Oh pays mon beau peuple, notre cher Sunugal ! Le rouge prend le dessus avec tout ce sang versé ces temps –ci et pour des motifs puérils. Que de familles endeuillées et de vies joyeuses brisées et la liste continue et le décompte macabre n’a pas fini d’égrener ces perles enthousiastes et rayonnantes ,très souvent à l’aube de leur vie, vite inhibées ,noircies et rougies par cette faucheuse, cette main baladeuse et jouant avec l’intégrité des populations. Pour un pays et une nation typés et au renom pacifiste et tout doux, il y a lieu de se poser… sur les ressorts cassés et qui justifient et boostent cette montée dans la violence suprême. Dans tous les cas, le constat est là , dramatique et sévère, récurrent et si on n’y prend garde ,le glissement vers la banalisation si ce n’est déjà… est tout proche. En attendant, le débat enfle sur « la peine de mort » : Faut-il la ramener après son abrogation ? Question référendaire sûrement et qui aurait mérité de figurer sur l’arsenal soumis le 20 mars 2016 dernier tellement cela entre dans les préoccupations du peuple et même du peuple dit d’en bas. Son rétablissement (peine de mort) signifierait –il un bonus à la vie ? Beaucoup le pensent dans un pays à 95 et +% de musulmans avec l’argument massue « si le Bon Dieu le prescrit, l’infiniment petit humain n’a pas son mot à dire » et Dieu n’est –il pas la Miséricorde, la Bonté, la Pitié. Point d’interrogations à ce niveau et donc nous devons appliquer, un point c’est tout. Et du reste renchérissent les Pro. , la peine de mort est appliquée même dans des pays et Etats où le chef suprême jure sur la bible pour son installation. Vous y ajoutez les statistiques qui reculent dans ces contrées où c’est du « œil pour œil, dent pour dent », c’est du vent encore au moulin à ceux qui plaident pour l’application de cette « fatwa » et ici au pays, la tendance est pour l’application sans délais avec espoir de ramener les taux à des proportions supportables du genre « sans avoir l’intention de la donner ». En l’absence d’études fiables sur l’impact de la peine de mort sur la baisse des homicides et autres assassinats, l’opinion est déjà fixée sur ses effets positifs et donc ,le oui l’emporterait largement . Seulement, ce n’est pas aussi facile au vu d’autres enjeux macro et géo-politico-financiers se cachant derrière les « droits de l’hommiste » ou les dictant. Demandez la Turquie dont l’admission à l’Union européenne reste subordonnée à l’abrogation de la peine de mort et vous avez une idée des non-dits de cette fameuse épée. Au nom de la préservation de l’intégrité dite physique, ces « droits de l’homme et droits humains » polluent l’atmosphère et pullulent de nos jours en défendant du reste mieux le condamné que la victime, une sorte de prime au vice. Qui a vraiment besoin d’être soutenu ? C’est vrai que dans des pays comme le nôtre au « mbaxouss »troué et aux attentes énormes , se priver d’un soutien financier d’un bailleur aussi puissant que l’Union européenne et ses différents démembrements n’est pas à l’ordre du jour quelle que soit la poussée intérieure. C’est cela les dessous et les filigranes pas toujours perceptibles par le commun des mortels mais très bien appréhendés par le prince à l’heure prochaine d’un bilan sur fond de marasme financier mondial. Le grand perdant « ndeyessan » ,la victime paiera encore la facture et attendra encore avec cette surpopulation et cette promiscuité dans nos prisons ,prétexte vite saisi et faisant encore l’affaire des criminels pour qui il est encore et toujours exigé de meilleures conditions de détention… sinon tout court un élargissement avec ses astuces du genre libération conditionnelle et /ou provisoire et à la clé des dossiers à jamais oubliés. Combien sont-ils dans ce cas et humant l’air à découvert au moment où le deuil se prolonge chez de nombreuses familles plombant davantage et scotchant dans la pauvreté et la misère. Veuves et veufs, orphelins ,pleurez encore s’il vous en reste des larmes, ce n’est pas demain la fin !
IBOU SENE KAOLACK
L’article Sang au Sénégal: Peine de mort ou peine de vie ? (Par Ibou Sène) .