La SenTV a été lourdement sanctionnée par le CNRA, autorité légale, qui manque de crédibilité. Le “souvenir” de son actuel responsable en chef et sa longue léthargie n’en font pas un juste arbitre. La gestion politique de l’information par un organe public tel que la RTS, à force de persistance, ne choque plus.
Or, les effets d’informations, convoqués dans ce qui est communément appelé “persuasion indirecte” en psychologie cognitive, sont réels et d’une efficacité irréfutable dans le conditionnement des perceptions collectives.
Le déséquilibre de couverture (nombre et intensité) et le cadrage discriminant participent à promouvoir ou à tuer la carrière des enjeux dans l’espace public. Procédés dont les impacts dans les relations des populations au politique ne promeuvent pas l’idéal de participation démocratique.
Dans ces conditions, il urge d’outiller et de repositionner l’autorité de régulation pour, d’une part, assurer un accès équitable/encadré aux médias à tous (condition autorisant la polarisation) et, d’autre part, une contribution plus significative des médias dans la dynamique sócio-économique nationale.
Il en va de la survie du système qui se veut démocratique au Sénégal. Il en va de l’opportunité d’une communication politique et d’une communication publique nécessaires comme liants dans une société plurielle dans sa construction et dans ses intérêts.
Mouhamadou Lamine Bara LO
TULLIUS AFRICA
COMMUNICATION POLITIQUE & R-PUBLICS