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«massalikoul Djinane» , Une Œuvre Grandiose Et Exceptionnelle A La Gloire D’allah

«massalikoul Djinane» , Une Œuvre Grandiose Et Exceptionnelle A La Gloire D’allah

La date du vendredi 27 Septembre courant a été retenue pour procéder à l’inauguration de la grande mosquée « Massalikoul Djinane ». Cette réalisation titanesque à la gloire d’Allah Le Tout-Puissant et en hommage à Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimou Rassoul, est un véritable chef-d’œuvre, une œuvre exceptionnelle, grandiose et majestueuse d’une beauté innommable et d’une spiritualité incommensurable. Elle fait la fierté non seulement de la communauté mouride et des musulmans du Sénégal, mais de tous les musulmans du monde entier. Il faut magnifier, à l’occasion, la grande solidarité, l’admirable dynamisme et le volontarisme dont a fait montre la communauté mouride pour la réussite de cette entreprise dont la réalisation se présentait comme un défi. Si une telle prouesse a pu être réalisée, c’est parce que les enseignements pédagogiques, religieuses et pratiques du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, ont servi de viatique et de références. Cependant, il faut rendre à César ce qui appartient à César.

Aussi, m’autoriserai-je à féliciter chaleureusement le sieur Mbackiyou Faye qui avait en charge la conduite des travaux et la gestion des financements collectés de partout à travers le monde. Peut-être, n’a-t-il pas été parfait, n’étant qu’un simple être humain dont l’essence est la faillibilité ; mais il a su se montrer à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée et des délicates responsabilités y afférentes. Il mérite de la communauté mouride, et au-delà, de tous les musulmans des félicitations appuyées. Ce n’était pas évident ; et cette réalisation participe de manière évidente et éclatante au rayonnement de l’islam. Sont tout aussi méritants et d’égale considération, tous ceux qui, personnalités célèbres ou citoyens anonymes ont apporté leurs contributions dans l’édification de ce qui apparait aujourd’hui comme la résultante d’une synergie d’efforts, d’un partage de convictions et d’un formidable et admirable élan religieux collectif.

Une maison de Dieu n’est la propriété d’aucun être humain, elle appartient collectivement à tous les musulmans qui y ont les mêmes droits et le même accès libre. Seulement si cela ne tenait qu’à moi, et ce n’est qu’une opinion qui n’engage que ma très modeste personne, à la culture religieuse insuffisante, devraient être exclus d’une maison de Dieu, les mécréants, les hypocrites et les « charlies », ces insulteurs de notre Prophète(PSL).

Pour les mécréants cela se comprend parce que coulant de source. Quant aux hypocrites, il faut distinguer deux catégories, les hypocrites par rapport à la religion de manière générale et les hypocrites par rapport aux confréries que certains utilisent abusivement comme fonds de commerce. Les hypocrites de la religion sont ces enturbannés au port vestimentaire bizarre et bigarré, ces prétendus marabouts souvent emmitouflés dans des boubous superposés et amples, ces prêcheurs plus ou moins douteux qui invoquent Allah et convoquent sourates et hadiths, alors que leurs pratiques quotidiennes sont aux antipodes des enseignements coraniques. J’en connais qui sont d’une grande concupiscence, très cupides, passant tout leur temps à jouer aux fervents musulmans et de manière ostentatoire.

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Les hypocrites « confrériques », si je puis les nommer ainsi, sont toutes ces personnes, célébrités ou anonymes, qui se réclament d’une confrérie alors qu’elles n’y croient guère. Leur allégeance confrérique est souvent dictée par des motivations inavouées et inavouables et par des intérêts foncièrement égoïstes. On les retrouve généralement chez nos politiciens qui y voient un moyen de s’attirer la sympathie des talibés, de capter des suffrages ou d’influencer celui qui nomme à tous les emplois civils et militaires. Cette pratique est surtout prononcée et visible auprès des marabouts mourides qui, contrairement à ce que l’on pourrait croire, sont loin d’être naïfs et dupes par rapport à cette pratique honteuse et déshonorante de nos politiciens dont, quelquefois, l’appartenance confrérique est floue et difficile à déterminer, parce que fluctuante en fonction des circonstances. Il y a moult questions qui me taraudent l’esprit et pour lesquelles j’aimerais et souhaiterais avoir des réponses claires. Je n’arrive toujours pas à comprendre le comportement du Président Macky Sall qui se dit talibé et qui a refusé, ostensiblement, avec véhémence et énervement, de se déchausser là où le khalife général des mourides se serait soumis volontiers à cette exigence ?

