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Quand Waly Seck Parle, L’art Se Tait! Quand Acceptera-t-il Enfin De Se Taire Pour Que L’art Reprenne La Parole ?

Quand Waly Seck Parle, L’art Se Tait! Quand Acceptera-t-il Enfin De Se Taire Pour Que L’art Reprenne La Parole ?

Jadis, « CULTURE » était l’expression d’un style de communauté qui se faisait une

représentation de l’humanité en l’homme. L’humanité s’exprimait à son tour, dans la façon

de faire de cette communauté, dans son modèle de « société » idéalisé. Dans « CULTURE »,

il y’a l’expression des styles de construction de l’humanité.

Ainsi, l’art est venu à son secours à elle « CULTURE », en lui donnant des formes

d’expression : la musique, la danse, la chanson, puis la peinture, la littérature (poésie,

roman), enfin le cinéma. Ces expressions artistiques rendaient « les cultures » spécifiques et

particulières les unes les autres; et les peuples s’identifiaient, à chacun sa « culture ».

A compter le 18 siècle, comme sous le «dicta» d’un ordre mystère, les formes d’expression

culturelles commencèrent à se rapprocher les unes les autres, jusqu’à prouver que

l’HUMANITE est UNE : notre « être » est régi par la même condition humaine. La différence

qui particularise les cultures les une les autre est l’expression d’une même humanité. Nous

provenons tous de la matrix, de la GRANDE SOURCE. « Les sept sons » et « les sept

couleurs » combinés, ils disent partout la même chose différemment. Bref, telle est

l’histoire de la CULTURE.

Entre le Créateur Suprême et l’humanité depuis Adan, il y’a toujours eu une relation de

communication. Avec quelle forme et quel canal de transmission ? Tantôt le message passe

par des prophètes pour arriver jusqu’à la cible. Tantôt le Créateur laisse les signaux de

l’univers parler « en son Nom ». Par moment, Il Choisit d’autres médias1

. Dans le lot de ces

medias : les âmes souffrant de « fêlure ». Cette fêlure d’âme qui est presque une « fissure »

est une voie de passage, un canal de transmission pour des vérités qui doivent arriver à la

grande masse. Toutefois, il y’a lieu de le rappeler qu’elles n’ont pas la valeur de prophétie,

ces vérités.

L’artiste est dans la catégorie d’âme souffrant de « fêlure ». Cette « fissure » en fait un

medium. C’est cette « fissure » qui fait de l’artiste né la « perle rare » partout recherchée

par le Diable. Les esprits démoniaques détectent de loin la « fêlure » chez la personne

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porteuse. Le diable a aussi besoin de « relais » de communication : le médium est un

potentiel à « recruter » pour la circulation de ses « vérités » à lui Lucifer2

, de ses influences,

dans l’objectif d’élargir son « camp ». D’où l’explication de cette alliance consciente ou

inconsciente du « grand » Lucifer avec certains artistes. Il a lui aussi besoin des medias pour

atteindre et « récupérer » la grande masse : depuis l’aube des temps, l’avènement de la

prophétie a toujours faussé ses prévisions de faire basculé l’humanité entière dans la

malediction.

1 pluriel de médium

2 le diable appelé satan selon le vocabulaire religieux

Il y’a parmi les artistes dont les voix sont sponsorisées par le vieux Lucifer : Beyoncé a

reconnu son « état de possession », on ne sait par quelle force, toutes les fois qu’elle est

montée sur scène. Effroyable : dans un film documentaire fait sur sa personnalité, elle a

avoué son étrange impression qu’une autre voix passe par elle pour chanter et faire délirer

les masses fanatiques toutes les fois qu’elle monte sur scène. Inconsciente de la signification

de cet aveu : elle explique à son insu qu’elle demeure un medium, un voie de passage.

L’artiste complet souffre toujours de fêlure dans l’âme. Il est possédé ou par la parole divine

ou par Satan. Il tombe en transe au moment où la fêlure s’ouvre à l’inspiration. La « fêlure »

de l’âme est plus proche d’une épreuve que d’un luxe. L’artiste n’est pas maitre de luimême. La situation d’inspiration à l’état brute spontanée, incontrôlable3

lui echappe en

premier au moment où ça arrive. Il y’en a parmi eux qui tombent malade après l’ouverture

de la « fêlure » au passage du message. L’artiste fait partie du lot des âmes souffreteuses,

valétudinaires.

