Monsieur Diouf Sarr, vous devriez être l’un des derniers à parler injustement du président Ousmane Sonko. Ce n’est pas parce qu’il empêche le « lion qui dort » de trouver le sommeil que vous devez vous sentir obligé de jeter le discrédit sur sa personne à chacune de vos sorties.
Ne pensez-vous pas que vous avez assez à faire avec votre secteur en lambeaux plutôt que de vous prononcer sur le discours politique de qui que ce soit ?
Selon quelle réalité les Sénégalais vont-ils choisir leur leader d’après vous ? Certainement pas selon le spectacle des toilettes honteuses des hôpitaux publics. Encore moins vos salles d’hospitalisation ou de consultation tout droit sortis d’un film d’horreur. Quel diagnostic avez-vous établi des Sénégalais pour penser qu’ils vont choisir selon cette réalité qui est la vôtre à coup de corruption et de trafic d’influence ?
On se rappelle encore de la campagne web lancée par les ressortissants du Sud pour doter leur région d’appareils de radiothérapie. Où trouvez-vous donc le courage et l’outrecuidance de regarder les Sénégalais en face, eux dont la réalité consiste désormais à faire des quêtes sur le web pour évacuer leurs malades et maintenant leur personnel soignant ?
Pour rappel, l’« épiphénomène » est bien une réalité définitive qui a été choisi par 687 000 de vos compatriotes. Un taux de 15 % pour une première participation.
Où se trouve la violence dans le comportement ou le discours du président Ousmane Sonko selon vous ? Dans la quête de la vérité ? Dans la défense du peuple contre les sangsues ? Dans le fait de réclamer une justice fiscale ?
Il n’y a pire violence que de s’asseoir sur nos deniers publics et de nous empêcher d’avoir des services sanitaires de base. Il n’y a pire violence que d’encourager votre mentor à s’endetter pour ses projets poussiéreux plutôt que de construire des centaines d’hôpitaux. Il n’y a pire violence que de laisser nos filles sœurs et mères donner le jour à notre descendance sur des charrettes et y laisser souvent la vie. Il n’y a pire violence que le mode de gouvernance du régime actuel : tenter de réduire l’opposition à néant, exiler les uns, emprisonner les autres, limoger les téméraires, protéger et amnistier les collaborateurs,…
Selon vous, notre culture consiste à se murer dans un silence complice face à ces exactions et siroter tranquillement notre part de la sueur du peuple en jouant les beaux parleurs ? La posture « populiste » du président Ousmane Sonko est bien au contraire du patriotisme qui s’est matérialisé à travers un engagement sans failles aux côtés du peuple et la proposition de « solutions » réelles.
Vous voulez que nous parlions vérité Diouf Sarr ? Pourquoi pas ? Merci de dire la vérité alors aux Sénégalais sur quelques points :
- les cigarettes vendues au Sénégal présentent des taux de particules de nicotine et de monoxyde de carbone plus élevés que celles destinées aux marchés suisse et européen ;
- une dizaine de centres de santé situés dans la région de Dakar disposent chacun d’un bloc opératoire non fonctionnel ?
- dans toute l’étendue du territoire national, seul l’appareil d’imagerie par résonance magnétique de l’hôpital principal de Dakar fonctionne ;
- le plan sésame n’existe plus au Sénégal ;
la chimiothérapie est gratuite pour les cancers gynécologiques mais pas le bilan pré-chimio encore moins les médicaments ;
- Macky Sall a libéré des trafiquants de faux médicaments à《 l’insu de son plein gré ».
En conclusion, sachez, Monsieur Abdoulaye Diouf Sarr, le président Ousmane Sonko est payé par le contribuable sénégalais pour vérifier que vous, qui êtes grassement payés par le même contribuable ainsi que vos semblables, vous acquittiez bien de vos tâches. Et vous conviendrez qu’il remplit fort bien son mandat.
Vous-mêmes êtes payés pour améliorer la Santé et le bien-être des Sénégalais ou au moins maintenir ces derniers en état. Merci d’essayer de mériter votre salaire afin de pouvoir revenir nous regarder en face et nous parler de vraies réalisations !
El Malick Ndiaye est Secrétaire National à la communication de PASTEF LES PATRIOTES