Comme un vent de liberté qui souffle sur le réseau Télécom
Viva la concurrence !
Et l’appel de l’opérateur Orange à l’autorité de régulation qui sonne comme un appel au secours n’est pas digne d’un opérateur historique à qui il appartenait de donner le flux du Mégabit mais qui manifestement à trop dormi sur son confort.
On a presque envie de s’écrier « We Free »!
Chronique RFM, signée Abdoulaye Cissé ?
Il était une fois, un petit vent frais de saison intermédiaire qui souffla sur un champ d’agrumes. Les orangers n’ont pas pu garder tous leurs fruits. Au sol, c’était mieux qu’une cueillette de saison mais il y’avait le tri à faire entre les fruits mûrs, les fruits à moitié mûrs et les pas mûrs du tout.
Voilà imagé ce qui s’offre à nous dans l’écosystème des télécoms qui enregistre l’arrivée d’un nouvel opérateur.
Plus sérieusement, si c’est le même opérateur Free qui investissait le marché du mobile en France en 2012 qui arrive chez nous, alors on comprend mieux la panique à bord de la maison de l’agrume Orange principal concurrent et opérateur historique.
Pour la bonne et simple raison que le dernier né des opérateurs en France a définitivement révolutionné le marché du mobile, des systèmes data de trafic de données et de l’internet couplé à la télévision.
Sur les bords des deux rives de la Seine, la sérénité est revenu depuis.
En 2015 à l’occasion de la célébration des 10 ans de l’autorité de régulation en France, le gotha des télécoms étaient réunis, le petit milieux a livré ses états d’Ames et ce conclave a permis à certains acteurs d’exorciser leur mal-être de voir Free s’implanter et surtout de s’imposer comme opérateur majeur du secteur.
Et Free buvait son petit lait quand le patron de SFR mobile lâche un gout amer mais fair-play, que l’arrivée de free a été un séisme.
A la suite du Boss de SFR, Stephan richard le Grand manitou et patron de Orange du bout des lèvres concède à free de s’être imposé à une vitesse 4G dans un secteur compliqué. C’est dire !
Alors, à qui faire crédit entre le précédent patron de Orange Sénégal, M. Alioune Ndiaye qui dans une revue spécialisée essayait certainement de se rassurer lui même en disant je cite : « Xaviel Niel, le patron de Free n’aura pas au Sénégal autant d’espace économique pour arriver à diviser les prix par 4 », fin de citation. Il vient de la prendre, pleine poire M. Ndiaye.
On a envie de lui dire, c’est fait Monsieur !
L’autre c’est le boss actuel de Orange Sénégal dont la réaction frise la psyzochophrénie.
A peine 24H après le lancement de « l‘opération de charme » de free à grand renfort de publicité, Sékou Dramé nous dit, tenez vous bien que Orange peut faire mieux que les offres Free a dévoilées.
Bon sang, qu’est-ce que vous attendez à t-on envie de lui dire.
On entendait par ici les genres de slogan du genre « le client est roi », mais nous ne savions pas ce que c’était réellement . . . Ca fait tellement du bien de pouvoir le vivre, enfin.
Le marché du mobile est oligopolistique, il y a peu d’acteurs comparé au potentiel du secteur. Et dans ces conditions, la concurrence n’étant pas très forte, les acteurs du marché ont tendance à « augmenter » les prix. Ce qui entraine des marges fortes.
En France, les prix ont baissé, divisés au moins par 3 et parfois par 4 et il n’est même plus envisageable que les prix remontent comme du temps où Orange faisait la loi avec son forfait millénium, vite dépassé avec les offres sans engagement de Free.
On n’en attend pas moins au Sénégal.
Et il n’y a rien de plus faux que de faire croire que la concurrence dans le secteur va avoir un impact négatif sur les emplois.
Le secteur est dynamique et en perpétuelles mutations. Aucun risque !
On n’attend pas de l’autorité de régulation de priver les usagers des offres alléchantes des uns et des autres. On comprendrait mal que l’autorité de régulation puisse dire stop, c’est trop beau pour être vrai.
L’enjeu de la régulation, c’est de veiller à la qualité du réseau et à la fluidité du trafic de données et surtout de veiller à ce qu’il n’y ait pas de peaux de bananes glissées entre opérateurs car les infrastructures sont les mêmes et la concession est à l’opérateur historique.
A titre d’exemple, on nous a tellement fait croire que la communication coutait chère entre clients d’opérateurs différents : rien que d’imaginer que tout ca, c’est fini, on paierait cher pour la libre concurrence.
Ca ne fera de mal à personne, juste un peu de marge bénéficiaire en moins, mais on parle encore de bénéficies, pas de pertes.