Une voyante aux multiples revers et aux pronostics loufoques très prisée par certains médias en ligne à cheval sur le sensationnel et friands de buzz, vite touchée par une grâce soudaine du ciel, non que dis–je, par des hallucinations comminatoires, tient en haleine un peuple désœuvré mieux encerclé de toutes parts par – des problèmes cruciaux de bonne gouvernance, de pillage systématique de nos deniers publics, de méfiance accrue envers les autorités publiques, d’instrumentalisation de la justice à des fins politiciennes, mais également par – des questionnements sur le sens même de la justice sociale dans un pays sclérosé, de surcroît pauvre – et qui dévoile à bout de champ ses visions éclairées et maintes fois martelées avec la foi en bandoulière d’une illuminée à qui veut l’entendre ou à qui souhaite prêter une oreille attentive voire qui attend avec impatience un moment de gloire, symbole d’union ou d’unité nationale pour oublier ou même mieux suspendre le temps des jouissances festives la révolte des sans voix spoliés de leurs ressources publiques et privés de liberté par la fratrie des Sall et de ses acolytes nichés au cœur de la République.
Une société exsangue qui se met à croire aux prédictions d’une voyante et qui demande toujours avec insouciance et délectation le rituel du sacrifice à accomplir sur l’autel pour obtenir la grâce ou la satisfaction des besoins. Des autorités loin de tout soupçon se chargent de passer à la caisse pour payer le prix du sacrifice. C’est la cerise sur le gâteau.
Une société en déliquescence et atteinte d’une cécité inouïe frappe la porte des ténèbres pour le sacre des Lions de la Teranga et oublie que le charlatanisme depuis l’aube des temps est voué à l’échec. On se délecte des saillies d’une névrosée qui prétend recevoir nuitamment du Seigneur de l’Univers le sens des choses cachées. Une vision voire une certitude transformée en cauchemar. Une défaite ou une énième désillusion des marchands d’illusions qui en réalité surfent sur la naïveté de nos compatriotes et sur leur propension immodérée et légendaire à la facilité. Un pays pourtant béni par le ciel et proclamé urbi et orbi et ce malgré son penchant de plus en plus exacerbé aux forces du mal et aux suppôts du diable.
Un mensonge vite oublié le temps de la liesse populaire de notre équipe nationale de Football revenue du Caire avec la médaille d’argent.Personne n’a compris la défaite des Lions et même Selbé Ndom, la voyante qui avait pourtant déclaré solennellement et avec ferveur que le peuple pouvait d’ors et déjà jubiler parce que la victoire était acquise. Pas de doute là-dessus. Elle l’a vue avec certitude. Pas de place ou droit de regard de la Providence. Le sort est déjà jeté. Le Sénégal au sommet de la gotha du football africain. Et puis, pschitt ! Les dès ont été vite retournés par les oiseaux de mauvais augure qui complotaient en cachette pour la défaite de nos Lions. Et la magie du Foot dans tous ces tours d’illusions.
Accueillie en grande pompe par une foule immense de supporters venus saluer le mérite de nos joueurs à l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor, réouvert pour l’occasion afin de permettre à la population de vibrer en unisson pour mieux rendre hommage à nos vaillants Lions qui pourtant n’ont jamais réussi en deux confrontations à déjouer le piège des Fennecs d’Algérie.
La fête des vaincus fut belle et éclatante avec à la clé des couleurs vives verte jaune et rouge du drapeau national partout dans les rues de Dakar. Un moment de fierté nationale pour un peuple qui malgré tous les efforts déployés n’a jamais su gravir la marche la plus haute du podium du Football africain. Une défaite synonyme d’exploit là où tout le monde attendait le sacre du Sénégal. On se gausse de fierté comme si c’était notre première finale. Pourtant, le peuple sénégalais devrait en finir normalement avec ces pompeuses célébrations depuis très longtemps. Au pays de la Teranga, la démesure est portée au rang de valeurs d’où la manie des supporters à festoyer beaucoup mieux que les vrais vainqueurs comme si le Sénégal le temps d’une rose était au centre de toutes les attentions de la planète foot. Un appel d’air…
Le roi de la cour de Benno Bokk Yakaar n’était pas en reste et voulait coûte que coûte participer même par effraction à l’engouement populaire de la jeunesse sénégalaise. Une fouleimmense, il en a vu beaucoup depuis sa victoire à l’élection présidentielle de 2012. Cette sortie spontanée de la jeunesse sénégalaise obnubilée par le football pour célébrer la bande du sélectionneur national Aliou Cissé ravivait en lui de très fortes émotions politiques. Une foule en liesse et compacte aux couleurs beige marron de l’APR sillonnant les villes et villages du Sénégal pour magnifier la victoire éclatante de Macky Sall sur son mentor maître Abdoulaye Wade. Une image d’une autre époque durant laquelle notre pays pouvait encore s’enorgueillir d’être encore une vitrine de la démocratie en Afrique et ce malgré ses insuffisances. Une autre alternance démocratique pacifique célébrée en liesse et sans contestation. Des aspirations et attentes légitimes d’un pays qui a beaucoup souffert durant les 12 années de règne du régime libéral de maître Abdoulaye Wade avec son lot de scandales voire crimes économiques impunis, de l’assassinat sauvage de citoyens sénégalais par les forces de répression d’alors pour un véritable changement dans la pratique de la gestion du pouvoir.
