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À La Recherche De La VÉritÉ Perdue !

À La Recherche De La VÉritÉ Perdue !

“L’encre du savant est plus précieuse que le sang du martyre”

Nul doute que Nelson Mandela aurait du mal à reconnaître ses compatriotes, qui de gibiers de boers racistes, se sont métamorphosés en chasseurs impitoyables de leurs frères africains, dans un contexte de forte criminalité très fortement liée à l’histoire du pays de l’apartheid. 

De la même façon, le vénéré Abdoul Aziz Sy disparu le 14 septembre 1997 serait interloqué par le Sénégal dit émergent, en perte de valeurs et noyé dans les eaux pluviales.

Notre pays continue de rendre un hommage mérité à Dabakh, une éminente personnalité religieuse, qui faisait l’unanimité autour de sa personne, non seulement parce qu’elle était une grande figure de l’Islam et Khalife, durant 4 décennies d’une de nos plus grandes confréries, mais encore et surtout pour ses vertus de tolérance, son amour immodéré de la vérité et son engagement indéfectible pour la justice sociale et la paix civile.

Jusque devant la tombe de Me Lamine Guèye, président de l’Assemblée Nationale d’alors, il n’avait pas hésité à rappeler aux puissants de l’époque, ce qu’il considérait comme la futilité de notre vie sur terre, le caractère illusoire de leur pouvoir  éphémère face à la primauté du décret divin.

Bien que très pieux, il était loin d’être animé par un esprit de résignation et de fatalisme, car il était souvent le premier à se dresser devant ce qu’il considérait comme les abus et dérives des gouvernants. Il ne se lassait jamais de rappeler les différents protagonistes du jeu politique à l’ordre, surtout ceux qui mettaient la préservation de leurs privilèges personnels au-dessus de l’intérêt national.

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Il est troublant de constater, qu’à mesure que le temps avance, le peuple sénégalais se sent, aujourd’hui plus qu’hier, orphelin de lui et de tous les saints hommes de son acabit, y compris du cardinal Thiandoum. 

De leur vivant, cette crise autour du port du voile, à l’école à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc, aux forts relents hexagonaux, n’aurait pas eu lieu ou alors, elle aurait pu être jugulée, de manière plus policée et plus adroite. Car, en réalité, cette agitation autour du voile n’est pas comparable aux évènements de même nature, qu’on peut observer en France, qui a une conception de la laïcité anti-cléricale, plus radicale dans le sens de la séparation entre religion et État. 

Il pourrait s’agir, dans notre pays, d’une exacerbation de la vieille rivalité entre une élite occidentalisée, pro-Charlie, côtoyant les cercles maçonniques et des activistes musulmans et/ou de cadres arabophones, souvent victimes de délits de faciès et considérés, à tort, comme de potentiels terroristes.

Certes, le  danger de l’extrémisme musulman, favorisé par la faillite de nos schémas de développement néocoloniaux et la domination culturelle de l’occident, est bien présent et s’est accentué au vu du contexte géostratégique sous-régional (terrorisme au Sahel) et des récentes découvertes de ressources naturelles, dans nos différents pays. Néanmoins, le port du voile par une vingtaine d’adolescentes musulmanes dans une école héritée du colonialisme et fonctionnant selon les modèles issus de la France métropolitaine, ne peut être considéré, tout au plus, que comme une des multiples manifestations de cette défiance contre l’occident et de la ”guerre des civilisations”.

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Dans le même ordre d’idées, Dabakh aurait certainement résolu l’équation consistant à concilier les besoins de valorisation des différentes familles religieuses, groupes ou sous-groupes confrériques avec l’inaltérabilité de la vérité historique. Il aurait fallu, pour cela, associer, plus étroitement, les comités scientifiques des différentes communautés  religieuses au processus de rédaction de l’Histoire générale du Sénégal, pour aboutir, grâce à des données factuelles, ayant fait l’objet de consensus, à une version qui agrée toutes les parties.

Si beaucoup trop de conflits opposent des personnalités devant servir de référence à leurs autres concitoyens et jouer un rôle de régulation sociale, c’est parce notre vie publique semble avoir perdu ses repères et sa base éthique.

Mais l’origine de toute cette dérégulation des normes et standards éthiques se trouve dans la mise à mal des normes républicaines, dans les pratiques clientélistes à l’endroit des chefs religieux, que Dabakh avait toujours combattues. 

Cette politique entamée depuis le règne ”socialiste”, a connu une accélération, après l’alternance de 2000, pour culminer présentement avec le régime du Yakaar trahi. 







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