Il fallait être un optimiste invétéré pour penser les Lions vainqueurs : ils sont le produit d’une tare congénitale propre au Sénégal : l’inconséquence. C’est la prolongation. J’attends un mieux ou un désastre total…
Le miracle est venu de la générosité des Tunisiens : Sassi contre son camp. On attend toujours notre but, organisé, exécuté et réalisé par nous-mêmes. Ce ne fut pas le cas. Gagner sans le mériter ; aller en finale sans la trouille aux tripes. J’écris avant le match Algérie-Nigéria. Si c’est Algérie, à moins d’un miracle, on sera vice-champion
Gloire à Gomis, l’homme par qui, grâce à qui, on reste une semaine de plus au Caire et souffrir dimanche prochain.
Dans le champ, qui sortir de ce naufrage de la deuxième mi-temps ? Quelques éclairs (rares) de Mané ; des ratées mahousses de notre Coulou national ; même Gana se met à rater des pénaltys. Contaminant même le très professionnel Saivet. Les Dieux se sont ligués contre nous avec l’aide généreuse de nos joueurs capables du pire, et rarement du meilleur.
Dans mon quartier quelques cris de gamins vite éteints ; j’ouvre ma porte et me plante devant la rue : une voisine que je n’ai jamais vu depuis dix sept ans que j’habite ici, ouvre sa fenêtre et me prend à témoin : « on ne mérite pas cette victoire ».
Qui honnêtement ne serait pas d’accord avec elle ?
Les joueurs de la deuxième demi-finale sont dans les couloirs en direction du terrain. Point final.