» Tout ce qui augmente la liberté, augmente la responsabilité. La liberté est pesante, et toutes les chaînes qu’elle ôte au corps, elle les ajoute à la conscience. » (Victor Hugo, Actes et paroles, 1876)
» Papa, l’interdiction d’aller à la mosquée n’est-elle pas une atteinte à la liberté du citoyen ? Ne m’as-tu pas appris que, dans la plénitude de son expression, la citoyenneté est liberté ? Pourquoi n’es-tu pas en accord avec l’imam et le prêcheur qui recommandent d’aller à la prière du vendredi aujourd’hui ? « , m’a demandé mon fils.
» Oui, petit papa, dans la plénitude de son expression, la citoyenneté est liberté.
Mais n’oublie jamais ceci : dans la plénitude de sa citoyenneté, la liberté est responsabilité.
Ne l’oublie surtout pas : Allah nous a seulement confié notre corps et notre esprit, qu’il nous reprend au moment qu’il veut. Nous devons donc en prendre le plus grand soin.
– Et toi, auras-tu l’esprit tranquille à la mosquée si le fidèle derrière toi éternue ou tousse ? – Non
– Es-tu sûr que, de la mosquée, tu ne rapporteras pas le coronavirus à la maison ? – Non
– Penses-tu qu’en incitant les fidèles à aller à la mosquée dans les circonstances actuelles, l’imam et le prêcheur ne font pas courir des risques de contamination aux fidèles en bonne santé ? – Si «
La liberté du guide, qu’il soit président de la république, khalife, imam, prêcheur, prédicateur, éducateur, parent, leader ou simple homme de base, est une liberté bridée : dès qu’il entre dans l’habit de sa fonction sociale, sa liberté est supplantée par la responsabilité de conduire ceux qu’il guide dans la sécurité et la paix.
Ta liberté d’aller et venir parmi les gens est aujourd’hui risque pour les santés individuelles, péril pour la santé publique.
Notre corps et notre esprit nous ont été confiés par Dieu et nous en sommes responsables. Nous devons les traiter avec respect et les maintenir toujours en bonne santé. C’est la condition sine qua non de notre bonne dévotion à Allah.
*L’islam est responsabilité.*
Restons à la maison et prions. Si nous sommes sincères en lui disant «Iyyaaka naaboudou wa iyyaaka nasta’înou (C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours), il nous entendra. D’où que nous le prions, Allah nous entend toujours, mon fils.
Alassane Tounkara est Commandeur de l’Ordre national du Lion, Inspecteur principal du Travail et de la Sécurité sociale