De l’histoire non parlée et non écrite à l’histoire parlée et écrite de l’homme en passant par l’histoire parlée et non écrite, les hommes ont toujours élaboré des modèles de technologies sociales et culturelles qui leur ont permis de traverser les turbulences et les incertitudes de leur aventure sur terre.
La gestion du sexe dans la société se trouve au centre des défis et des préoccupations auxquels l’homme s’est toujours confronté dans l’histoire. L’importance du sexe dans la société est liée à sa fonction de reproduction biologique mais aussi et surtout de plaisir.
Le modèle sexuel de reproduction a été protégé par tous les coutumes et toutes les traditions qui l’ont organisé en réprimant toutes les tentatives de déviance, de libertinage et de libéralisation inconsidérée. L’instinct de conservation de la continuité biologique humaine, confère au sexe un statut, un rôle et une place sans commune mesure. L’homosexualité a été bannie par les religions et les cultures les plus avancées. La nature a forgé deux corps pour héberger deux sexes différents dans leur rôle, leur forme, leur fonction et leur structure. Ces corps représentent deux personnages que l’on appelle femme et homme.
La structure, la forme et la fonction des deux corps fondent la division naturelle des activités affectées à l’homme et à la femme. Ainsi l’homme devrait affronter les rudes épreuves, aller chercher la nourriture et assurer la sécurité tandis que la femme devrait porter la grossesse, s’occuper de tâches plus légères, les tâches domestiques, la garde et l’éducation des enfants dans le cadre d’un ménage. La majorité des cultures humaines éparpillées dans le monde ont adopté cette division des activités. Le mariage entre une femme et un homme a été la première modalité pertinente de gestion du sexe dans la société. Il est institué pour dompter les caprices du sexe mais aussi pour maitriser et contrôler les conséquences sociales et culturelles de la pratique sexuelle et de la reproduction.
La puissance de l’énergie sexuelle est unique. Elle se manifeste avec une violence intempestive. Elle explose le corps par une décharge de plaisir à nulle autre pareille. Il n’y a aucune énergie émotionnelle qui secoue autant le corps. Le mariage est une institution culturelle où le statut, la place et le rôle de chaque partenaire est rigoureusement définis. On souligne des formes de polyandrie associée au matriarcat où la femme avait plusieurs maris. Les transitions culturelles qui ont eu lieu dans l’histoire ont abouti au patriarcat en remettant en cause la forme polyandrique du mariage. Les religions révélées sont venues confirmer cette évolution de l’institution du mariage vers le patriarcat qui s’accompagne de la polygamie. Pour faire renaitre le père tué par la polyandrie et aujourd’hui par l’infidélité, l’adultère est banni. L’infidélité de la femme est sévèrement punie par la peine de mort dans certaines cultures.
Pour gouverner le ménage issu du mariage, il faut des règles acceptées par tous. L’égalité est un principe de désordre tandis que la hiérarchie est un principe d’ordre. Qui de la femme ou de l’homme devait donc diriger la petite cellule fondamentale de la société. N’oublions pas que dans les premières heures des sociétés humaines, la force et la violence ont joué un rôle primordial. Il fallait de la force pour réduire son voisin en esclave et de la violence pour soumettre le territoire voisin. Le plus fort devient le leader naturel. L’homme hérite ainsi du statut de chef de famille dans le mariage. Mais la femme et l’homme joue chacun un rôle et occupe une place déterminés fixés par des dispositions coutumières reconnues et acceptées. Les femmes, les enfants, les hommes sont tous préparés très tôt à l’assimilation de ces conventions. Chacun s’identifie à ses droits et à ses devoirs et les assume.
La liberté dans une société se confond au conformisme avec les us et coutumes. Plus on est conforme aux règles, plus on est libre. Moins on est conforme, plus on est à l’étroit, plus on est opprimé par la société. L’harmonie, la stabilité, la paix et le dynamisme sont garantis dans ces cultures traditionnelles conservatrices. Aucune culture n’est supérieure à une autre. L’efficacité d’une culture se mesure à sa capacité à garantir l’harmonie, la stabilité, la paix et le dynamisme dans la société. Il s’agit pour chaque culture d’être performante et productive. Nos valeurs sociales et morales sont fermentées dans le creuset culturel de nos traditions qui minimisent nos conflits et bâtissent nos personnalités. Notre psychologie, notre tempérament, notre sensibilité, notre caractère, notre virilité de même que notre féminité résultent de notre anthropologie culturelle et sociale.
