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Pourquoi L’asbef Doit Etre Sauvee Par Les Autorites

Pourquoi L’asbef Doit Etre Sauvee Par Les Autorites

Implantée à Dakar depuis plus de 50 ans, l’Association sénégalaise pour le Bien-être familial (Asbef) est une organisation non gouvernementale (Ong) pour la protection et l’amélioration de la santé maternelle et infantile dans les milieux les plus défavorisés. Grâce à son bailleur financier Ippf basé à Londres, l’Asbef accompagne le gouvernement dans tous les programmes de santé publique. Malheureusement depuis un an, cette structure est confrontée à une grave crise d’autorité qui s’est traduite par des licenciements abusifs et malversations financières au point de pousser les bailleurs anglais à geler tous les fonds estimés à près de 2 milliards CFA/an. Ce, au grand malheur des malades démunis. Devant la gravité de la crise, beaucoup sont d’avis que seul le président de la République peut sauver cette structure privée, certes, mais d’intérêt général, quitte à la mettre sous administration provisoire.

Si le président de la République Mack Sall n’intervient pas dans la crise traverse l’Association sénégalaise pour le Bien-être familial (Asbef), cette structure d’intérêt collectif risque de disparaitre ! Car, si un établissement d’utilité publique comme l’Asbef est miné par des conflits d’intérêt personnel en violation des textes, seul l’Etat peut prendre ses responsabilités, quitte le mettre sous administration provisoire. Une mesure conservatoire destinée à maintenir une situation de fait ou de droit afin de sauver l’Asbef d’un dépôt de bilan plus que probable au vu de la situation. Lequel serait suivi d’une liquidation voire d’une disparition immédiate. Et tout porte à croire que l’heure est grave puisque la directrice exécutive de l’Asbef, Mme Myriam Makéba Mingou, bien que suspendue de ses fonctions par la « maison mère » qu’est la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (Ippf) basée à Londres, s’accroche toujours à son poste. Une suspension motivée par les révélations d’un rapport d’audit réalisé par une équipe d’experts dépêchés depuis le Kenya par l’Ippf.

Un rapport accablant conforté par de nombreuses plaintes déposées à la Police et au Parquet contre Mme Myriam Makéba Mingou pour malversations financières, licenciements abusifs, faux et usage de faux etc. Les plaignants ne sont autres que les membres du comité intérimaire de gouvernance et du personnel de l’Asbef composés de médecins, techniciens, biologistes, infirmiers, pharmaciens et agents. Malheureusement, aussi bien à la Police qu’au niveau du Parquet, toutes les plaintes déposées tardent à être diligentées au point de plonger l’Asbef dans une très profonde crise.

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Selon d’éminents membres titulaires ou administrateurs cooptés du comité de gestion intérimaire de l’Asbef, toutes les charges délictuelles résultant d’un dysfonctionnement des organes sont aujourd’hui réunies pour qu’une mesure d’administration provisoire soit appliquée par le président de la République pour sauver l’institution. A cette situation délétère s’ajoute la décision « irrévocable » prise par le principal bailleur (Ippf) de suspendre les financements 2019-2020 estimés à 2 milliards cfa/an environ et qui devaient permettre à l’Asbef d’exécuter ses projets et programmes. Et surtout d’accompagner l’Etat du Sénégal dans sa politique de santé publique dans tous les domaines. Sur ce plan, l’Asbef a eu la chance de bénéficier de l’appui des meilleurs spécialistes du corps médical et paramédical ainsi que de l’expertise d’anciens ministres, d’officiers-généraux à la retraite, de professeurs d’université, de hauts fonctionnaires, d’ambassadeurs, de magistrats, de fonctionnaires internationaux etc. Ces compétences multidimensionnelles ont permis à l’Asbef d’acquérir très vite une notoriété sur le plan national et une reconnaissance internationale. Aujourd’hui, la suspension des financements a non seulement plombé l’Asbef mais aussi provoqué un désarroi au sein des malades issus des couches les plus pauvres et les plus vulnérables (voir encadré) de notre pays. Chronique d’une faillite programmée… Créée en 1968 au Sénégal sous l’initiative et l’appui de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (Ippf), une Ong anglaise, l’Asbef est animée par des volontaires, femmes et hommes, soucieux de la protection et de l’amélioration de la santé maternelle et infantile.

Le bien-être familial dans les milieux les plus défavorisés de la société sénégalaise figure en bonne partie dans les projets et programmes. Et si l’Asbef/Sénégal a eu à faire ses preuves pendant 50 ans avec des prestations et services de qualité dans le domaine de la santé, c’est parce que l’établissement de Castors s’appuie sur un bailleur financier et stratégique nommé « Ippf-International » appartenant à un réseau mondial de 182 associations membres. D’ailleurs, l’Ippf reste et demeure la plus grande organisation mondiale de volontaires et le premier prestataire, promoteur non gouvernemental en santé et droits sexuels et reproductifs. Hélas ! Au vu des symptômes de la crise profonde que traverse l’Asbef, il y a lieu de redouter que la structure soit à l’article de la mort. Atteste de cette mort programmée la suppression de la presque totalité des antennes médico-sociales réparties sur le territoire national. Sans compter le désengagement des bailleurs financiers qui coïncide au moment où des plaignants jurent que certains membres de l’actuelle direction exécutive « rebelle » comptent faire le vide autour de l’Asef, faire fuir les partenaires financiers et provoquer la faillite de la structure pour pouvoir la transformer en clinique…privée ou personnelle. Vrai ou faux ?

