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Le «braconnage Politique De Citoyens», Une Veritable Menace Pour La Democratie

Le «braconnage Politique De Citoyens», Une Veritable Menace Pour La Democratie

Il est grand temps de tirer  la sonnette d’alarme, la Démocratie Sénégalaise est en danger par les temps qui courent, elle va dans tous les sens, devant l’affaissement des partis politiques classiques, acteurs principaux et déterminants structurants  da la vitalité de toute Démocratie. Aussi assiste-on à une profusion d’organisations, de coalitions d’organisations sociales, véritables éphémérides de toute nature et qui cherchent à investir le champ politique, à disputer aux partis politiques le recrutement et la formation du citoyen et la  gouvernance de la Démocratie. IL s’y ajoute  la posture de clair-obscur et le mélange de genre artistiquement entretenu par la Société civile alors que sa mission essentielle reste l’assistance dans la mise en oeuvre des politiques publiques ou privées et la subsidiarité.  Toute la pollution du climat politique et social, amplifiée par une certaine presse, procède de cette guéguerre larvée entre Acteurs et nourrie  par ces organisations hybrides  mues  par la seule volonté de  bousculer les partis politiques classiques, de changer les règles de jeu classiques et de  plier la Démocratie conformément aux désidératas des lobbies étrangers.

Le Citoyen dans le sens de celui qui a assimilé, applique les codes sociaux  et œuvre pour l’épanouissement de la Cité, n’est pas une espèce rare au Sénégal contrairement à ce que le comportement déviant d’une minorité laisse croire. Ceci est corroboré  par les verdicts toujours surprenants pour les non avertis,  que le peuple Sénégalais dans sa majorité rend quand il s’agit de  grandes causes. C’est cette majorité silencieuse, mature et plus responsable que beaucoup d’acteurs publics, que des « braconniers politiques » tentent par ce contexte difficile, d’ enrôler dans leurs mésaventures. Faute de pouvoir en faire des brochettes,  il  leur reste à les canarder, à les bâillonner  quotidiennement,  à toutes occasions dans  les média, les réseaux sociaux,  en  les traitant  d’inconscients ou d’impotents. C’est ignorer la structuration de la Société Sénégalaise, qui garde encore plusieurs générations d’hommes et de femmes  formés aux valeurs  de patriotisme, de résilience, de solidarité, de paix  intérieure et extérieure , de  foi à un destin  sans lequel la vie n’a aucun sens.

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Ils font légion  aujourd’hui dans tous les segments de la Société, dans les coins et recoins du pays, ceux-là qui,  Animateurs  de partis politiques, militants société civile, ONG Droits de l’homme,  Syndicalistes, Associations consuméristes, simples individualités tapis dans les média,  pour un rien, interpellent  le citoyen et parfois  de manière irrespectueuse, ou prétendent parler ou agir au nom de ce dernier sans aucune caution morale

Tous cherchent à se construire  une réputation ou à meubler des chapelles qui ont encore de la peine à se remplir, afin de pouvoir Demain entrer dans le gotha des parvenus de la République. Alors pour faire mordre le citoyen et se faire une brochette  d’inconditionnels,  Ils  s’affublent de l’apparat  de la Citoyenneté, sonnent tous l’hallali à travers  les  média, portent en bandoulière la Constitution pour donner une apparence  de légalité  à  l’irrégularité de leur activité très dommageable pour la cohésion sociale, la paix civile et l’éclosion du génie  qui  ne se forge que dans la difficulté. La légalité c’est le respect des Lois en vigueur quoi qu’on puisse en penser  en l’état et la citoyenneté, l’observation  de la Loi, le respect des interdits et des procédures, le respect de l’autre, du bien commun et l’attachement à la culture de la paix, au patriotisme intelligent qui départ du chauvinisme.

Le danger pour la République dans cet activisme débordant avec des relents de chauvinisme, dans ce mouvement frénétique  pour une place au soleil (qui  touche même certaines  identités, religieuses, ethniques ou géographiques), réside moins dans la diversité des ambitions  politiciennes à peine voilées des uns et des autres, compréhensibles dans une jeune Démocratie, mais plutôt dans le Rapport alarmant que  le Sénégalais a par rapport à la Loi base de toute vie communautaire depuis la nuit des temps : soit il ignore la loi, soit il feint de l’ignorer et  il cherche à la contourner  ou bien il en a un niveau d’interprétation faible, partiel et parcellaire et le tout  finit par  la banaliser et  la violer.  

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Dans ce cadre  il y a lieu de s’émouvoir de la compréhension que la majorité des acteurs publics ont de la Constitution ou des Traités et Pactes internationaux, qu’ils prennent pour révélations bibliques. Beaucoup semblent  ignorer  qu’une constitution énonce des principes généraux pour tous et non pour une catégorie donnée,  qu’elle ne donne rien gratuitement, sans contrepartie du citoyen vis-à-vis des autres citoyens ou de la Société globale (primauté  sacrée de intérêt général,  de  l’ Ordre  public, de la Sûreté de l’Etat). Le peuple, son aspiration politique qui reste  la République avec ses trois piliers (intérêt général, Ordre Public,  sûreté de l’Etat) priment sur toute  Constitution. En outre beaucoup de dispositions de la Constitution restent inopérantes sans des lois ordinaires et les lois sont opposables elles-mêmes,  pour pouvoir se neutraliser et maintenir l’équilibre social indispensable à la vie en communauté. Faut-il le rappeler également à ceux qui idéalisent les Pactes et Traités internationaux, qu’il n’ y a aucun Pacte international qui entrevoit  de piétiner la souveraineté nationale d’un Etat ou  qui ne fait pas place dans ses modalités d’application, aux situations d’exception ou à l’intérêt général du pays  dont la Surêté et l’ordre public.    

L’autre danger  réside dans le mode de communication et de traitement des problèmes, entre le Pouvoir garant de la légalité et de la protection de l’environnement social et les autres acteurs porteurs d’intérêts  spécifiques,  communication qui se fait souvent  à travers des canaux  déformants d’actions de rue, un  discours roturier, dévastateur, dans une posture de méfiance,  dans un esprit conflictuel et de défiance des  lois et des institutions. Des propos  tels « Autorisés ou pas, nous marcherons », des propos discourtois, parfois  offensantes à l’encontre des Autorités, loin d’étendre les limites de la Démocratie, créent l’apathie, le refoulement  et rendent les Auteurs non fréquentables. Alors,  que les Auteurs d’insanités, d’injures, de médisances, dans l’impossibilité d’accrocher les Sénégalais vertueux,  ne leur fassent pas porter le bonnet d’âne mais qu’ils s’en prennent à eux-mêmes, qu’ils acceptent de se regarder dans le miroir et de revoir leur copie.

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Seuls le respect de la loi, le bannissement de l’esprit braconnier, la coresponsabilité pour le Développement de ce pays, le discours feutré et policé,  sont à mesure de réduire le fossé abyssinal entre ceux qui ont les manettes de l’avion Air Sénégal Emergent et le reste de l’équipage. Autrement l’atterrissage pourrait être mouvementé. Que Dieu nous en garde, Amen!

 Walmaak Ndiaye,

Observateur politique, wandiaye@gmail.com     







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