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Y’a-t-il Un Capitaine Dans Le Navire Pour Débarquer Ce Dangereux Aventurier ? (ass Malick Ndoye)

Y’a-t-il Un Capitaine Dans Le Navire Pour Débarquer Ce Dangereux Aventurier ? (ass Malick Ndoye)

Un éminent membre du cabinet présidentiel, a commis une interview dans une télévision de la place, pour demander ouvertement son débarquement, et du gouvernement, et de la direction du parti. Car poursuit-il, il nous a fait un grand tort. C’est le chef de cabinet du président de la république pour ne pas le nommer.

Le président Macky Sall a beau s’arcbouter dans le clair-obscur du “Ni oui, Ni non“, rien n’y fait ! La question du troisième mandat revient périodiquement nourrir les controverses dans l’échiquier politique. Le débat fait rage dans le camp d’en face, autant que dans notre propre camp. Pas même le sabre que le président a dégainé plusieurs fois pour décapiter, n’a pu apaiser l’ardeur et la folie de ces dangereux zélotes qui vont sur les plateaux de TV pour débiter calembredaines et paradoxes éclatants ! Assurément nous sommes rattrapés par une épidémie de langues qui se délient ! On s’enivre de tous les sens ! Il faut être un roi des gaffeurs et des dérapages, pour d’abord transgresser l’interdiction décidée par le président de parler d’un autre mandat que du mandat en cours, ensuite regarder les sénégalais dans le blanc de l’œil pour leur dire que « Macky Sall en est à son premier mandat selon la constitution de 2016 ! ». Un président qui a déjà brillamment fait florès dans le redressement d’un Sénégal laissé au bord du précipice par le vieux politicien qui nous gouvernait jusqu’en 2012, a-t-il vraiment besoin d’un tel fayotage ? Il y a là, pour qui tient les yeux ouverts, l’embryon d’une grossière et maladroite tentative de légitimation d’un troisième mandat. Tous les républicains de ce pays s’en émurent à grand renfort de protestations. Par ailleurs, le gribouille vient de payer des verges à nos adversaires pour se faire fouetter. Il vient tout simplement de donner du grain à moudre à une opposition dite radicale et à ces activistes populistes qui passent le plus clair de leur temps à exciter les bas instincts de la plèbe en creusant le ressentiment virulent envers le président Macky Sall.

Les réflexes pavloviens qui conditionnent la pensée de ces activistes compliqués de politiciens encapuchonnés vont désigner immédiatement le président de la République  comme le responsable de ces énormités sorties de la bouche d’un vieux briscard illuminé et obtus, qui fait dans le fayotage et la minauderie pour rester dans les petits papiers du prince.

Vous savez les peuples excédés, arrivés au bout du rouleau, n’en ont que faire des constitutions, des lois et des règlements. Surtout quand leur volonté de changement se fait pressante. Comment peut-on ignorer cette terrible mise en garde de Denis DiderotSous quelque gouvernement que ce soit, la nature a posé des limites au malheur des peuples. Au-delà de ces limites, c’est ou la mort, ou la fuite, ou la révolte ». A-t-on idée de cracher sur les immenses sacrifices consentis, de se décharger de la dette de sang payée par le peuple sénégalais en 2011-2012, pour empêcher un vieux satrape compliqué d’un dangereux aventurier de rempiler pour un troisième mandat ? Le 19 mars 2000, nous étions des milliers de jeunes à Point E, les étoiles plein les yeux, devant le domicile du candidat Abdoulaye Wade. Voici les terribles propos que nous tenions : « Abdou Diouf, même si vous avez gagné les élections, vous allez devoir partir. » Grâce à la grande sagesse d’Abdou Diouf, sa lucidité d’homme d’état, et son attachement aux valeurs républicaines, le Sénégal aura reculé d’un cran du bord du gouffre abyssal de l’aventure politique !

Dans une vidéo qui circule sur la toile le président Macky Sall a clairement dit en 2018, qu’il faisait son premier mandat et que s’il obtient un autre, si les sénégalais lui font confiance à nouveau, ce sera son deuxième et dernier mandat.

