Monsieur le Président de la République
Je m’inspire d’une partie de votre adresse à la nation le 31 décembre 2019 pour faire ce plaidoyer pour la prise en charge d’une question lancinante dont la résolution parachèvera la question du désenclavement de la région naturelle de Casamance. Cette région au cœur de vos priorités n’oubliera jamais le socle infrastructurel mis à sa disposition grâce à votre génie et votre engagement propres. C’est grâce à votre vision qu’il est maintenant possible de quitter la capitale sénégalaise le matin et déjeuner à Ziguinchor, à Sédhiou ou à Kolda avec ce fleuron qu’est le pont SENEGAMBIE.
De la même manière, le mauvais état de la route nationale numéro 6 qui rallie Ziguinchor à Vélingara via Kolda est devenu un vieux souvenir et les populations vaquent allègrement à leurs occupations. J’y ajouterais les bateaux Aguene et Diambone, les différentes boucles, les ponts et j’en passe.
Mais une épine est sous nos pieds inhibant tous ces efforts qui ont permis la renaissance de l’économie Casamançaise. Il s’agit de la fermeture incompréhensible de certains axes routiers à partir de 22 heures. On aurait compris que ce soit la Gambie qui empêche cette liberté de circulation, on aurait aussi compris qu’on dise que c’est dans la région de Ziguinchor ancien épicentre de la crise que nous avons vécue tous avec douleur. Mais c’est plutôt les régions de Kolda et Sedhiou qui en pâtissent pour l’essentiel. Je lance ce cri du cœur pour que définitivement il nous soit permis de continuer à rallier nos localités en levant le barrage de Medina Wandifa ( )Carrefour Diaroumé). Il me semble d’ailleurs plus incompréhensible le barrage de Manda Douane dans les mêmes conditions.
L’incongruité de la situation est que les populations qui empruntent ce tronçon routier ne sortent pas une seule fois du Sénégal. S’il s’agit de questions d’insécurité je suis témoin des efforts fournis par nos forces de défense et de sécurité pour nous permettre de vivre en sécurité. Si le prétexte est la lutte contre la fraude, au besoin, les douanes sénégalaises doivent pouvoir mieux mailler la zone comme elles le font bien dans des zones comme les îles du Saloum ou le long de la frontière avec la Mauritanie. Vous en avez parlé le 31 décembre en disant que vous allez prendre les mesures idoines. Je vous confirme la pertinence de vos propos et ainsi, enfin, grâce à vous, nous populations de Casamance, sortirons de nos têtes le dernier écueil psychologique dans ce sentiment d’appartenance à un seul et même pays. Un SÉNÉGAL pour tous et un SÉNÉGAL de tous est une réalité.
Mameboye Diao
Responsable politique
APR -Kolda