En prolongeant le contrat du sélectionneur national jusqu’en 2022, avec à la prime un salaire annuel de 180 millions de FCFA, le président de la Fédération Sénégalaise de Football a fait étalage de toute son inculture footballistique. Voilà un monsieur qui a fui le prétoire, où à ma souvenance, il n’a jamais gagné le plus petit procès, pour venir débiter des inepties. Qui est-il pour nous imposer un sélectionneur qui a fini de montrer ses limites à tout point de vue ? Si Aliou Cissé doit rempiler jusqu’en 2022, c’est au peuple Sénégalais de le déterminer et non à un président dont le club fait la valse entre la première et la deuxième division.
Dépourvu de toute once de patriotisme, le voilà qui s’agrippe à son poste alors qu’il devait démissionner depuis belle lurette. Feu Saïd Fakhry eut démissionné en 2006 de son poste de président de la Fédération Sénégalaise de football juste parce que le Togo fut qualifié en coupe du monde au détriment de notre chère nation. Il en fut de même pour le ministre des sports de l’époque à savoir Youssou Ndiaye. Voilà des hommes de valeur qui prirent connaissance que le Sénégal ne se limitait pas à leur modeste personne. On n’attend pas moins de vous monsieur Senghor.
Sous votre règne, le Sénégal eut loupé deux CAN (2010 et 2013) et deux phases finales de coupe du monde (2010 et 2014). Depuis que vous êtes à la tête de la fédération, le Sénégal ne cesse de compiler échec sur échec. Elimination dès le premier tour lors de la CAN de 2012 et 2015. Elimination en quart de finale en 2017. Une finale perdue face à une équipe Algérienne dont les joueurs finissants, pour l’écrasante majorité, jouent dans les championnats des pays Arabes. Et comble, de tout vous osez fêter cet échec patent.
C’est sous vos ordres que la petite Gambie est venue nous éliminer au stade Léopold Sédar Senghor. C’est aussi sous votre magistère que le Sénégal a perdu la première fois depuis l’an 2000 en match officiel au stade Léopold Senghor. Les Sénégalais vous ont vomi depuis des lustres, vous et votre équipe fédérale. Ils ont saccagé, brûlé le stade LSS et le siège de la fédération pour vous le témoigner. Nonobstant tout cela, vous vous cramponnez à votre poste ! Où se trouve votre dignité ? De qui vous moquez-vous en fin de compte ?
Vous êtes mal placé pour nous donner des injonctions car depuis que vous êtes à la tête de la structure dirigeante du football, les clubs Sénégalais peinent à se qualifier en phase de groupe de la league des champions. Preuve de plus que le football local agonise. Vous n’avez aucun mérite. El Hadji Diouf n’a pas du tout tort lorsqu’il qualifie ceux qui dirigent le football Sénégalais de tocards étant donné qu’il dit vrai.
Vouloir défendre ou prendre position pour notre vaillant lion, Aliou Cissé, revient à se constituer en un avocat du diable. Aliou Cissé est plein d’énergie, il a la volonté mais techniquement il est plus que limité. En plus de ses errements tactiques, il n’a pas une lecture de jeu et est dans un constant tâtonnement.
CAN 2017 : Absence criant de lecture de jeu
En 2017, le Sénégal classé parmi les favoris eut du mal face aux gros. Pour rappel, nous n’eûmes battu que les équipes de seconde zone à savoir la Tunisie et le Zimbabwe (2-0). L’Algérie nous tint en échec (2-2) avant que le Cameroun nous fit sortir par la petite porte. Dans ce match, pourtant outrageusement dominé par le Sénégal, notre fameux entraineur eut été incapable d’apporter les correctifs nécessaires. Et pourtant, il fallut juste qu’il sorte un des deux récupérateurs (Kouyaté-Gana) pour faire rentrer le feu follet Ismaila Sarr afin de changer la donne. Mais que nenni, il n’en fut rien. Au contraire, c’est Pape Alioune Ndiaye qui fit son entrée, genre un changement poste pour poste. Résultat, le Sénégal fut incapable de scorer et fut éliminé aux séances des tirs au but.
