Selon la parole consacrée, il n’y a pas plus aveugle que celui qui se nourrit de ses illusions. Le
Sénégal, un pays singulier où règne le bordel au vu et su de tout le monde. Voilà une population qui
est spectateur, voire complice d’une série de scandales politico-économiques sans précèdent.
Dernièrement, le reportage de la BBC sur l’octroi des contrats pétroliers imbibe la famille du
Président en l’occurrence son frère dont on calomnie d’avoir été soudoyé avec un gros pactole
d’argent dans cette histoire. Il y’a également l’histoire de l’achat des lampadaires made in France pour
1 million 142 mille francs par pièce, pour un cout global de 57 milliards 69 millions dans le cadre du
programme d’électrification. En plus de la grosse escroquerie relative au Train Express Régional, qui
officieusement a couté aux contribuables plus de 1.000 milliards de nos francs pour une distance de
57 kilomètres : sitôt inauguré, sitôt fermé. La liste est loin d’être exhaustive.
Notre pays qui a servi de porte étendard au continent pour avoir formé les premières élites
intellectuelles africaines, est devenu par la force nébuleuse des choses une dynastie au service d’un
groupe d’arrivistes abjects. Ainsi, Alain Leblay articulait dans ce sens : « voler un œuf est un délit
quand on est citoyen, voler un bœuf c’est du business pour un politicien ». Ce business génère des
milliards sous le regard stérile des sénégalais qui croulent sous les difficultés liées à la cherté de la
vie.
Alors qu’une bonne gérance de nos innombrables ressources(le phosphate, l’or, le zircon, le minerais,
le pétrole, gazière etc.), nous auraient émergés et classés sur l’échiquier des puissances africaines à
l’instar du Nigéria, de l’Afrique et du Rwanda. Malheureusement, le despotisme dont fait montre nos
dirigeants au service des lobbies occidentaux nous cloue davantage sous le seuil de la pauvreté.
Gouverner, pour un pays où tout relève de l’impératif, c’est faire la différenciation entre l’essentiel et
l’accessoire. Arbitrer entre le nécessaire et le futile. Mettre l’accent sur l’indispensable.
Pourtant, une manifestation en bloc aurait suffi pour réclamer la lumière sur la nébuleuse au sujet de
la gestion de nos ressources gazières et pétrolières. Le peuple, préférant malencontreusement se servir
de son véritable pouvoir non pas en posture d’alerte et de veille sur nos institutions mais pour
accueillir une équipe décevante tout au long d’un après-midi.
« Nous pourrons vraiment parler de progrès social, quand nous observerons au quotidien des
observations humanistes et des actes citoyens intégrés, chez les enfants, mais aussi chez les adultes ».
Formation humaines –Chantal Prioul.
Papa Khaly
papakhaly@fiddex-sda.org
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