Sept ans après le même cauchemar, pire encore les reniements systématiques de tous les engagements solennels du président Macky Sall, mais également ses mensonges éhontés jetés sur la figure de toute une nation. Malgré son coup de force pour empêcher l’expression libre et démocratique de nos compatriotes à l’élection présidentielle du 24 Février 2019 et malgré aussi le quadrillage de la Capitale par ses forces du désordre pour réprimer comme elles savent le faire toute tentative de révolte du peuple devant cette mascarade d’élection, Macky Sall et ses hommes se sont gardés de célébrer leur forfaiture. Une victoire terne et acquise au prix d’énormes renoncements à la vertu.
Empêtré jusqu’au cou dans le scandale Petro Tim–Aliou Sall, le chef de clan Macky Sall ne pouvait pour rien au monde s’empêcher de récupérer ce moment de gloire des Lions de la Teranga. Fier de lui, en monarque et chef de clan, il distribue à tour de bras devant toute la nation à chaque lion 20 millions de francs CFA. Une générosité déplacée voire offensante eu égard aux nombreuses privations que son régime exerce à l’encontre de nos compatriotes les plus vulnérables.Un véritable guichet automatique. Une autre caisse noire au service exclusif du roi de la basse cour de Benno Bokk Yakaar. Une sordide récupération politicienne. La gouvernance sombre et nauséabonde de nos ressources publiques est au rendez vous.
Autre scène, autre circonstance de deuil, le chef de clan Macky Sall en compagnie du président du Mali, offre gracieusement à la famille du défunt Ousmane Tanor Dieng 30 millions de francs CFA et réclame séance tenante toutes ses factures d’hospitalisation pour procéder à leur remboursement en bonne et due forme sans vérifier au préalable si le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) n’avait pas pris en charge l’entièreté de la facture ou une partie eu égard aux nombreux avantages dont disposait le défunt Ousmane Tanor Dieng. Nous ne devons pas perdre de vue qu’il n’était pas n’importe qui dans la République et était à l’abri du besoin. Pourquoi donc monsieur le chef de clan Macky Sall ce geste de trop, cette gabegie alors qu’un nourrisson d’une pauvre femme sénégalaise et sans sous a été kidnappé pour un simple défaut de paiement de la somme modique somme de 100 000 francs CFA par un centre hospitalier public !? Une générosité à géométrie variable. Nos deniers publics et autres privilèges sont pour le clan Macky Sall et ses alliés et rien pour nos pauvres compatriotes, sauf la bourse familiale et encore allouée principalement aux sympathisants et membres de l’APR et des miettes pour le reste de la population pour masquer une distribution inéquitable de l’argent du contribuable sénégalais.
Au Mackyland, le respect des règles d’éthique en matière de gestion de nos deniers publics ne figure pas du tout dans l’agenda du chef. Mieux, il n’est pas du tout astreint au respect du code de bonne conduite dans la gestion des affaires publiques ni au respect des lois et règlements de la République. Il n’appartient pas à un chef d’Etat d’une « démocratie majeure » de suppléer les autorités compétentes de la Fédération sénégalaise de football pour distribuer des dividendes aux joueurs. Cette médaille d’argent n’est pas la vôtre, mais celle des joueurs de l’équipe nationale.
Une fichue République bananière où l’on se permet de distribuer selon le bon vouloir du chef beaucoup d’argent dans un pays de trous à rats et où l’urgence est partout dans la société. Et on concède tout au plus au citoyen lambda de maugréer sa colère et pas plus sinon le procureur du chef de clan veille au grain et prêt à interpeller tous les pourfendeurs de son Excellence, Macky Sall le vaillant et attitré préfet de l’Hexagone.
