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Une Defaite Transformee En…victoire

Une Defaite Transformee En…victoire

Battus en finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) par l’Algérie, nos Lions sont rentrés en héros. Ou, plutôt, ils ont été accueillis en héros par des dizaines de milliers de supporters déchaînés. Des « tiffosis » sans doute « inconscients » et peu ambitieux. Car ils ont transformé une amère et lamentable défaite en…victoire. Grotesque !

 Pire, les images de cette marée humaine accueillant des « Lions » à la crinière basse étaient la risée du monde du football dès lors que cette Coupe d’Afrique 2019 nous appartenait. On devait la gagner. Pour cause, elle était plus que jamais à notre portée compte tenu de l’ossature « mondiale » de l’équipe nationale du Sénégal aux joueurs évoluant dans les plus grands clubs européens. Dieu sait qu’avec un patriotisme ardent, parfois délirant, nous avions tous prié et rêvé d’être sacrés Champions d’Afrique. Ne serait-ce que pour la première fois.

 A l’arrivée, la déception, comme d’habitude, a été grande à la hauteur de l’attente et de l’espoir ! Le ridicule ne tuant pas, on a donc assisté à un accueil grandiose réservé aux Lions de la Téranga pour avoir été seulement…vice-champions. Alors qu’en lieu et place, une quarantaine, voire une indifférence totale aurait dû être de mise, histoire de leur faire comprendre qu’ils devaient nous ramener la Coupe. Et rien que la Coupe !

Samedi, des dizaines de milliers de supporters et fanatiques du foot ont péché pour avoir oublié qu’on ne fête pas un socle voire un repose-coupe, mais plutôt une Coupe. Il est vrai que nos braves Lions ont joué. Vaillamment joué. Mais l’histoire ne retiendra que les vainqueurs et champions d’Afrique à savoir les Fennecs algériens. Qu’on ne nous parle surtout pas de malchance ou de parcours « exceptionnel » aboutissant à une place de finaliste. Quel finaliste ? Le Sénégal a dépassé ce statut de vice-champion depuis l’épopée de la bande à El Hadj Diouf en 2002 au Mali. Mieux, entretemps, il a été quart de finaliste mondial avec deux participations honorables en Coupe du Monde. Donc plus valorisant, pour ne pas dire plus important qu’une médaille d’argent en Can.

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En clair, ce n’est pas en Egypte que les Lions ont écrit la plus belle page de l’histoire du football sénégalais au point d’être vénérés comme des Champions. Toujours est-il qu’au retour du Caire, nombreux sont les observateurs qui ont oscillé entre fierté nationale et immense honte. Car, le Sénégal n’est pas Madagascar encore moins la Mauritanie ou le Bénin voire la Guinée-Bissau dont les peuples sont autorisés à fêter leur première participation dans une Can. Excusez-nous, les échecs répétés sont difficiles à surmonter, lourds à digérer et la stigmatisation qui en découle, pénible à effacer. L’accueil « triomphal » réservé aux Lions n’a fait qu’agacer nos cœurs et prolonger nos douleurs. Sans compter la « prime de la défaite » de 20 millions de francs par tête de pipe qui leur a été octroyée par le président de la République.







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