerait d’être sacré.
Pour l’heure, Sadio Mané avec trois buts en trois matches devance Mo Salah qui totalise deux réalisations en 3 matches. Toutefois, cette course pour cette récompense individuelle ne devrait faire perdre à Sadio Mané son coté altruiste jusqu’à pénaliser sa propre sélection. Hier, le feu-follet aurait pu faire preuve de générosité, en tant que premier tireur désigné par le sélectionneur national, Aliou Cissé, en demandant à Mbaye Niang d’exécuter la sentence. Lui, qui cherche à déclencher son compteur but pour pouvoir se libérer. Hélas, Sadio Mané a préféré rester cet attaquant égoïste, obnubilé par les statistiques.
Heureusement pour lui que ce penalty manqué n’a pas eu de conséquences sur le résultat. Mais, c’est tout aussi heureux qu’il ait compris, qu’il y a lieu de revoir sa copie et décidant de se décharger de cette lourde responsabilité et de mettre à l’aise son coach. «Comme on dit, il faut reculer pour mieux sauter. Je n’attends pas : arrête de tirer des penalties ! C’est juste un recul momentané.
L’équipe m’a donné la chance. J’ai manqué deux penaltys sur trois et il faut reconnaître que ce n’est pas un bon ratio. Je ne veux pas pénaliser mon équipe et maintenant, au moins pour quelque temps, je vais me mettre un peu en retrait sur les penalties et laisser d’autres coéquipiers s’y atteler. Il ne faut pas être égoïste dans la vie.
À mon retour en club, je vais continuer à travailler dur pour m’améliorer sur cet aspect», a-t-il déclaré en marge de la rencontre. Ce qui constitue une sage décision