Et c’est cette même France à travers ses hôpitaux haut de gamme et pas du tout à la portée de l’immense majorité de nos compatriotes qui soigne et accompagne les derniers moments de nos autorités publiques, les nantis et autres privilégiés de la République. Une République qui ne se prive jamais d’honorer d’outre tombe ses valeurs fils qui ont su pérenniser jusqu’au bout des ongles la loi du silence sur les secrets et autres scandales au cœur du pouvoir comme méthode de gestion des affaires de la Cité jamais remise en question dans les dossiers de la République, les fameux secrets d’Etat.
Ousmane Tanor Dieng, l’homme fort de la République sous le magistère du président Abdou Diouf est parti avec ses secrets et peut être avec des regrets voire une certaine culpabilité d’avoir facilité à Macky Sall en gardant le silence surl’exécution de son plan diabolique et méchant de destruction du député maire de la ville de Dakar monsieur Khalifa Ababacar Sall, un ancien compagnon de lutte au sein du PS.
En vérité, les voies du Seigneur des mondes sont insondables pour le commun des mortels. L’ancien secrétaire général du PS est parti laissant encore seul son ancien et fidèle compagnon de route monsieur Khalifa Ababacar Sall dans les geôles de Macky Sall. Vivant et toujours serein même dans la douleur et dans la souffrance des privations d’être éloigné de sa famille, de ses administrés de la ville de Dakar, monsieur Khalifa Ababacar Sall par un décret de la Providence, a été un spectateur privilégié de la disparition de l’ancien président du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT). Malgré le passé lourd (l’immixtion de Macky Sall dans les affaires internes du PS ou sa tentative réussie de vassalisation du premier parti politique sénégalais voire de la collaboration assumée et sans ambages de Tanor Dieng) qui a su défaire un compagnonnage de plusieurs années, l’ancien maire de Dakar, monsieur Khalifa Ababacar Sall depuis Rebeuss a trempé sa plume pour se remémorer de ces longues années de proximité politique avec le défunt Ousmane Tanor Dieng que le Seigneur des mondes le couvre de sa mansuétude et se taire sur les humiliations et les injustes de la justice politicienne de Macky Sall pour ne pas remuer la plaie de ses blessures. Quelle leçon de sagesse et de grandeur ! Mais, le peuple est témoin et n’a rien oublié de l’affaire de la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar qui lui a valu tant de peine pour avoir seulement assumé son ambition de briguer la présidence de la République du Sénégal devant un homme d’une méchanceté indescriptible qui vit dans le ressentiment voire dans la peur. Une peur bien réelle en raison même de ses excès ou abus de pouvoir et de ses injustices.
Avec la disparition de l’ancien président du HCCT Ousmane Tanor Dieng, ses ouailles ( le ministre Serigne Mbaye Thiam) sortent du bois sans aucune gêne pour demander maintenant la libération du prisonnier politique monsieur Khalifa Ababacar Sall et non sans rappeler à l’opinion publique nationale et internationale que le défunt Ousmane Tanor Dieng a toujours porté ce combat auprès de Macky Sall. Soit ! D’outre-tombe, nos morts n’ont aucune prise sur la réalité d’ici bas. On peut même leur faire porter le chapeau et leur faire dire n’importe quoi. Mais, expliquez nous messieurs, pourquoi durant toute la longue période de détention du maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall, ni lui Serigne Mbaye Thiam, ni le défunt Ousmane Tanor Dieng ni son ancien garçon, homme à tout faire et porte parole du PS le maire Abdoulaye Wilane voire les autres barons n’ont jamais franchi les portes de Rebeuss- ne serait ce que pour le réconforter dans l’épreuve ? Est-ce une peur infantile soudaine et irréfléchie de ne pas perdre sa part du gâteau ou est-ce une autre manière de témoigner sa loyauté à toutes épreuves au chef de clan Macky Sall ? Le peuple n’est pas amnésique et sait lire dans l’agenda caché même dans les ténèbres de nos politiciens professionnels.
Sans pudeur, ils surfent sur la grâce accordée à monsieur Karim Meissa Wade pour des sommes astronomiques et avec la mobilisation de toute la République pour traquer et récupérer le trésor du fils de maître Abdoulaye Wade caché dans les paradis fiscaux et jamais trouvé pour réclamer sa libération pour une somme très modique 1,8 milliards de francs CFA de la caisse d’avance de la ville de Dakar, résultat des excès de gestion en matière de soutien financier ou de volet social, une vieille tradition reconduite par tous les maires de la ville de Dakar que les inspecteurs généraux de l’IGE dans leur rapport demandent de revoir son mode de fonctionnement. Quelle bassesse ! Pas l’ombre d’un cas d’enrichissement illicite dans le chef du maire Khalifa Ababacar Sall. Mais plutôt un détournement de procédure orchestré depuis la présidence et exécuté par des magistrats d’une docilité inimaginable voire soumis aux moindres desiderata du chef de clan pour empêcher au maire de Dakar la possibilité matérielle de demander la confiance de l’ensemble du corps social sénégalais. Une véritable tragédie.
