Plébiscité il y a moins d’un an par la grande majorité des Sénégalais, le président Macky Sall qui n’est pourtant qu’au début de son second mandat, se bat seul ou presque contre une horde de détracteurs et d’affabulateurs obsessionnels qui n’ont de cesse de croiser le fer avec lui. Rien ne lui est épargné !
Entre ses opposants politiques naturels qui le harcèlent par leur virulence, leur insistance et parfois leur violence. Ceux de son propre camp qui pensent représenter à eux seuls un courant au sein de l’APR, pleurant un siège en ébène ou un tabouret doré à l’or fin. Ceux chez qui fait rage le débat autour du troisième mandat et qui spéculent déjà sur son successeur, malgré les mises en garde du président lui-même. Ceux qui, mais c’est peine perdue, font des accusations pour décrédibiliser son action politique. Ceux qui, conspirateurs cachés, l’assurent de leur soutien. Ceux qui, bénis hier, sont honnis aujourd’hui. Ceux qui le regardent avec méfiance dès qu’il s’agit d’argent. Ceux qui disent que sa vision se limite à Diamniadio…
À ces frustrés, s’en ajoutent d’autres qui, n’ont pas assez accès au chef de l’État et se pensent pourtant calibrés pour les gros cigares.
Mais nous dans tout cela, on n’en peut plus ! Fantasmes et ambitions nous tuent ! Dieu merci, les effets ambivalents de l’horizon électoral ne semblent pas affecter la conduite des politiques publiques. Car enfin, comment la vision de Macky Sall pourrait-elle déjà se trouver à l’épreuve des temporalités électorales.
Nous aurions tout à y perdre. Observons sa force de travail, sur tous les chantiers et dans tous les domaines et imaginons ce que cela pourrait être s’il ne devait pas lutter en permanence contre ce volcan en constante éruption.
Après Lomé ce mois-ci et le Royaume-Uni, le chef de l’Etat Macky Sall s’est envolé pour la Suisse, où il prit part au Forum économique mondial de Davos non sans un certain leadership. « Je prends part au Forum de Davos, pour évoquer les enjeux climatiques, économiques et sociaux qui doivent intégrer nos plans de développement »… « C’est en faisant dialoguer l’ensemble des acteurs politiques et la société civile que nous ferons face aux grands défis de ce siècle », a-t-il écrit via son compte Twitter.
Dans le monde entier la parole de notre président est crédible et écoutée. Il n’y a bien qu’ici chez nous que l’on aime casser du Macky sous prétexte que ce dernier refuse d’être l’otage de son propre clan, y-compris de ceux qui ont combattu avec lui dans l’opposition et qui attendent qu’il leur rende la monnaie de leur pièce.
Pour espérer succéder au président de la République, tous ceux-ci devront prendre un autre ascenseur, celui de la sociale démocratie.
Car les temps ont changé et le système a le devoir de promouvoir des hommes et des femmes nouveaux pour assurer le renouvellement politique. Personnellement, j’ai apprécié par exemple le discours de la présidente du Mouvement national des femmes de l’Alliance pour la République (APR) : «Attention les hommes, les femmes foncent sur vous ! Elles arrivent avec l’intention de prendre les mairies, car il est temps qu’elles soient portées à la tête de nombreuses mairies lors des prochaines locales», a déclaré samedi Ndèye Saly Diop Dieng.
Mais revenons à notre président Macky Sall et soyons objectifs. Nous qui l’avons élu et plébiscité pour nous gouverner, cessons de lui mettre des bâtons dans les roues et ayons ensemble l’audace de faire progresser les esprits, de dialoguer pour construire la cité. À commencer par nettoyer devant nos portes.
S’agissant par exemple de la mobilisation citoyenne lors des prochaines journées nationales du nettoiement, prévues le 1er février 2020, donnons à nos villages et nos communes l’appui nécessaire et récoltons les fruits de notre travail.
Il y a tant à faire pour gérer des urgences multiples, particulièrement économiques et sociales dans notre pays, que continuer d’empêcher en permanence sa bonne gouvernance, serait suicidaire. Alors, pour mettre fin à cette guerre des clans et de positionnement à l’extérieur comme au sein du pouvoir, que chacun prenne d’abord un siège et vienne s’asseoir à la table du dialogue national.