« Quand la bonne eau est tirée…il faut la boire… ».
Que d’eau, Que d’eau !!! Jamais la question de la distribution de l’eau n’avait entraîné autant de communication sur sa qualité, sa pureté et sur les droits des consommateurs sénégalais. Mais cela cache une querelle entre les anciens et nouveaux concessionnaires, qui prend des allures étranges. Mais comme on dit : « Alea Jacta es…Le sort en est jeté »… Le temps n’est plus aux jérémiades qui permettraient à l’ancien distributeur des eaux au Sénégal, la SDE, pour ne pas la nommer, d’essayer de passer par les fenêtres après avoir été prié de manière transparente d’emprunter la porte de sortie de notre économie, que le chef de l’Etat, Son Excellence Macky Sall a décidé de porter sur les voies durables de l’émergence.
Il est temps que les partenaires que le Sénégal se choisit pour accompagner son développement économique et social, comprennent que notre pays a des institutions qui fonctionnent, et qu’elles le font en toute transparence, fortes des compétences avérées qui balisent leurs décisions. La SDE pense-t-elle que nos institutions comme l’ARMP sont de pacotilles, et que leurs décisions peuvent être tenues pour saugrenues ? Affaire n’a jamais été plus claire. En effet, dans une décision en date du 29 mai 2019, l’Armp a donné son verdict définitif : elle a débouté la SDE, réduisant en cendres tous les griefs brandis pour casser l’attribution provisoire du marché à Suez. Une décision, dont les conclusions déclinées en 19 points aboutissaient à déclarer au final, le recours de la SDE mal fondé et à le rejeter. Ce sont là les faits. Le reste n’est qu’enfumage et tentative de manipulation de l’opinion publique sénégalaise.
Tous les coups étant permis, des rumeurs sur une possibilité de corruption par Suez dont la fondation avait offert deux bennes tasseuses de seconde main à la ville de Saint-Louis, dont le maire était alors le ministre de l’hydraulique. Corrompu pour si peu ? Personne ne fut dupe.
Ces infox tendraient à faire oublier que le vrai débat est ailleurs. Pendant des années, la SDE a considéré les sénégalais comme des consommateurs soumis à leurs diktats et à leurs caprices. Pas d’investissements sur les infrastructures, une fourniture irrégulière d’eau, dont souvent la qualité dans nos maisons était impropre à la consommation, une facturation aléatoire et fantaisiste, une absence totale de visibilité des consommateurs sur la facturation, on s’en tiendra là, ne souhaitant pas « tirer sur une ambulance »….
Alors, ils brandissent les conditions d’attribution du marché, les qualifiant de douteuses, faisant mine d’ignorer que ceux qui ont la possibilité de casser l’attribution les ont déboutés.
Alors, ils lâchent leurs snipers médiatiques et depuis, signe de panique évident, la société Suez ne cesse de faire l’objet d’attaques. La société concurrente qui avait en charge la gestion de ce liquide précieux semble lui garder une dent à cause de cet important marché qu’elle lui a pris.
Pourquoi la SDE tente de faire croire aux populations Sénégalaises qu’un mauvais choix aurait été fait dans cette affaire ? Et ce, malgré le fait que le Comité d’évaluation des offres du ministère de l’Eau et de l’Assainissement ait confirmé, au cours du mois d’avril dernier l’attribution du marché de la distribution de l’eau potable en zones urbaines sénégalaises au français Suez. Ce, pour une durée de quinze ans. Une attribution qui passe plus pour une manière pour l’État sénégalais de se réapproprier ce qui lui appartient.
Avec Suez, les données ont changé, et une nouvelle clé de répartition des actions a été établie, retenant 45% pour Suez, 5% pour le personnel, 25% pour l’État et 25% au secteur privé sénégalais. Un partage qui, à coup sûr, profite plus aux Sénégalais qu’auparavant.
Les enjeux sont cruciaux, les choix qui soutiennent les objectifs à atteindre par Suez et l’Etat du Sénégal, ne sauraient souffrir de telles menées déstabilisatrices. Le temps était juste venu de procéder à un saut qualitatif en ce qui concerne la distribution de l’eau au Sénégal, ce qui fut fait. Le reste n’est que conjectures. « La bonne eau est tirée…il faut la boire ». Tchin-Tchin Suez !