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Joj 2022 : Trois Villes (dakar, Diamniadio, Saly) Et Une Verte Espérance…

Combien étions-nous le 26 janvier 2020 à zéro heure, Place de la Nation à Dakar ?

Combien de cœurs, y compris celui du baron Pierre de Coubertin, rénovateur illustre des Jeux olympiques et premier président du Comité international olympique (Cio), qui «bat» toujours à Olympie, ville du Péloponnèse, en Grèce, ont vibré lorsque le compte à rebours a été déclenché ?

Le maire de la Ville de Dakar, Mme Soham El Wardini, le président du Cnoss et membre important du Cio, le président Diagna Ndiaye, plusieurs membres du Cnoss et organisateurs des Joj 2022 sont montés sur la grande et belle scène dressée pour la circonstance, dans un bel élan, à quelques minutes de l’instant historique.

Ils ont fait «face au public» composé de ministres, d’ambassadeurs, de capitaines d’industrie, de membres des professions libérales, de hauts cadres, d’hommes politiques, de professeurs, de dirigeants sportifs, mais aussi de jeunes venus des «quatre points cardinaux» de la ville de Dakar et des banlieues proches et lointaines.

L’artiste Wally Seck était sur scène et retenait son souffle d’artiste reconnu et aimé.

Didier Awadi et Deug Tee l’avaient précédé et avaient fait vibrer le public, Place de l’Obélisque, Place de la Nation.

Tous les rappeurs également invités ont délivré leurs messages au public.

Et puis, nous avons pu lire sur les écrans géants installés Place de la Nation : J – 1 000…

Les historiens du sport, les journalistes présents, le public ont enregistré l’image historique qui s’affichait sur les écrans.

Les Fanals venus de St-Louis l’élégante avaient défilé auparavant depuis la maison de la Rts, avec Marie Madeleine, l’épouse du talentueux artiste Jacob Yacouba (paix à son âme).

Le Sénégal continue…

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Oui, le Sénégal continue, car peu de Sénégalais savent que les «premiers Jeux olympiques de la jeunesse» ont été organisés à la Sicap Baobabs…en 1965, il y a cinquante cinq ans…

Bien sûr, nous n’oserons jamais comparer les deux événements, mais il y a des signes, de petits signes qui ne trompent pas et préparent la jeunesse à accomplir ses grands rêves…

La tradition remonte à loin et les mémoires sont intactes…

Les images ont défilé dans ma tête en même temps que mes souvenirs d’enfance ; je revoyais mes amis d’enfance – toujours eux – en piste, engagés dans pratiquement toutes les disciplines olympiques : Christian do Rosario, Ferdinand Badji, Massamba Dia, Serge Houetto, Jacques Dapina, Félix Populo, Fernand Dapina, Daniel Goumalo Seck, Edou Aïdara, Manou Aïdara, Jean Marc Danfa, Clarence Delgado, Lionel Delgado, Claude Sèye, Léopold Lette, Didier Hougnouvi, Pierre Jananto, Euloge Dossou, Jean Michel Seck, Emile Monteiro, Christian Monteiro, Jo Baba, Christian Rocha, Alain Fourtado et tant d’autres…

La conception et l’organisation de ces «jeux grandioses» pour la jeunesse, nous la devions à deux de nos aînés : Attab Coly et Benga Lémou, grâces leur soient rendues…

Des médailles d’or, d’argent et de bronze ont été distribuées et des diplômes accompagnaient ces médailles.

Nous avons connu les podiums hâtivement installés, mais nous étions avant tout et au-delà des récompenses attribuées des athlètes dans l’âme, peu nous importait le classement final et l’ordre d’arrivée : «L’essentiel était de participer»… (Pierre de Coubertin).

