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Relever La TÊte Et Continuer !

Relever La TÊte Et Continuer !

Grosse désillusion ! Encore une symphonie inachevée ! Les Lions du Sénégal vont à nouveau se contenter de la médaille d’argent. Comme ce fut le cas à Bamako en 2002. Ils sont été battus en finale de la CAN, hier, vendredi 19 juillet, par les Fennecs d’Algérie, qui décrochent leur deuxième trophée, 29 ans après leur premier sacre en 1990.

Toutefois, si en 2002, les «Lions» ont laissé échapper le titre continental dans l’épreuve fatidique des tirs au but, cette fois, les poulains d’Aliou Cissé ont été victimes d’une boulette de leur portier, Alfred Gomis, qui était pourtant, jusque-là, impérial. Tel portier d’une sélection maudite, celui qui était en passe de devenir le meilleur gardien du tournoi, alors qu’il était la doublure d’Edouard Mendy (blessé), offre un but gag à Baghdad Bounedjah, à la stupéfaction générale. Un but précoce qui change les plans de jeu d’Aliou Cissé. Mais aussi ceux de Djamel Belmadi. Comme le capitaine courage, Rigobert Song lors de la finale de la CAN 2008, face à Mohamed Zidan de l’Egypte, Alfred Gomis apprécie mal la trajectoire de la frappe de l’attaquant d’Al Sadd, contrée par Salif Sané avant de se transformer en lob fatal (1’20’’ minute). Un but matinal qui dépoussière ceux de l’Egyptien AdDiba (Egypte-Ethiopie : 4-0, CAN 1957) et le Nigérian Segun Odegbami (Nigeria-Algérie : 3-0, CAN 1980). Le Sénégal ne se relèvera pas.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. 59 % de possession de balle, les Lions ont littéralement dominé la finale. Même s’il faut noter que c’est une stratégie voulue par Djamel Belmadi qui a surpris plus d’un observateur en acceptant pour la première fois depuis le début du tournoi de subir. Mais l’offrande de Gomis était passée là.

LE CAMEROUN, C’EST MAINTENANT !

 Le tirage au sort pour la CAN 2021 au Cameroun est déjà effectué. Le Sénégal partage la poule I avec la Guinée-Bissau, Congo et Eswatini. Aliou Cissé qui vient de renouveler son contrat jusqu’en 2021 ne devrait pas tarder à se remettre au boulot. A notre avis, il devrait faire un diagnostic sans complaisance de la situation et tirer les conclusions qui s’imposent pour éviter de retomber dans les mêmes travers. D’emblée, nous ferons remarquer que pour gagner, il faut marquer des buts. Malheureusement, dans cette présente édition, le Sénégal a cruellement souffert d’absence de tueur. D’un serial-butteur !

Sans culpabiliser Mbaye Niang dont le talent ne souffre d’aucune ambiguïté, il faut reconnaître qu’il est passé à côté de sa CAN. Sept matches sans inscrire le moindre but, mérite bien le surnom de Giroud (2018) ou encore de Stéphane Guivarc’h (1998). Mais le plus étonnant, c’est qu’il soit obligé d’être titulaire malgré son manque de réussite. D’où certaines interrogations plus que légitimes. Pourquoi avoir sélectionné alors Mbaye Diagne (meilleur buteur de la Super Lig avec 30 buts). Quid de Moussa Konaté ou de Sada Thioub ? Certains regrettent même l’absence de Habib Diallo (meilleur buteur de la Ligue 2), mais aussi d’Opa Nguette. Au niveau de l’axe central, la non sélection de Kara Mbodji avait fait polémique.

Cette dernière pourrait s’intensifier suite à la blessure de Salif Sané, même si Cheikhou Kouyaté a prouvé qu’il a encore quelques restes. Toutefois, la suspension de Kalidou Koulibaly en finale n’arrangera pas les choses. D’ici 2021, le Sénégal gagnerait également à trouver un latéral gauche de métier pour permettre à Youssouf Sabaly d’éclore tout son talent à droite. Voilà autant de chantiers qui attendent le sélectionneur national et son staff, suite à cette défaite plus qu’amère. La pilule prendra du temps pour passer. Mais gardons-nous encore une fois de jeter le bébé avec l’eau. Le but n’est peut-être plus loin. Il faut relever vite la tête et continuer le boulot.







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