C’est vrai que c’est un doyen (86ans) qui a maqué le pays avec un parcours politico-sportif pas des moindres. Athlète et homme politique, il a su allier et le veston et la combinaison nous valant bien des satisfecit. Ses médailles et titres en France et ici au pays restent plus ou moins encore frais et meublent le récit sportif national. En politique, ministre sous l’ère de Léo. le rigoureux dans le casting ne relève pas du hasard et donc il avait à revendre pour siéger à la table très restreinte du conseil des ministres. Député –maire de Dakar, la grande métropole, il fallait du bagout et du background pour être dans ces cumuls très exigeants à tous points de vue. Avec un tel parcours doublé d’un riche carnet d’adresses, le voilà propulsé (je me trompe !) au sommet de l’athlétisme mondial : La toute puissante IAAF. Ce fut le début d’un long règne (mandat illimix) avec des renouvellements incessants. De belles postures et des rentes distribuées partout ici au pays. Toutes les corporations sont touchées et l’argent affecte et infecte des fois. Des anonymes dit-on à des personnalités insoupçonnées jusqu’ à des grandes coalitions sociales et politiques et même religieuses, le mouvement citoyen…j’en passe, le patron de l’IAAF émet des chèques et entre le fin fond du cœur du sénégalais. Il est chanté et louangé par les troubadours de tout acabit, l’argent coulant à flots. Diack fils (au passé récent avec PAMOZKI ) entre dans le jeu et intègre la cellule restreinte et très enviée et enviable du père. Le monde changeant, les regards sont plus pointus sur les performances des uns et des autres surtout que dans les labos,des protocoles sont découverts centuplant les prouesses des athlètes. La triche s’organise pour toujours « plus haut, plus vite et plus loin »paraphrasant la devise olympique. Une devise biaisée , la triche et le dopage (le mot est lâché) est érigé en système moyennant « sonnantes et trébuchantes ».L’écroulement de l’empire russe de la triche avec des révélations compromettantes mettant en accusation Diack family sonna le glas et débuta la déchéance du pater Diack : Résidence surveillée, interdiction de sortie, contrôle judiciaire, l’humiliation est frôlée pour un homme au sommet de son art et de sa gloire. A-t-il commis ? Y a-t-il complot ? Le sûr et certain : le circuit de l’argent est retracé avec des escales dans des comptes en éveil et dormants et parfois dans des paradis fiscaux ! Une situation des responsabilités s’impose et le procès ((juin 2020) élucidera et édifiera. Mais en attendant le sénégalais en bon citoyen non seulement n’extrade pas mais reste solidaire….mais jusqu’ à quand ? Juin n’est pas loin !
IBOU SENE KAOLACK
L’article IAAF/ Lamine Diack: La gêne des Sénégalais ! (Ibou Sène) .