L’homme se représente le phallus comme le symbole de son autorité et sa virilité comme le symbole de sa puissance. Faudrait-il remettre en cause ce paysage merveilleux et charmant où la virilité côtoie la féminité ? La perception de notre personnalité masculine ou féminine n’y dépendrait-elle pas ? Le libre-arbitre de l’homme n’a-t-il pas conduit à une falsification artificielle de l’esthétique sociale et culturelle contrairement à l’esthétique et à la créativité de la nature qui nous émerveillent et que nous ne cessons de contempler? Les années 68 marquent une rupture et une transition dans le sens du concept de liberté sociale. Le capitalisme en plein boum, devrait libérer les femmes et les jeunes de l’autorité des maris et des parents voire de toutes les chapelles. Il fallait transformer le citoyen en un consommateur compulsif qui n’obéit qu’à son désir et à sa liberté de consommer. Les femmes revendiquent l’émancipation et les jeunes la liberté. L’égalité de la femme et de l’homme a fragilisé le ménage en rendant l’homme impuissant.
La femme européenne dépressive est désormais chef d’une famille monoparentale. La liberté à cheval galope aux alentours des ménages, des mosquées, des églises, des coutumes et des traditions. Elle a jeté les jeunes dans les chaines de la drogue. Elle rentre dans les bars et les cinémas, libère le désir et le sexe. La pornographie se banalise. Le sexe libéré hurle dans les rues, déchire les pantalons et les jupes, explose les écrans, envahit les affiches, imprègne nos relations et agrémente nos causeries. Il remplit l’espace, crève nos yeux, détruit les ménages, désacralise la fidélité, fait souffrir et pleurer l’amour. Il ravage tout sur son passage. On assiste à une sexualisation de la société et des relations humaines à outrance. Les jeunes sont les premières victimes du sexe libéré, les femmes souffrent de l’infidélité et accusent les hommes. A l’instar de la loi sur la criminalisation de la drogue, la loi sur la criminalisation du viol risque d’ouvrir des vannes traversées par des vagues de jeunes « violeurs » qui vont remplir les prisons.
Face aux défis de l’automatisation, de la démographie, de l’émigration, du métissage biologique, les européens se sentiraient menacés par le risque d’un chômage destabilisateur et d’un « génocide par la submersion de la race blanche ». Cette éventualité est soutenue, renforcée et justifiée par les effets dévastateurs d’une croissance incontrôlée de la population sur le développement durable, un nouveau paradigme. Nos maitres occidentaux jugent que les conditions sont désormais réunies pour canaliser la libéralisation sexuelle. Ils ont commencé par initier nos mères et nos sœurs dans l’utilisation des contraceptifs. Les produits de contraception sont offerts gratuitement et gracieusement aux femmes.
L’évaluation du programme montre que la population africaine, asiatique et latino-américaine continue d’augmenter. Les résultats escomptés sur la diminution de la démographie par la contraception sont décevants. Il faut changer radicalement de stratégies. Il faut s’attaquer dorénavant au modèle sexuel de reproduction. L’homosexualité est le cheval de Troie choisi pour mener la guerre contre notre admirable modèle de reproduction sexuel. La visite de Barack Obama au lendemain de la victoire du président Macky Sall n’a pas été anodine. Les stratégies d’homosexualisation de la société, conçues en hauts lieux, sont activées. Les jeunes et les femmes plus vulnérables et plus perméables aux influences extérieures sont visés. Aux jeunes, ils offrent l’homosexualité, aux femmes l’égalité avec les hommes.
Le ménage n’est pas épargné. Il faut le déstabiliser, créer la discorde dans les couples par l’égalité de droits des partenaires pour favoriser le divorce. Les parents ont déjà déserté depuis belle lurette les maisons sous la pression de la dictature du travail salarié, laissant derrière eux des enfants en errance éducative. Les statistiques sur les divorces les rassurent. Les medias, les francs-maçons, les politiciens, les ONG, la société civile, les acteurs culturels et sportifs, l’enseignement, l’argent, … sont tous mis à contribution. Ils sont leurs représentants, leurs gendarmes ou leurs relais dans nos pays. Ils doivent veiller aux grains. Nos cultures, traditions et religions, fondement de notre sécurité, sont saccagées, pillées et jetées à la poubelle par la force d’une globalisation à sens unique. La modernisation de la société exige que la culture LGBTI, une confusion des genres, se substitue à nos bonnes vieilles cultures.
L’égalité des genres, la parité, l’émancipation de la femme, les droits humains renvoient à des discours d’homosexualisation de la société qui légitiment l’homosexualité et la culture LGBTI en justifiant des enjeux cachés.
En entendant l’égalité des genres, je vois l’homosexualité à cheval ! Sortons de notre naïveté ! Soyons intelligents, prudents et vigilants ! « L’Etat est une Entreprise dont les Actionnaires sont les Citoyens » « L’ignorance est une source de domination, de manipulation et d’exploitation »
Dr. Abdoulaye Taye
Enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop de Bambey
Président de TGL (voir Tôt, voir Grand, voir Loin)
Initiateur du projet RBG-AMO Opérateur politique