Ô Frère,
De mon sommeil éternel
Les images de ma mort en pêle-mêle
Mon unique tort a été d’être fier de ce que je suis
Telles des naines blanches ou des étoiles à neutrons
Elles se déroulent en terre d’emprunt
À Canteleu près de Rouen.
Ô Frère,
Rien ne présageait ce moment-là,
Pourquoi le sort me réservait tout cela ?
Aucun signe des astres celestes
Encore moins de celui de mon gardien protecteur inerte
Ni la clarté de la lune ni la lourdeur des nuages
Q’en compagnie de mes anges
J’allais rencontrer le démon
Un soir de communion autour du ballon rond.
Ô Frère,
Un ignorant qui ignorait que
Pour ma couleur,
J’en ai avalé des couleuvres
Pour l’honneur et la dignité humaine
Ç’en était trop de courber l’échine
Surtout devant l’impuissance d’une famille de chair
Et lorsque lire provient d’un être cher.
Ô Frère,
Le plus odieux et irriteux dans tout ça
L’auteur n’est personne d’autre que mon propre frère de camp
Avec qui je partageais les mêmes champs
Celui qui est édicté par le berceau perdu
Ce frère, qui par simple complexe obsessionnel aigu
S’est attaqué verbalement puis physiquement à moi
Avec une rare violence laissaint tout témoin pantois.
Ô Frère,
Ne sais – tu pas que nous sommes liés par l’histoire ?
Qui nous sert de beau miroir
Que malgré nos rares différences culturelles
Nos formations sociales civilisationnelles
Demeurent depuis des siècles solidaires,
Pour le meilleur et pour le pire dans la misère.
Ô Frère
Ne sais – tu pas que les murs de maintenant qui nous séparent
N’avaient ni portes, ni fenêtres au depart ?
Que nos causes sont injustement imposées par la loi suprematiste provocatrice
Que nos aïeux ont combattu sans conséquences génératrices
Que nos peaux ne sont que des signes distinctifs
Que Morts ou vifs
Nos chemins se retrouveront.
Ô Frère,
Me voilà parti à la fleur de l’âge
Laissant derrière moi une fille en très bas âge
Une épouse bouleversée et désarçonnée à jamais
Regrettant de ne pouvoir servir la Guinée et l’Afrique comme j’aimais.
D’ici là, priez pour les autres et moi qui vous avons devancé de peu.
Que Dieu Tout Puissant veille sur ma famille et nos peuples.
À notre frère africain d’origine guinéen le Docteur Mamoudou Barry lâchement
assassiné par un autre frère africain supposé algérien.
Par Elhadji Daniel SO
Juriste Financier
Président dEn Mouvement ! Défar Sénégal
Ensemble, Construisons le Sénégal !
Eldasso@yahoo.fr
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