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Toujours est-il que la disparition voulue et programmée de l’Asbef constituerait une grande perte pour le système de santé national. Surtout pour une structure qui s’active à l’échelle du territoire tout entier avec efficacité et abnégation auprès des populations les plus défavorisées de notre pays en leur assurant un accès aux soins de santé de qualité à des tarifs dérisoires qui frisent presque la gratuité. En tout cas, la balle du sauvetage de l’Asbef est dans le camp du président de la République. Et il est vivement souhaité qu’une décision rapide soit prise pour pérenniser cette belle initiative qu’est la mission de l’Asbef, mais surtout « cimenter » et sauver un pan et non des moindres de notre système de santé.

UNE RIPOSTE LEGALE A… KEUR SERIGNE BI !

Au Sénégal comme partout ailleurs en Afrique, la guerre contre l’économie criminelle des faux médicaments est devenue une course de vitesse pour stopper le carnage dont sont victimes des millions de malades à travers le continent. Devant l’ampleur du fléau, le gouvernement a estimé que, finalement, seule la criminalisation peut en venir à bout. Toutefois, beaucoup, y compris les experts et les observateurs, semblent oublier — s’ils ne l’ignorent pas tout simplement — que depuis plus de 50 ans, l’Asbef est aux avant-postes de cette guerre contre le trafic de faux médicaments.

La stratégie qu’elle a trouvée pour contrer cette activité criminelle consiste à faciliter l’accès aux vrais médicaments à des prix dérisoires. Une façon de détourner les patients du sanctuaire de Keur Serigne qui est l’épicentre dakarois de la vente illicite de médicaments. Il est vrai que le marché frauduleux des médicaments est en plein essor. Et si les réseaux de vente parallèle résistent toujours malgré de nombreuses campagnes d’information et sensibilisation, mais aussi la répression entreprise par les forces de répression, c’est parce qu’aux yeux de nombreux malades démunis, ces médicaments coûtent trop cher dans les officines pharmaceutiques. Autrement dit, au lieu d’être « gagnant-gagnant », la relation qui s’établit entre vendeurs et patients est plutôt du genre « gagnant-perdant » compte tenu des troubles graves que ces médicaments de rue peuvent engendrer sur la santé des populations.

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Et hélas, les conséquences épouvantables du commerce illicite de produits pharmaceutiques (périmés) et de médicaments contrefaits, s’appliquent surtout sur les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables puisqu’étant les plus durement touchées par aussi bien la crise que par les clins d’œil des marchands de la mort. Justement, c’est sur ce terrain qu’intervient en général l’Asbef qui apporte une riposte légale à…Keur Serigne bi !

Allez dans les hôpitaux et centres de santé un peu partout à travers le pays, médecins, infirmiers et sages-femmes vous indiqueront le chemin de l’Asbef qui se trouve être l’endroit où les divers examens prénatals, les échographies, les analyses de sang, les dépistages de maladies infectieuses, les consultations médicales, la planification familiale et les interventions de santé maternelle et infantile sont réalisés à des tarifs si réduits qu’ils frôlent la gratuité « Les patients très démunis et confrontés à des problèmes d’examens prénatals et autres analyses médicales, on les oriente toujours vers l’Asbef. Car cette Ong regorge de grands spécialistes dotés de laboratoires d’analyses ultramodernes » nous confirme une sage-femme d’Etat. « Dans certains domaines comme la maternité, la pédiatrie, la planification familiale etc., la prise en charge et les médicaments sont gratuits » se réjouit-elle, histoire de magnifier l’assistance médicale de l’Asbef à l’endroit des populations défavorisées. Selon un médecin licencié de l’Asbef, en dehors des analyses médicales et autres examens radiographiques, la structure a toujours offert des services et des informations de qualité en santé sexuelle et reproductive aux populations des zones les plus reculées du pays. Ce « sans oublier la gratuité des médicaments.

Vous voyez, l’Asbef absorbe presque 50 % des malades susceptibles d’aller s’approvisionner en faux médicaments ou médicaments périmés de la rue. Hélas, si le président de la République et le ministre de la Santé ne prennent pas des mesures de sauvegarde, l’Asbef va complètement disparaitre. Car les bailleurs financiers et partenaires techniques ont décidé de se retirer du Sénégal à cause de la crise que traverse l’Asbef » se désole notre médecin ayant servi durant plusieurs années au sein de l’Asbef jadis considérée comme un hôpital de masse ou une clinique pour indigènes où toutes les prestations médicales sont subventionnées par les Ong.







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