Comment expliquer la passivité et le silence, d’aucuns diront approbateur, du président Macky Sall devant les déclarations à la fois outrageuses, outrageantes et outrancières du directeur général de Dakar Dem Dikk qui a eu l’outrecuidance de dire qu’il fallait décaper l’autoroute « Ila Touba » pour l’installer au Fouta ? Certains ont interprété l’attitude du Président comme la manifestation de son dépit et de son courroux par rapport à sa déconvenue électorale dans la cité religieuse. Comment concevoir, comprendre et expliquer l’ignorance totale, flagrante et manifeste du Président Macky Sall sur la véritable signification et le sens réel et profonds du Grand Magal de Touba ; événement exceptionnel et unique en son genre, organisé en hommage à Cheikh Ahmadou Bamba, Khadimou Rassoul depuis des décennies et considéré comme le plus grand événement de la confrérie mouride ?

Après avoir occupé les plus hautes fonctions dans ce pays, dont celles de ministre de l’intérieur en charge des cultes, l’ignorance de Macky Sall est inadmissible et intolérable et laisse totalement perplexes beaucoup de talibés mourides qui restent très dubitatifs. Après les mécréants et les hypocrites, il y a, enfin, ces « Charlies », ces musulmans, dont des Présidents africains, qui, toute honte bue, se sont rendus précipitamment à Paris pour répondre à la convocation du Président français qui y organisait une manifestation de protestation. L’objet de cette marche était moins d’exprimer une quelconque solidarité envers des journalistes victimes d’attentats que de réclamer, au nom de la liberté d’expression, le droit pour toute personne, de pouvoir caricaturer, c’est-àdire insulter, notre bien aimé Prophète(PSL), le seul être humain sur qui ALLAH prie, le sceau des Prophètes(PSL) qui a rythmé la vie de nos illustres hommes de Dieu dont Cheikh Ahmadou Bamba qui a consacré toute son existence à chanter les Louanges, à magnifier l’ Œuvre et à solliciter les Bénédictions d’Allah sur Lui. Quand les Marocains ont été bien informés sur l’objet de la manifestation, ils ont tout bonnement rebroussé chemin. Il y a lieu de préciser que certains s’étaient rendus à Paris, certes pour participer ostensiblement à la marche, en espérant entrer dans les grâces du Président français, mais davantage pour donner des gages de fidélité et de loyauté à leurs maitres et réaffirmer leur allégeance aux différents cercles ésotériques, notamment leurs loges maçonniques. Un bon musulman ne doit point ignorer que l’Islam interdit formellement la représentation iconographique du Prophète(PSL). L’ignorer est une grave lacune qui disqualifie moralement son auteur. Le savoir et en faire fi intentionnellement est d’autant plus grave qu’il fait de son auteur un vil et abject hérétique.

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Dessiner ou faire le portrait du Prophète (PSL), même dans les traits et contours les plus beaux, les plus attrayants et les plus parfaits, est un blasphème, à fortiori, le caricaturer, c’est-à-dire l’insulter. Il faut que tous les musulmans véridiques reconnaissent, acceptent, pour le dénoncer, que l’acte posé à Paris est blasphématoire ; ils doivent exiger de ses auteurs des excuses publiques. L’affaire de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc a suscité l’indignation chez certains de nos compatriotes dont des chefs religieux ; et tout récemment pour de mauvaises interprétations supposées dans la relation de certains faits d’histoire, des cris d’indignation ont fusé de partout. Pourquoi, quand le Prophète (PSL) a été ridiculisé, caricaturé, les voix, aujourd’hui audibles et publiques, ne s’étaient pas fait entendre ? Ce blasphème n’a suscité aucun tollé ; seule la voix de feu Sidy Lamine a été entendue. Il y a comme une indignation sélective chez nos compatriotes. Il faut le constater, pour le déplorer, s’en offusquer et s’en indigner, beaucoup de Sénégalais considèrent mieux et vénèrent plus leurs guides religieux que le Prophète (PSL). Il nous faut revoir nos comportements et nos pratiques.