La CULTURE et l’ART comportent une dimension mystérieuse et métaphysique. Depuis

toujours, les artistes conscients de leur « sort» de « medium » veillent à rester connectés à

la GRANDE SOURCE, à la « matrix ». Ils sont d’ailleurs nombreux, depuis toujours, à cacher

leur manteau d’initiés à la REALITE DIVINE. D’où l’explication de leur comportement isolé de

la masse, pour la plupart. Ils sont en même temps dans et coupés de la masse. L’artiste n’a

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pas le même niveau de langage que la masse. Un artiste n’est jamais simple, ni terre à terre.

Le message passant par lui pour accéder au public nécessite de procéder à un déchiffrage,

un décodage. Quel est le pourcentage de lecteur qui a compris le si « petit roman » de

l’écrivain Franz Kafka METAMORPHOSE ? Combien parmi ceux qui ont regardé le film

intitulé DEJA VU de Tony Scott ont saisi le sens du contenu ? L’originalité d’une œuvre d’art

se trouve dans son expression hermétique.

La fibre artistique ne se greffe pas. On ne devient pas artiste. On nait avec. Le GRAND

DESTIN ou le « sort » a fait d’eux, les artistes, de canaux de passage. Le génie poète Sergine

Cheikh Al-MAKTOUM a très tôt compris que les artistes « sont des prophètes manqués » ;

allusion ici faite à la catégorie qui a opté de servir de canaux de passage des vérités divines4

.

Les ouvrages de l’écrivain russe Dostoivsky agitent toujours la pensée universelle. La

musique du Sénégalais Baba Mal a servi de générique à des films occidentaux qui ont été

consultés par le festival de Can.

Quel état d’âme habitait ces « âmes souffreteuses » au moment où ils composaient ces

œuvres ? Etaient-ils en transe ? Le slogan « jouir de son art » est l’expression d’un

amateurisme bien aisé dans l’univers de la culture sénégalaise. « Jouir de son art » signifie

faire de l’art un « business » fructueux. Fade comédie et paradoxe du siècle:

« commercialiser » l’inspiration : des (supposés) « talents » qui le réclament aisement. Ces

« talents » sont des auteurs et non des artistes. Le monde de la culture et de l’art partout,

3

c’est après qu’il réajuste pour le rendre digeste.

4

car il existe bien une « inspiration démoniaque »

en particulier au Sénégal, suffoque sous le poids d’un amalgame chronique entre auteur et

artiste. Tout comme on confond, dans la littérature, auteur et écrivain, on attribue, et de la

façon la plus complaisante qui soit, le statut de musicien, de chanteur (qui signifie artiste) à

l’auteur d’un premier « single ». C’est le cas de Waly Seck : il n’est ni musicien, ni chanteur.

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Waly Seck n’est pas un artiste : il ne souffre pas de « fêlure ». Il n’est pas initié.

Comparée à une communauté ethnique, quand tout se passait dans les règles de l’art le

monde de la culture l’aurait regardé comme un intrus. En effet, Waly Seck est un « intrus »

dans la communauté artistique sénégalaise. Ancien footballeur, il était parti pour gagner une

place dans dans les équipes professionnelles européennes. Le succès a refusé de sourire le

sourire dans le foot. Ainsi, Waly, atterrit, du jour au lendemain sur la scène musicale et

s’autoproclame « artiste » pour, plus tard, porter la « marque » « faramarén ».

Et son histoire avec son look efféminé commença. Et si Waly était une autre version de

Thione Seck ? Qui s’est jamais demandé pourquoi la sonorité musicale de Thione Seck

attirait plus de femmes que d’hommes ? Il existe bien des gammes musicales délibérément

efféminées. Libre tout le monde est de tirer la conclusion qu’il veut !

Ainsi le jeune Waly a viré à la musique ; et son histoire avec le show buzz commença ainsi.

Waly ne parle pas le même langage d’art que Souleymane Faye. Il n’émet pas sous la même

longue d’onde qu’Elage Ndiaye. Que diront Ismaila Lo et Ouza Diallo sur Waly Seck

objectivement ?

Les artistes sont en voie de disparition : le CREATEUR n’a presque plus « besoin » d’infliger la

fibre éprouvante à beaucoup. C’est bientôt la fin des temps : Dieu S’est suffisamment révèle

à l’humanité. Il n’est presque plus nécessaire pour lui d’utiliser des canaux de transmission

pour livrer des vérités du moment que la GRANDE VERITE est de plus en plus accessible à

tous ceux qui le méritent. De ce fait, il n’y a presque plus d’artistes. A la place, des styles

Waly Seck : des justes des auteurs. C’est pareil dans la littérature : la race des écrivains est

en train de disparaitre : c’est le temps des auteurs qui se réclament aussi écrivains. Ainsi s’en

va l’art. Et le brouhaha des auteurs qui continue à résonner à nous trouer l’ouïe …

Sokhna Karimatou

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