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Un Si Ardent DÉsir De PropretÉ

Un Si Ardent DÉsir De PropretÉ

La volonté du président de la République, Macky Sall, de révolutionner le Sénégal par l’amorce d’un nouveau cadre de vie, lors du lancement de la campagne nationale de la propreté, illustre à l’envi l’ambition de l’homme d’effacer de nos espaces existentiels, les faces hideuses et devenues insupportables de l’insalubrité, des saletés et des occupations irrégulières dans nos villes et nos campagnes. La lutte contre ces « métastases cancéreuses » qui dégradent nos cadres de vie à cause des déchets plastiques, des eaux usées, des pollutions et autres toxines à l’hygiène publique, le lit de toutes sortes de maladies et de nuisances, mérite une synergie de toutes les forces vives de la nation. Et c’est à tout l’honneur du Président Macky Sall d’avoir pris à bras le corps un tel combat largement partagé.

« La propreté du Sénégal n’est pas négociable », a déclaré le chef de l’Etat. Elle ne doit pas l’être pour l’Etat qui doit faire preuve d’une vigoureuse autorité, sans tomber dans l’autoritarisme. Elle ne doit pas être négociable pour chaque Sénégalais, quelle que soit la sphère où il évolue ou qu’il occupe. Cette question doit relever d’un consensus national, car aucun Sénégalais sensé n’est censé accepter le spectacle de sa vie envahie et embaumée au quotidien par les immondices, les odeurs pestilentielles et les occupations hyper-anarchiques des rues. Sous aucun prétexte ! Pour une fois, nous voilà devant un enjeu qui doit déboucher sur un consensus national fort, en lieu et place des piailleries politiciennes.

Le temps a sonné de prendre toute la mesure de l’audace et la volonté du discours et des actions de haute portée annoncés par le président de la République. Cette posture doit animer toutes les autres autorités politiques de quel camp partisan où elles se situent, mais aussi les dépositaires de la légitimité coutumière, les élus locaux, les parlementaires, les leaders de mouvements de la société civile, les associations sportives et culturelles jusqu’aux citoyens anonymes. La bataille nationale qui en vaut bien la chandelle patriotique et civique est de participer à l’éradication du miroir hideux des saletés, des désordres inconvenants sur les artères colonisées par ce que l’on appelait, sous l’époque du Président Senghor, «la population flottante ». Pour une aussi noble cause à laquelle personne ne devrait attendre à être conviée, tant elle aurait dû s’inscrire dans nos banalités quotidiennes, il n’y a pas besoin d’exhiber de furieuses et parfois curieuses réticences sur fond d’un pessimisme inhibant, qui suggère une sorte de fatalisme déculpabilisant.

FACE À UN INTÉRÊT NATIONAL

Il faut, face aux saletés qui envahissent nos quotidiens devenus clonés aux dégoûts et aux égouts, renouer avec l’inquiétude stimulante pour le présent et pour les générations futures, au lieu de distiller des certitudes ossifiées qui semblent dire qu’il n’y a rien à faire, que notre pays est condamné, au nom de on ne sait quel déterminisme miséreux et misérabiliste, à cohabiter avec les ordures et les désordres.

Il est curieux que les adeptes de ce que David Diop appelle « l’africanisme facile », aient éructé des hoquets rageurs, des mouvements de menton participant à refréner les ardeurs prêtes à se mobiliser après l’appel lancé par le Président Macky Sall, d’améliorer le cadre de vie commun à tous et pour tous. Tout de suite, ils ont vu dans la référence au modèle rwandais en la matière une incapacité pour le Président Macky Sall de faire à l’image de son homologue Paul Kagamé. Or, ce modèle africain est à montrer sans complexe ni de supériorité ni d’infériorité. Bien sûr, il ne peut être, en tout et sur tout, être dupliqué au Sénégal.

Chaque peuple recèle en lui un génie propre pour écrire sa propre histoire. Il en sera ainsi de l’histoire de la politique de propreté au Sénégal. Les multiples réactions et initiatives déjà enregistrées constituent des signes révélateurs et des signaux réconfortants qui illustrent chez les Sénégalais un ardent désir…de propreté. Après tout, on ne nait pas sale ; on le devient.

Ceux qui sont prompts à verser dans « l’africanisme facile » auraient produit des conclusions sentencieuses et outrées, si le modèle suisse avait été évoqué par le président de la République. Face à l’exigence d’un cadre de vie nouveau qui donne plus de respiration et…de vie à nos villes, nos villages, nos quartiers, nos marchés et nos rues, il n’y a plus besoin de minauderies. On ne doit plus être dans les décibels politiciens et autres théâtres d’exhibition dans lesquels la parole inflammatoire ensauvage ce qui se conjugue au confort et au bonheur de tous et pour tous. La lutte pour la propreté qui n’est pas négociable répugne l’opposition systématique et devrait être étrangère à tout négationnisme improductif. Quand l’intérêt national, à l’image de la lutte contre l’insalubrité préconisée par le Président Macky Sall, est en jeu et constitue un enjeu, les bosquets qui divisent sont frappés d’inanité et d’évanescence. Les ripostes et autres réactions allusives ou éruptives ne sont plus de saison.







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