Mondial 2018 : Mauvais casting et Tâtonnement à n’en plus finir avec 6 récupérateurs !
Croyant, qu’il eut retenu les leçons du passé, Aliou Cissé eut montré toute sa nullardise. Pour une première dans l’histoire du football mondial, il convoqua, sur la liste des 23, six milieux de terrain, tous défensifs (Pape Alioune Ndiaye, Cheikh Ndoye, Cheikhou Kouyaté, Alfred Ndiaye, Idrissa Gana Gueye et Salif Sané). Saivet fut laissé à quai. Il refusa d’appeler Krépin Diatta malgré l’insistance des journalistes sous prétexte qu’il est jeune. Mbappé est certainement un vieux de 40 ans.
Lors du premier match contre la Pologne, il nous mis deux récupérateurs (Gana Gueye et Alfred Ndiaye). Malgré tout, on s’en sort difficilement. Mais non, il essaiera de jouer au surdoué en y ajoutant un autre (Pape Alioune Ndiaye) lors du second match contre le Japon. Comment peut-on gagner un match avec 3 milieux défensifs ?
Sachant, qu’il se fut mordu le doigt, il revint lors du troisième match avec ses deux récupérateurs. Cette fois-ci, Kouyaté fit son entrée (Gana-Kouyaté). Résultat des courses : le Sénégal fut éliminé dès le premier tour.
Can 2019, tâtonnement et absence de projet de jeu
Lors de cette précédente Can, il suivit sa même logique en s’entêtant avec ses deux récupérateurs (Gana et Pape Alioune Ndiaye). Le Sénégal, comme en 2017, n’eut battu que des équipes de division inférieure (Kenya, Ouganda, Tunisie). Qu’on ne qualifie surtout pas la Tunisie qui eut été incapable de battre la Mauritanie de grande nation.
Me Augustin Senghor en comparant Aliou Cissé à Joachim Low qui fut finaliste de l’euro 2008, demi-finaliste de l’euro 2012 et 2016 ; champion du monde en 2014 et demi-finaliste lors du mondial de 2010, a perpétré la pire insulte contre le technicien Allemand. Comment peut-on comparer un stagiaire à un des plus grands coachs du monde ?
Conseil à Aliou Cissé
Pour terminer, je conseillerai à notre sélectionneur national de s’inspirer du modèle Tité qui vient de permettre au Brésil de survoler la Copa América. Malgré tout le réservoir de milieux défensifs dont dispose le Brésil, leur entraineur n’en a convoqué que deux (Fernandinho et Casémiro). Fabinho qui eut remporté la league des champions n’eut même pas été sélectionné. Etre sélectionneur, c’est avant tout savoir faire des choix forts. Et pour chaque poste Tité a mis un doublon.
Le premier chantier d’Aliou sera de définir pour chaque poste le titulaire et sa doublure. De ce fait, ça sera aussi bien clair dans la tête des joueurs que des supporters. Par voie de fait, il doit nécessairement arrêter de prendre des droitiers pour les faire jouer à gauche, de prendre des milieux défensifs pour les mettre dans l’axe central étant donné que Pape Abdou Cissé a toujours donné satisfaction en équipe nationale. Pourquoi faire jouer des milieux de terrain défensifs (Salif Sané-Kouyaté) à son poste de prédilection ? Pourquoi prendre des récupérateurs (Gana Gueye) pour les faire jouer comme milieu relayeur ? Diantre pourquoi ?
Encore une fois, pour les milieux récupérateurs (Salif Sané, Kouyaté, Gana Gueye, Pape Alioune Ndiaye, Alfred Ndiaye), à l’image du brésil, nous n’en avons besoin que de deux. Un sur le terrain, un autre sur le banc. Le football se fait avec des créateurs (Krépin, Saivet, Santy Ngom) et non avec une pléthore de récupérateurs.