La vie en société est un contrat et le contrat suppose l’élaboration de concessions. Jean Jacques Rousseau dira, à cet effet, dans son célèbre ouvrage Du contrat social que l’obéissance à la loi que l’on s’est prescrite est liberté. Le droit et la liberté sont donc des fondements de toute construction solide du capital social. Si le droit à la vie est le préalable à toute expression véritable de la liberté, la liberté d’expression est l’épine dorsale de toute vie communautaire ; car tout contrat se fonde sur l’expression d’une opinion.
La liberté d’expression fait partie des libertés dites personnelles qui structurent le principe d’autodétermination de l’homme. Alors l’embrigader, c’est favoriser irréversiblement l’affaiblissement du capital humain, parce qu’elle est la condition sine qua non à l’élaboration des autres libertés fondamentales : judiciaires, politiques et économiques. C’est pourquoi, il est inadmissible que Nathalie Yamb soit interpelée en Côte d’Ivoire pour avoir en réalité dénoncé à Sotchi en Russie le rôle néfaste de la France en Afrique noire francophone. Nathalie Yamb, c’est la liberté d’expression confisquée, l’expression refusée à la masse. Raison pour laquelle suis-je Nathalie Yamb.