Alors pourquoi des journalistes à la ramasse, friands de sensationnel, toujours en quête de scoop, continuent, ad libitum ad nauseam, à lui poser une question dont ils ont déjà la réponse ? Le président excédé et déterminé à se concentrer  sur ses missions régaliennes, en est arrivé à interdire tous ses collaborateurs, à parler d’un éventuel troisième mandat. Depuis le président est devenu Ondoyant, fluctuant, versatile dans ses réponses, là où il aurait fallu rigueur, constance et cohérence.

Le peuple qui a barré la route, et aux aventuriers qui voulaient pousser Abdou Diouf à confisquer la volonté populaire et au vieil autocrate qui voulait le flouer, est toujours debout, vigilant, sur le chemin tortueux de l’aventurisme politique. Pourquoi se laisser distraire alors, par le jeu particulièrement pervers initié par de piètres influenceurs politiques dont l’objectif, à peine dissimulé, est de prolonger le magistère de Macky Sall pour probablement pérenniser prébendes, sinécures et strapontins ? Que vaut la parole d’un vieux briscard compliqué d’un fayot qui fait la danse du ventre au président pour remonter dans son estime mais aussi pour remonter sur sa bête ? Peut-être l’estime du président lui reste accessible pour ses minauderies. Mais retrouver un ministère avec un portefeuille est une illusion sans avenir, un rêve qu’il peut toujours caresser. Que vaut les calembredaines et courtisaneries d’un rentier de l’état affublé « Ministre d’état » ? Sobriquet qui lui a été attribué comme lot de consolation après son échec humiliant et retentissant dans un ministère de souveraineté, dans le premier gouvernement de Macky Sall. Que dalle !

Quand Macky Sall a pris ce vieux briscard la main dans le pot de confiture de la gabegie et du népotisme vulgaire, le président a basculé dans une colère titanesque, une révulsion horrifiée, et l’a définitivement neutralisé dans un ministère sans portefeuille. Alors quelle est la crédibilité de ce trouble personnage qui théorise, par des insinuations nauséabondes, la possibilité d’un troisième mandat ?

Le tollé fut fracassant, la bronca détonante, à la proportion du tabou qui a été foulé aux pieds et des arrière-pensées malsaines qu’on a prêtées aussitôt à l’auteur de ces propos. Certaines personnalités dans  l’entourage de Macky Sall, se croient avoir tous les droits sur le président. Même le droit de bénéficier d’un sauf conduit à l’impunité pour toutes leurs turpitudes. Le droit d’embarrasser, de gêner tout le camp présidentiel avec des déclarations outrancières du genre : « Si Khalifa Sall était avec nous, il n’aurait jamais été arrêté ! » Excusez le peu ! Parce qu’elles seraient accourues les premières aux côtés du proscrit, de l’infréquentable de 2008 ! Est-ce là,  l’unique gage de légitimité et de préséance sur les autres militants qui ont pris le train en marche ? Est-ce que l’ancienneté est le seul agrégat constitutif de la synergie qui a poussé le train de la conquête du pouvoir jusqu’à la station présidentielle ? Cette ancienneté ou proximité au Président Sall, ne saurait les affranchir de l’obligation de retenue et de responsabilité républicaines, mais aussi et surtout de la loyauté que nous nous devons les uns envers les autres.

