Les sénégalais sont éreintés et se trouvent enchainés dans la pire des bourrasques financières et économiques. En effet la rogne, la grogne, la morosité et la déception gagnent les sénégalais de tout bord. L’économie sénégalaise placée sous la tutelle de puissants lobbies, est plongée dans une récession sans précédent et le taux de croissance non inclusif dont ce gouvernement se gargarise, profite exclusivement aux étrangers et à la France particulièrement.
D’ailleurs la date de départ (année 2011) pour produire un chiffre de 7% totalement extraverti est loin d’être une bonne référence. Egalement, le PIB annoncé récemment en cession budgétaire qui se monterait à plus 15 milliards n’est pas sincère. Il mérite d’être revu à la baisse et corrigé. Les perspectives économiques deviennent de plus en lugubres pour les sénégalais, en raison de l’injonction des bailleurs de fonds faite à l’État du Sénégal de faire sauter les verrous des subventions et d’appliquer la vérité des prix ; ce qui explique la flambée des prix (Carburant, pain, ciment, électricité etc…) et une inflation galopante qui maintiendrait davantage les sénégalais dans le marécage désespérant de la paupérisation.
Le PSE présenté comme une thérapie de choc pour amortir le trou d’air économique du pays s’est révélé n’être qu’une minuscule rustine appliquée sur un gigantesque problème. Le pilier 1 de ce fameux programme axé sur la transformation structurelle de notre économie a été un échec patent. Le pays baigne dans une économie sous perfusion et frôle de jour en jour le coma. Aucune stratégie probante pour booster nos maigres recettes fiscales qui représentent seulement 17% du PIB n’est engagée. A cela s’ajoute un surendettement improductif de plus de 8.076 milliards.
Cette dette que plusieurs générations rembourseront est illégitime, non viable et insoutenable. Le Sénégal devra payer une charge de 364 milliards en intérêt et commissions sur les fonds empruntées. Pire le montant du capital principal de la dette est désormais comptabilisé dans les opérations de trésorerie justifiant ainsi que les prêts récemment contractés sont backés sur les rentrées financières issues de la production future du pétrole. Cela signifie simplement que nos ressources naturelles sont déjà hypothéquées sans que le peuple sache sur quel segment du marché pétrolier (spot, Gré à gré physique ou à terme) le Sénégal va évoluer.
Les générations futures subiront malheureusement ce terrible et scandaleux montage financier. En outre un service de la dette extérieure extrêmement lourd fait que le pays patauge dans un cynisme financier et intègre malheureusement un cercle vicieux endettement. Les arriérés intérieurs se cumulent, s’accumulent et conduisent les entreprises locales à mettre la clé sous le paillasson à cause du poids des obligations impayées de l’Etat. Le ratio de liquidité prouve à suffisance les soucis de trésorerie auxquels notre pays est confronté, sans compter le déficit budgétaire de 450 milliards de FCFA que l’Etat devra combler.
Le programme économique du Président est un véritable « tueur d’emplois « qui engendre des drames humains incalculables : perte de l’autorité parentale, dislocation des familles, des enfants exclus de l’école faute d’honoraires etc… L’environnement des affaires impactent négativement le cadre macroéconomique qui devrait faire l’objet d’un assainissement et d’une diversification depuis belle lurette. Il est caractérisé aujourd’hui par les malversations, la corruption, le trafic de drogue, la circulation de la fausse monnaie, la fraude fiscale, le manque de transparence dans la gestion des deniers de l’Etat etc.…
Tôt ou tard la gestion de ce régime sera passée au peigne fin, passée à la radioscopie et scrutée au lazer afin de situer la responsabilité de chacun et les amener à répondre de leurs actes de prévarication, de détournement. Attention ! Notre économie est sombre et vicieuse.
Eric NDOUR
Secrétaire National Adjoint à la Jeunesse de REWMI
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