Comme disait Birago Diop dans son poème dont les vers resteront puissants pour l’éternité sur notre terre d’Afrique mère, « les morts ne sont pas morts ». Ces mots sont tellement d’actualité qu’il serait opportun de dire que notre ami et frère Moussa Cissokho qui vient de nous quitter, laisse à l’humanité un héritage impérissable qu’il convient de révéler à tous.
Le frère Moussa Cissokho, en sa qualité d’éminent scientifique, est diplômé de la série C du Lycée Djignabo de Ziguinchor, en mathématiques appliquées à l’informatique de l’Université Gaston berger de Saint-Louis et de l’Institut Supérieur de Management du Sénégal. Il a par le passé mené des combats de grande envergure à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, pour la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants de son époque. Dans cet esprit de combat pour l’équité et la justice sociale, il a occupé le poste de président de l’Association nationale des familles des victimes du bateau le Joola. Tout le Sénégal a été témoin de la manière héroïque dont il s’est engagé pour une prise en charge adéquate des familles des victimes de ce tragique accident de l’histoire contemporaine du Sénégal.
Dans sa vie professionnelle, le frère Moussa Cissokho était contrôleur à l’Institution de prévoyance des retraités du Sénégal (IPRES). En plus de cette profession, il était enseignant du Management à l’Université Assane Seck de Ziguinchor, à l’Université catholique Ouest africaine (UCAO) et à Berkeley Business School, dans différentes disciplines comme l’audit et le contrôle interne, le marketing stratégique et international, le marketing culturel et touristique, le marketing territorial, la comptabilité général et analytique, la création d’entreprises, la gestion hôtelière et le merchandising. Au-delà de son engagement pour la formation des fils du Sénégal, il fut également conseiller à mairie de Ziguinchor et fondateur de l’association CASADES qui œuvre dans différents projets de développement en Casamance.
C’est à ce digne fils du Sénégal, qui fut pour moi-même un grand frère, un conseiller et un encadreur, que j’aimerais rendre un vibrant hommage pour le généreux legs qu’il laisse à sa terre natale, la Casamance, son pays, le Sénégal et à toute l’humanité.
Au regard de tout ce qui précède, on rejoint bien Birago Diop sur son assertion que les « les morts ne sont pas morts […]. Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire et s’épaissit ».
Repose en paix mon frère… Que Dieu t’accueille dans son paradis et t’accorde sa miséricorde.
Ibrahima Gassama, Ph.D. est économiste du développement durable