C’est avec amertume et dépit que nous avons vu à la télévision, une poignée de blancs becs et de jobards qui n’ont aucun mandat ni de la base, ni de la direction du parti, pour demander la destitution du ministre Amadou Ba qu’ils accusent d’activités fractionnistes. Ils sont certainement cornaqués par vieux briscards en perte de vitesse. Ce cannibalisme politique, cette tuerie domestique est, hélas, monnaie courante dans notre formation politique. Une jeunesse républicaine doit avoir mieux à faire que d’être utilisée comme sicaires sanguinaires, instrumentalisés pour s’en prendre à des dignitaires compétents et loyaux de leur propre formation politique. Le régime de Macky Sall a-t-il enfanté ses propres fossoyeurs ? Les jeunes de notre formation politique, qui demain vont assurer la relève démocratique, doivent être encouragés à s’approprier le PSE, le 5-3-5, et d’être le fer de lance pour une meilleure compréhension des politiques lumineuses de son excellence le président Macky Sall. Nous nous attendons à les voir sur les plateaux de télévision, à les entendre sur les ondes des radios, à les lires dans les colonnes des journaux, pour vulgariser les ambitieux programmes du gouvernement. Il leur incombe de  transmettre avec rigueur, des analyses sérieuses et des propositions réfléchies. Au lieu de s’abandonner à la parodie médiocre, aux insultes sanguinaires et aux allusions nauséabondes, dignes de tâcherons politiques. Certains jeunes républicains, manipulés, hélas comme ils le sont par de vieux roublards, des Has been,  qui ont leur carrière politique derrière eux, devraient se méfier de l’aventurisme politique. Il ne faut pas  s’étonner dans ces circonstances, que la grande plupart de nos jeunes concitoyens ne prennent plus part à la vie politique. La parole politique doit s’inscrire dans un dialogue exigeant sans s’y pervertir. Amadou BA est un brillant administrateur civil, né après les indépendances comme Macky Sall. Breveté de l’ENAM section : impôts et Domaines, Il n’a pas fait 06 mois dans son ministère, pour se faire virer du gouvernement comme un boulet encombrant. Mais 06 ans durant, la confiance du président Macky Sall en bandoulière, il a tenu avec brio les manettes de l’économie sénégalaise avec des taux de croissance jamais atteints au Sénégal, et en nette progression de 2015 à 2019. Aujourd’hui il bénéficie encore de la confiance du président de la République pour diriger la prestigieuse diplomatie sénégalaise. Le Président Macky Sall pouvait se targuer d’avoir le meilleur ministre de l’Économie du continent. Amadou Ba avait été désigné « Meilleur Ministre des Finances d’Afrique » pour l’année 2017. L’ex argentier du Sénégal avait reçu cette distinction à l’occasion de la 11e cérémonie des African Banker Awards, tenue en marge des Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Amadou BA en tant que politique s’est démarqué par sa polyvalence, en gagnant les doigts dans le nez, aux Parcelles Assainies : d’abord le Référendum de 2016, ensuite les législatives de 2017, et last but not least, la présidentielle de 2019, sous le brillantissime leadership de son excellence le président Macky Sall. Les œuvres sociales d’Amadou Ba aux associations socio culturelles opérant aux parcelles Assainies, aux organisateurs de Gamous ou de Thiant aux PA, à la totalité des mosquées des 26 unités des PA surtout en période de Tamkharite, à la grande plupart des familles religieuses du Sénégal, sont aujourd’hui un secret de polichinelle. Plutôt que de regarder ce prestige et cette crédibilité d’Amadou BA comme de la plu value pour notre parti, des gribouilles et des crétins de compétition le considèrent comme du fractionnisme. Le président Macky Sall est le citoyen le plus informé mais aussi le mieux informé. Si ce fractionnisme imaginaire était avéré, ce n’est pas un groupuscule de gribouilles, jeunes prétentieux et paltoquets manipulés par de vieux paranos et complotistes qui voient des coups de Jarnac, déloyauté et fourberie partout, qui va le lui apprendre ! S’en prendre à des femmes et des hommes de confiance du président, prétendre être plus informé que Macky Sall, c’est en venir au respect du président de la République. Amadou BA est tout simplement un compagnon politique, un frère libéral engagé aux côtés de son excellence le président Macky Sall qui ne l’a jamais pris en défaut de loyauté. C’est un ministre compétent et loyal au président avec une densité intellectuelle et une légitimité politique autrement plus fortes que celles de ses vils contempteurs et ergoteurs, couverts de ridicules et d’opprobre. Ils tentent aujourd’hui d’organiser désespérément sa mise à mort qui, de sinistre mémoire, rappelle les heures sombres de la mise à mort d’un certain Macky Sall. Les godillots et sicaires du PDS qui avaient fomenté la mise à mort de ce jeune, brillantissime et loyal premier ministre avaient fait basculer cette organisation dans la logique qui devait sceller sa perte. Il ne faudrait pas en arriver à vérifier à nos dépens, la terrible sentence hégélienne selon laquelle « l’histoire est un abattoir ».

Nous n’avons aucune ambition aux parcelles Assainies. Le seul lien qui nous lie avec Amadou Ba, c’est notre appartenance à la même formation politique. Il est une personnalité crédible et nous en sommes fiers ! Seulement nous abhorrons, l’injustice, la tyrannie et l’acharnement cruel qui sont les plus exécrables des travers de l’Homme. Nous sommes tous interpellés au premier chef. Notre silence pourrait être assimilé à une quelconque adhésion aux intrigues et grenouillages fétides de politiciens à la ramasse.

 

Ass Malick Ndoye

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