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Don’t Shoot The Messenger !…  : Shoot But Don’t Kill ! Lettre Ouverte à M. Thiam Igen

Don’t Shoot The Messenger !…  : Shoot But Don’t Kill ! Lettre Ouverte à M. Thiam Igen

«A bien des égards, la tâche (de) critique est aisée.

Nous ne risquons pas grand-chose, et pourtant, nous jouissons d’une position de supériorité par rapport à ceux qui se soumettent avec leur travail à notre jugement.» Anton Ego. La Ratatouille (Dessin animé).

Monsieur Thiam,

Loin de moi la prétention de trancher ou de jouer à l’avocat du diable. Je laisse juste couler le flot de mes brèves pensées qui bouillonnent dans ma tête.

«M. Thiam, don’t shoot the messenger !»

On ne tire pas sur le messager. M. Yatt n’est simplement que le porte-voix de ce qui se discute en cellule entre collègues, basé sur une réalité de terrain et la réaction des élèves. D’autant plus que ces derniers sont au cœur du système, cela va de soi que la réaction de M. Yatt est tout à fait normale.

S’est-il mal exprimé ? A t-il utilisé le bon titre ? Je ne saurais juger. Mais toujours est-il qu’il a fait un constat, non une analyse. Et vous l’avez bien clarifié au début de vos propos. Vous le voyez comme un «cri du cœur» d’un éducateur désemparé par les contre-performances de son système éducatif.

Eviter une analyse qui demande une élaboration technique a valu à M. Yatt de voler en rase-mottes. Ce qui vous a permis de dire qu’il manquait d’audace.

En recueillant divers avis, venant de certains collègues, sur l’article de M. Yatt, l’on pourrait affirmer qu’il a dit tout haut, fussent-ils des «slogans de salons», ce qui se dit tout bas. D’aucuns diront qu’il a juste secoué le cocotier.

Ne vous sentez pas offensé, M. Thiam ! J’ose croire pronfédement que son article n’est pas une attaque personnelle, vu le travail que vous abattez en termes de formation et de production. Chose qui est rarissime dans ce milieu. Il a trop de respect et d’admiration à votre égard pour s’aventurer dans ce domaine. Aussi puis-je affirmer que l’article de M. Yatt n’est pas un «réquisitoire qui ne dit pas son nom contre les acteurs et décideurs de l’anglais au Sénégal dont (vous faites) partie».

Cela dit, le coup est déjà parti. Vous avez déjà tiré sur le messager, mais… (don’t kill) il ne fallait pas le descendre.

J’ai lu une réponse salée. La riposte était sévère et cinglante. Elle n’est pas dénuée d’émotion. Vous jugez son titre catastrophique. Pourquoi donc a-t-il a mis les guillemets ?

Vous le jugez à la fois de ne pas être «assez audacieux pour interpeller tout le système et ses acteurs» et de ne pas être «assez prudent pour s’aventurer dans un espace qu’il ne maîtrise guère». Or il s’est épargné ce dernier aspect technique qui prévaut une analyse rigoureuse que vous auriez aimé voir de sa part. Pensez-vous qu’il est dans le déni au point d’avoir une «analyse» parcellaire ? Vous attendiez-vous à plus de lui ? Se devait-il d’analyser en profondeur ou tout simplement se taire ?

Au risque de digresser, je m’en vais tout simplement dire que l’article de M. Thiam devrait être une suite logique à celui de M. Yatt. Ces propos devraient être les «missing links» de l’article de M. Yatt ; une sorte de contribution, mais pas une réponse du berger à la bergère.

Cordialement !

Alassane SANÉ

Professeur d’Anglais au Cem1 kounkané,

Vélingara, Kolda.

alsane089@gmail.com

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