La religion est un dogme avec lequel on ne point transiger, être dans le compromis ou la compromission permanente. La religion ne doit pas être utilisée comme un moyen d’asservissement, de maintien du peuple dans un obscurantisme ou mieux, pour reprendre A. Kitane, dans une « obscurité ontologique ». La religion doit nous éveiller, nous guider, nous porter vers la réflexion positive pour nous permettre de résister à toutes les formes d’exploitation, d’oppression et même de répression ; elle ne doit pas être « l’opium du peuple », comme aimaient à le seriner Macky Sall et ses compagnons communistes et qui serait utilisée par les bourgeois en connivence avec les dignitaires religieux pour manipuler la plèbe. La religion elle doit plutôt être libératrice de nos intelligences et de nos énergies et nous rendre plus que vigilants par rapport aux nombreuses, subtiles et sournoises tentatives de corrompre nos valeurs sociétales.

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Par la présente, je n’ai point cherché, ce serait vraiment prétentieux de ma part, à dicter une quelconque conduite à qui que ce soit. J’ai tout simplement été guidé par ma foi en Dieu, galvanisé par ma fierté d’être ou de prétendre être musulman et, aussi et surtout, subjugué par la très grande vénération que j’ai pour le Prophète(PSL), Celui Là que Cheikh Ahmadou Bamba ainsi que tous les autres grands guides religieux et érudits de l’Islam n’ont eu de cesse d’évoquer les bienfaits, la grandeur spirituelle et de chanter sous toutes les déclamations et tous les styles oratoires les louanges. Il me tient vraiment à cœur de dire que la présence d’une quelconque autorité dans une mosquée ne doit pas être plus valorisée ni mieux considérée que celle d’un talibé anonyme dont la foi en DIEU est avérée et la vénération pour le Prophète(PSL) indiscutable. Une fois encore, toutes mes félicitations à monsieur Mbackiyou Faye pour avoir réussi la réalisation de ce chef-d’œuvre architectural, artistique et esthétique auréolé d’une valeur spirituelle et religieuse inestimable.

Recevant Oustaz Alioune Sall, Mbackiyou Faye lui avait demandé, selon la presse, de dénoncer avec la dernière énergie toutes les paroles et tous les actes qui ont pour but de nuire à l’image de l’Islam ; j’adhère à ce discours et m’inscris totalement dans cette logique. Je souhaite au Khalife général des mourides, Mountakha Mbacké, Serigne Touba, une très bonne santé et longue vie ; qu’Allah Le Tout-Puissant le Couvre de Sa Grace éternelle et qu’IL Répande Sa Miséricorde Infinie sur tous les musulmans du Sénégal qui doivent mettre à profit la cérémonie d’inauguration du vendredi 21 septembre pour davantage sceller leur union, renforcer leur unité et s’inscrire résolument dans une démarche œcuménique afin de se prémunir efficacement contre les démons de la division. Puisse Allah Le Tout-Puissant continuer à illuminer le chemin tracé par Serigne Touba. Je ne saurais terminer, sans que ma très modeste personne ne demande avec humilité aux musulmans sénégalais, de l’intérieur et de la diaspora, de mettre à profit cette date historique du vendredi 21 septembre, pour prier en faveur de Khalifa Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian. Qu’Allah Le Tout-Puissant décrète ce qui est le mieux pour eux. « En vérité, les mosquées sont la propriété exclusive de DIEU. N’y invoquez donc nul autre que LUI. » (Sourate 75 Verset 18) Dakar le 22 Septembre 2019

Boubacar Sadio est Commissaire divisionnaire de police de Classe exceptionnelle à la retraite.







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