Alors que le monde entier connaît une pandémie, le Covid-19, sans précédent, alors que la plupart des pays de la planète ont déjà subi une augmentation exponentielle du nombre de victimes comme la Chine, l’Iran, la Corée, etc. ou la connaissent actuellement comme l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France, etc. il faut, une fois de plus, que le président américain se mette en marge de la société internationale avec ses déclarations fantaisistes et irresponsables.
Voici quelques jours encore Donald Trump niait en effet l’impact du coronavirus sur les populations au lieu de mettre en garde les américains sur ses dangers. Ensuite, en changeant de discours, il a décidé de mettre en « quarantaine » l’Europe (sauf la Grande-Bretagne et l’Irlande … ??) considérée comme coupable de l’expansion du virus. Les européens, une fois la crise terminée, se souviendront qu’ils ont été considérés dans des moments tragiques comme des pestiférés par la première puissance économique et militaire mondiale.
Et voici que maintenant, prenant enfin conscience de la gravité de la crise sanitaire qui touche à son tour les Etats-Unis, Donald Trump effectue un virage à 90°, quand bien même il continue à serrer les mains autour de lui, au contraire de toutes les recommandations édictées par les autorités de santé et au mépris des gestes indispensables qui peuvent sauver.
Soudainement, l’Amérique découvre à son tour le péril mortel qui a gagné ses rivages. Il est grand temps ! Comme si le président US pouvait ignorer que le virus n’a pas de frontière et ne distingue pas les présumés « bons » américains et les « mauvais », à savoir tous les autres.
On ne va pas tarder à s’apercevoir des ravages d’un tel comportement dans un pays où la couverture sociale n’est en rien comparable à celle de l’Europe et où une grande partie de la population, précarisée, n’a pas les moyens de s’offrir des assurances complémentaires et ne bénéficient pas de congés maladies indemnisés. Se faire dépister aux Etats-Unis coûte en moyenne 1700 $ par personne autant dire hors de portée du plus grand nombre.
Cette inconscience, cette incompétence de Donald Trump est coupable, sa xénophobie, en traitant le coronavirus de « virus étranger », est discriminatoire, pire, criminelle, et aujourd’hui après la suppression de l’Obamacare, quelques 87 millions se trouvent en danger de mort, sans véritable assurance. Tout cela pour une politique irréaliste et l’aveuglement d’un individu irresponsable.
Voilà où en arrive un pays lorsqu’elle place à sa tête un « grand malade ».
Ibrahima Thiam, président du mouvement Un Autre Avenir.