A la demande de beaucoup de lecteurs jeunes, nous faisons la compilation des
leçons de vie inspirées du parcours du Président Macky Sall.
Au moment où la jeunesse sénégalaise se retrouve pour des vacances citoyennes
nous partageons avec elle ces dix (10) leçons qui peut être pourront l’inspirer et
lui montrer la voie.
1- Soyez toujours fiers de vos origines :
Lorsqu’on est issu d’un milieu social modeste, ce n’est pas forcément de ses
origines sociales qu’on a honte mais, à cause du mépris émanant des classes
supérieures on peut ressentir de la honte parce qu’on n’a pas les bonnes
manières ou les bonnes références culturelles. La honte est provoquée par le
mépris des autres. On peut d’ailleurs être fier de ses origines populaires tout en
ressentant un sentiment de honte lorsqu’on entre dans certains cercles
« supérieurs », parce qu’on s’y sent mal à l’aise, trahi par des manières, un
langage, un accent qui détonnent et sont considérés comme vulgaires par ceux
qui édictent les bonnes manières.
On peut même ressentir un malaise lorsqu’on a réalisé une ascension sociale
importante parce qu’on ne fait plus partie du monde de ses parents et que, d’une
certaine façon, on considère qu’on les a trahis. C’est le même sentiment
qu’éprouvent certains émigrés qui ont renoncés à leur pays et à leur culture
d’origine mais qui ne se sentent pas vraiment partie prenante de leur nouveau
pays.
Macky Sall, issu d’une famille modeste et originaire du Fouta, n’a jamais
raté l’occasion de rappeler toute sa fierté émanant de ses origines. Il n’a jamais
caché les origines modestes de ses parents comme sont tentés à le faire certains
qui réussissent socialement.
Combien sont-ils à ne jamais parler de leurs origines parce qu’ils en ressentent
une certaine honte ?
Ce sentiment de fierté est important chez un individu car il devient une force
apaisante qui permet de se propulser vers l’avant et éviter la peur paralysante du
regard de l’autre.
2- Aidez vos parents quel que soit votre niveau de revenu :
Il n’est pas rare de nos jours de voir un marchand ambulant, un laveur de
voiture…un étudiant partager ses maigres ressources avec ses parents restés au
village. Macky a été de ceux-là. Etant étudiant à l’Université de Dakar, Il a
partagé sa bourse avec ses parents restés à Fatick.
Là où certains seraient enclins à prendre tout pour eux et se lamenter de ne pas
en avoir assez pour faire face aux frais liés à la vie estudiantine, lui a montré le
chemin à suivre. Quelle que soit la modicité de la somme, partager avec
les parents ouvre grandes les portes de la réussite et ceci est une belle leçon pour
tout jeune.
3- N’ayez jamais peur de faire des études poussées :
Quand on est d’origine modeste on a souvent tendance à arrêter très tôt ses
études pour trouver un travail et voler au secours de ses parents. C’est ce qui a
poussé beaucoup de sénégalais à arrêter leurs études dès la fin du cycle moyen
pour entrer à l’école normale et devenir enseignant.
Aujourd’hui après le BAC ils sont nombreux les jeunes qui s’inscrivent à des
concours afin de trouver tout de suite du travail et cela pour plusieurs cas avec la
pression des parents.
Macky Sall lui a su malgré cette pression sociale à continuer son rêve de devenir
un jour ingénieur et il y est arrivé. Une façon de dire à tous les jeunes :
Poursuivez vos rêves !
4- Poursuivez l’amour de votre vie :
Pour un haal pulaar conservateur il est facile de comprendre combien il est
difficile de réussir un mariage inter-ethnique. Dans la communauté pulaar,
comme dans d’autres d’ailleurs, il est des fois, inconcevable de prendre femme
en dehors de l’ethnie. Pour y arriver il faut faire preuve de perspicacité et de
persuasion pour arriver à convaincre parents proches et lointains. Ces derniers
mettent souvent en avant la peur qu’ils ont des autres ethnies, la différence de
culture, la disparition de la langue…
Macky Sall a réussi à épouser une sérère et ainsi montrer que l’amour ne doit
souffrir d’aucun obstacle que ce soit ethnique, racial, du point de vue de la caste
de l’autre…L’essentiel est de mettre en avant l’humanité de l’autre.