Le sport forme la jeunesse, cela est connu, nous avons appris à donner, dès cet époque, le meilleur de nous-mêmes, nous avons appris le sens de l’effort et parfois du dépassement, toujours aller jusqu’au bout de soi-même…

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Plusieurs de mes amis d’enfance ont rejoint ensuite les pistes d’athlétisme de Dakar, des Usa et d’Europe et ont fait les beaux jours de leurs clubs et aussi de l’Equipe du Sénégal d’athlétisme.

Ainsi va le sport, ainsi va l’athlétisme, ainsi va la jeunesse, ainsi va le Sénégal…

Cette séquence sportive historique devait être rappelée par un de ses acteurs présent Place de la Nation le 26 janvier 2020 à zéro heure…

Combien étions-nous de cette génération de la Sicap Baobabs, à cette heure précise ?

Des Sénégalaises et des Sénégalais, oubliés peut-être, ont écrit les plus belles pages de l’histoire de l’athlétisme au Sénégal.

Je veux citer Thiam Papa Gallo (paix à son âme) Lamine Diack, Bernard Dibonda, (paix à son âme) Garang Coulibaly (paix à son âme), Amadou Gakou, Barka Sy, Abdou Sèye, Mansour Dia (paix à son âme), et plus près de nous, Amadou Dia Ba, Charles Louis Seck, Adama Fall, Moussa Fall (les deux), Victorine Bidy (paix à son âme), Fatou Cissokho, Félicité Diouf, Rita Bonnaire, Adama Guèye, Moctar Diop, Daniel Andrade, Hilario Perez et j’en oublie certainement et des plus grands…

Les familles Barbosa et Dalomba au cyclisme, la famille Seck (Jean Michel Seck, Daniel Goumalo Seck, Charles Louis Seck) en athlétisme et certainement d’autres familles au Sénégal (la famille du Dr Mohamed Diop en natation) ont donné au Sénégal, au cours de son histoire et de leur histoire, trois frères champions du Sénégal : le fait sportif mérite d’être rappelé aux générations qui prendront la relève.

Les chronomètres étaient manuels, ils sont devenus électriques, mais les «chronos» réalisés étaient de qualité.

Les pistes d’athlétisme étaient en cendrée, elles sont de nos jours en revêtement synthétique, souvent de couleur bleue (la belle piste de Berlin).

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Nous avons vécu en «direct» la grande réunion d’athlétisme Afrique/Usa organisée en 1974 dans le très beau stade Iba Mar Diop, Steve Williams était là et il avait disputé un 100 mètres de rêve…

Nous avons vécu également tous les grands meetings d’athlétisme du 4 avril avec nos valeureux Sénefs (Sénégalais de France) : Amadou Dia Ba, Moussa Fall (hauteur), Charles Seck, Mbagnick Mbaye, entre autres athlètes de renom.

L’histoire complète du sport au Sénégal sera écrite un jour et chacun retrouvera la place perdue et/ou oubliée dans l’histoire du sport au Sénégal, partie intégrante de l’histoire du Sénégal.

Place de la Nation : oui bien sûr, mais athlètes de la Nation, et lorsque l’heure sonnera le 22 octobre 2020, après 1 000 jours, à l’ouverture officielle des jeux, ils seront là, aux côtés de tous celles et ceux qui ont transformé pour la jeunesse sénégalaise, la jeunesse africaine, les jeunesses du monde le rêve en réalité…

Nous ne les oublierons jamais et la Nation non plus…

Ils seront là, même ceux et celles qui nous ont quittés, pour soutenir et encourager toutes les jeunesses du monde qui viendront disputer les Joj 2022 dans les stades de Dakar, de Diamniadio et de Saly qui deviendront des «stades étoilés», des stades cinq étoiles…

Dakar, Diamniadio, Saly : trois villes, trois histoires, trois futurs proches…

Toute jeunesse cherche à réaliser ses grands rêves, quelle que soit leur nature…

J – 1 000 : « Quand l’heure sonne, homme sois prêt…»

Jean Michel SECK

Ancien Champion du Sénégal Uassu

100 mètres et relais 4X100

1972/1973

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