Rappeler ainsi à nos compatriotes cette page sombre et triste de l’histoire d’un compagnonnage politique avorté entre deux amis dans le but d’empêcher à l’un des protagonistes à assumer son rôle dans la marche et la conquête du pouvoir n’est jamais l’œuvre d’un aigri ou que sais – je encore un crime de lèse– majesté. Dans ce pays, chaque citoyen sénégalais doit avoir la liberté de dire sans crainte de poursuite pénale ou d’un excès de zèle du procureur de la République, monsieur Serigne Bassirou Guèye voire d’exprimer son opinion sur tous les sujets, même sur ceux qui gênent ou interpellent immanquablement tous les censeurs du chef de clan Macky Sall. C’est un droit non négociable et garanti par la charte fondamentale du pays même si elle est foulée voire piétinée depuis 2012 par Macky Sall et sa cour de laudateurs et autres thuriféraires zélés.
Dites–nous messieurs du parquet, pourquoi mettre sous mandat de dépôt notre compatriote Guy Marius Sagna pour avoir simplement déploré l’état calamiteux de nos hôpitaux publics qui sont devenus des mouroirs depuis l’indépendance pour les plus vulnérables d’entre nous au moment même où nos autorités refusent de se faire soigner ici et maintenant par égoïsme pour ne pas vivre le calvaire sans fin de nos malades rejoindre les bords de la Seine ou les autres provinces du pays de Marianne? Est-ce un mal voire un crime de pointer du l’état de délabrement progressif de notre système de santé publique ? Vous savez pertinemment qu’aucun magistrat sérieux ne peut retenir de telles charges fallacieuses sur un citoyen et de le retenir en détention.
Pour ne pas perdre la face, vous le maintenez en garde en vue le temps que les experts en mascarade judiciaire de Macky lui trouvent des motifs suffisants et probants (fausse alerte pour terrorisme) pour le réduire au silence dans ses geôles.Une détention illégale et arbitraire. Et pourtant, il n’est pas l’auteur principal de cette déclaration et il n’était pas présent au moment de sa publication. Pourquoi lui ? Est-ce pour faire plaisir à vos patrons de l’Hexagone en arrêtant un activiste et patriote pour son rejet de la domination française sur dans notre pays ? Ou même de le punir pour son audace et son courage de ramer à contre courant d’une certaine élite politique et/ou intellectuelle malhonnête et corrompue ? Mener ce combat pour préserver nos ressources publiques est-ce une attaque contre les intérêts du Sénégal ? Nous vous demandons seulement de protéger les intérêts du peuple sénégalais et d’assurer la vitalité de la démocratie. Rien de plus ou est-ce trop vous demander en hommes droits et intègres ? Si, c’est aussi grave que ça pour vous amener à inventer à l’encontre de notre compatriote Guy Marius Sagna un motif d’emprisonnement fallacieux pour semer la panique dans la société, pourquoi ne pas mobiliser notre voyante préférée Selbé Ndom et les autres charlatans du paysage numérique sénégalais de tendre l’oreille ou mieux d’ouvrir grand les yeux comme les oracles de l’Egypte ancienne (une leçon de l’histoire : Pharaon a fini par être noyé et ce malgré la puissance de leurs magies ) pour nousavertir de l’imminence d’une attaque terroriste et sonner l’alerte en temps réel pour protéger le pays de leurs aïeuls.
Le Sénégal, un pays ambitieux qui veut progresser grâce au plan Sénégal Émergent, mais qui prête une oreille attentive aux oracles pour débusquer les obstacles du chemin de la prospérité et du bien être, mais qui empêche à certains de ses fils de nommer voire de pointer du doigt les dysfonctionnements graves qui entravent le développement du Sénégal et de sa sortie de la liste des pays les plus pauvres du peuple. Entre temps, la République célèbre son digne fils Ousmane Tanor Dieng et la jeunesse magnifie la médaille d’argent de nos lions du Football. La dynastie Faye – Sall utilise à dessein ses deux images de notre éphémère existence humaine pour souffler afin de mieux sortir du scandale Petro Tim – Aliou Sall avec l’enterrement de ce scandale par son fidèle allié le procureur Serigne Bassirou Guèye. Des activistes et autres compatriotes veillent au grain et engagés pleinement à reprendre le combat sur le terrain de la mobilisation pour défendre nos droits et nos ressources énergétiques et ce malgré les menaces et les risques d’emprisonnement de justice politicienne du chef de clan Macky Sall. Le Sénégal, un véritable pays de paradoxes !