5- Ne cédez pas quand vous êtes sûr d’avoir la vérité de votre coté :
En 2008 quand Macky Sall est entré en disgrâce, il a dû faire face à tous les
coups sans céder. On fouille son passé, on cherche la faute, avérée ou
supposée. On l’accuse de blanchiment d’argent. On intimide ses amis et ses
proches parents. Le Monsieur reste droit dans ses bottes et ne cède aucune
parcelle. Il raconte lui même sa dernière audience avec le tout puissant Président
d’alors Me Abdoulaye Wade. Ce dernier lui lance tout de go « Allez, cette
affaire a assez duré, cela suffit, tu démissionnes.» A cette interpellation Macky
Sall répondra « Je n’ai aucune raison de démissionner et je ne le ferai pas ! …je
ne vous offrirai pas ma démission !»
Dans cette réponse on peut sentir toute la détermination d’un homme qui est sûr
d’avoir la vérité de son côté et qui est prêt à se battre pour la faire triompher.
Une belle leçon de courage venait d’être donnée par l’homme qui deviendra plus
tard le successeur de celui qui lui a fait presque vivre l’enfer entre fin 2008 et
2012.
Souffrez d’être seul dans la vérité, elle finira toujours par triompher !
6- Peu importe le nombre de diplômes que tu auras obtenu, ne sois pas
gêner de commencer au bas de l’échelle :
Pourtant auréolé d’un diplôme d’ingénieur géologue au sein du prestigieux
Institut des Sciences de la Terre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et
d’une solide formation en France à l’Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et
des Moteurs (ENSPM) de l’Institut Français du Pétrole (IFP), Monsieur Macky
Sall est entré à PETROSEN comme agent et chef de Division banque des
données avant d’en être le Directeur Général entre 2000 et 2001. C’est à cette
date (2001) qu’il a commencé son ascension : Ministre, Premier Ministre,
Président de l’Assemblée nationale, Président de la République. Une belle leçon
aux jeunes qui refusent de commencer à un poste arguant qu’ils ont des
diplômes prestigieux. Apprenons à commencer petit pour devenir grand !
7- Mieux vaut avoir raison que d’être d’accord :
En 2008, Macky Sall, comme le veut le Règlement intérieur de l’Assemblée
nationale, autorise la convocation de Karim Wade, du fils du président de la
République d’alors, pour une audition sur les travaux de l’Agence nationale de
l’organisation de la conférence islamique (ANOCI). Ainsi commença
le mortal combat avec Me Abdoulaye Wade tout puissant Président de la
République.
Macky dit niet à toutes les négociations l’appelant à rendre le poste à Wade : Il
avait raison et n’a pas voulu être d’accord. Des amis libéraux à lui sont allés le
voir, lui ont parlé, l’ont même supplié de ne pas engager le bras de fer avec
Wade et il est solidement resté sur ses positions : il avait raison.
Même quand Wade l’a convoqué dans son bureau pour un tête à tête Macky est
resté de marbre car se disant toujours qu’il avait raison.
C’est ensuite que déchu du poste de numéro 2 du PDS, son mandat de président
de l’hémicycle réduit à un an, Macky rendit le tablier.
Une démission à l’origine de son accession, quatre ans plus tard, au palais de la
république. « Je n’avais pas, en tant que jeune, l’ambition d’être président de la
République. Elle ne m’a animé qu’à l’Assemblée nationale lorsqu’on m’a
imposé un combat », confiera-t-il plus tard.
