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Haro Sur La Degradation De L’environnement

Haro Sur La  Degradation De L’environnement

Au moment où les autorités dépensent des sommes phénoménales pour réaliser des infrastructures censées  faire de Dakar une ville moderne, il est inadmissible de laisser perdurer des choses qui vont à contre – courant de cet objectif :

  1. Les mendiants

Le spectacle le plus choquant est celui des familles de mendiants installées entre les deux voies du Front de Terre, à l’intersection avec l’Avenue Bourguiba. Venues d’un pays voisin, elles y sont installées depuis des années maintenant, y prennent leurs repas en dépit des travaux et de la circulation routière avec tous ses dangers. Le jour où un camion ou un car rapide fou foncera sur eux , il ne faudra pas imputer cela au Bon Dieu comme on a l’habitude de le faire !

Si vous avez le malheur, venant de l’autoroute, d’être arrêtéjuste à l’intersection pour laisser passer les véhicules venant d’autres directions, le gros trou plein de saletés juste à votre gauche vous empêchera de respirer et vous fera vomir si vous êtes une âme sensible.

Ces gens-là font évidemment leurs besoins sur place ( dans des sachets plastiques qu’ils balancent ensuite dans la rue) ou dans le voisinage ( près du Canal longeant le mur del’Hôpital de Grand – Yoff).

Les autorités ont leur rôle à jouer, mais également les populations sénégalaises qui doivent se départir de cette habitude de donner l’aumône dans la rue alors que dans chaque quartier il y a des gens nécessiteux mais qui préfèrent garder leur dignité plutôt que d’aller mendier.

Si nous arrêtons de donner l’aumône dans la rue, il n’y aura plus de mendiants !

  1. Les gobelets de café –touba

Il y a une pollution que ce type de récipient est en train d’installer petit à petit.

Je me rappelle la première pluie de l’hivernage dernier quand, venant de l’Aéroport par la VDN, je débouche au niveau du carrefour de l’Ecole Normale Supérieure et je tombe sur un spectacle ahurissant : des milliers de gobelets de café –touba avaient été entraînés par les eaux de pluie et s’étaient agglutinés au niveau du rond-point.

A présent, on rencontre partout à Dakar des gobelets vides jetés par les utilisateurs et qui dévalent les rues sous l’action du vent.

Il est temps de réglementer la vente de cette boisson en exigeant par exemple que les clients la boivent sur place et que le vendeur se charge de récupérer les gobelets vides.                                                                                                                                …/…

  1. Les urinoirs ‘’consacrés’’

Il y a malheureusement des endroits comme le mur de la Corniche des HLM, le mur de Keur Jaaraf sur les Allées Seydou Nourou Tall et le canal de l’Ecole Police sur l’Avenue Bourguiba où des hommes ( on ne voit jamais de femmes heureusement !) se soulagent sans même daigner prendre le minimum de précautions pour s’abriter du regard des autres, foulant au pied les valeurs de ‘’kersa’’.

Il y a même un lieu de culte qui n’est pas épargné : le mur de l’église Saint – Pierre de Baobabs.

Ces actes sont surtout le fait d’une catégorie socio-professionnelle qui s’y reconnaîtra, car partout où leurs membres établissent une aire de repos, il y a un urinoir ‘’consacré’’ en face.

Etant donné qu’on ne peut faire d’omelettes sans casser des œufs, il est temps que l’on remette en service les urinoirs de l’APRODAK et qu’on oblige les gens à l’utiliser faute d’une amende sévère.

Avant d’attaquer des chantiers comme le réchauffement climatique, réglons des problèmes plus basiques ! 

Ibrahima DEME







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