8- Ecoutez votre intuition :
L’intuition c’est cette petite voix intérieure, cette ampoule d’Eureka qui
s’allume comme une réponse évidente à une question qui nous tourmente. C’est
cette boussole interne qui nous dirige vers le bon chemin. Certains parleront de
feeling, d’un ressenti très fort. Les artistes voient cela comme une inspiration
venue d’ailleurs. Les scientifiques parlent d’un 6 ème sens, d’intelligence de notre
subconscient. C’est un peu tout cela !
Cette intuition, Macky Sall en a eu. Il l’a senti en quittant la tête de l’Assemblée
nationale. Au lieu de mener un combat inutile, il a suivi cette voix intérieure qui
lui disait qu’il pouvait bien devenir Président de la République. C’est en la
suivant qu’il a créé l’Alliance Pour la République (APR) et est allé à l’assaut du
suffrage des sénégalais.
Apprenez à écouter cette voix et à la suivre.
9- Entourez-vous de personnes optimistes . Fuyez les pessimistes :
« Etre optimiste consiste à entreprendre un voyage de nulle part à destination
du bonheur. »
Quels que soient les événements, certains ont l’habitude de voir le bon côté des
choses, alors que d’autres voient que le négatif. Chacune de ces perspectives
reflète une réalité. Par exemple, objectivement il est vrai de dire qu’un verre est
à moitié plein ; il est également vrai de dire que ce même verre est à moitié
vide.
L’optimisme est un choix dont nous avons le contrôle, c’est-à-dire que nous
pouvons tous décider de développer des compétences pour améliorer notre
optimisme.
En 2008, Macky Sall pouvait être bien pessimistes et écouter ces gens qui lui
disaient que c’était impossible et que ç’en était fini pour lui et sa carrière. Il a au
contraire appris à ne pas les écouter et à s’entourer de gens qui, comme lui,
étaient bien optimistes en ne voyant que le côté positif de son éviction au
perchoir de l’Assemblée : « xaaci bo giss wërsë gu waay la ».
Par exemple, un Moustapha Cissé Lo qui, aux questions de la
journaliste Aissatou Diop Fall dans l’émission « Sortie » qu’elle animait en cette
période sur Walfadjri et qui s’étonnait de voir l’APR prétendre porter son
candidat à la magistrature suprême après 3 ans d’existence, répondit très
clairement ceci « même si nous devons nous casser les dents qu’on nous laisse
au moins essayer. Nous savons que nous pouvons y arriver et que ce rêve est
bien possible ». Voilà la philosophie d’un éternel optimiste !
Il faut toujours apprendre à voir le bon côté des choses !
10- Apprenez à garder le silence :
Le silence est une arme redoutable pour celui qui sait l’utiliser et un très bon
accompagnateur dans les conflits aussi bien professionnels qu’affectifs. Ne
soyez pas victime du silence, soyez-en maître !
Nous avons tendance à trop parler, trop nous dire. Vite répondre. La bonne
réponse. Les bons chiffres. Les bons mots. Persuadé que la clef se trouve dans
ce qui est dit. Or, parfois le silence à un bien plus grand pouvoir que toute
parole. Il permet d’avoir la main dans certaines situations de conflit ou de
négociation. Il permet à l’autre de projeter et à vous de l’observer et de
comprendre ce qui l’habite. Enfin il permet de ne pas constamment livrer à
autrui votre mode d’emploi.
C’est ce que le Président Macky Sall a compris très tôt. Il parle peu. A des
moments où il a été attaqué de toutes parts, il a su se taire. L’on se rappelle
même, quand l’ancien Président Wade allait jusqu’à se prononcer sur ses
origines, l’actuel a su garder le silence et ainsi s’attirer la sympathie des
sénégalais.
L’on a l’habitude de dire que Macky Sall est poli (« dafa yaaru ») et ce
compliment il le tire en grande partie de sa capacité à ne pas répondre à tout
va.
Souleymane Ly
Spécialiste en communication
julesly10@yahoo.fr
77 651 65 05
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