C’est au moment où la communauté scientifique semble dérouler le tapis rouge au Pr Didier Raoult (Aix-Marseille Université), directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille, après lui avoir abondamment craché au visage à la suite de l’annonce de son traitement contre le covid-19, associant la Chloroquine et l’Azythromycine, que le Pr Olivier Schwartz de l’Institut Pasteur indique que les « premiers candidats vaccins sont prêts et sont en cours de test » pour stopper la pandémie.
Coïncidence ou duperie monumentale de l’industrie pharmaceutique ? Il est certainement trop tôt pour en parler. La question urgente de l’heure étant de traiter les malades qui affluent massivement dans les hôpitaux et de stopper le cortège funèbre qui arpente les rues européennes et américaines.
Le mot d’ordre de survie et d’opération sauvetage se résumant aux actions essentielles axées sur la responsabilité individuelle, soit le respect à la lettre et à l’esprit du confinement – de gré ou de force – et celles gouvernementales déployées sous le sceau d’état d’urgence sanitaire ou couvre-feu dans plusieurs pays, il convient de le respecter, en particulier sous nos cieux sénégalais, pour les raisons aussi simples que nous n’avons ni les moyens logistiques et financiers, ni les ressources humaines en suffisance pour faire face à la pandémie.
Confinement, confinement, confinement !
Nous n’avons pas le choix. Notre seule alternative est donc de respecter les mesures édictées par le président de la République et son gouvernement, en nous confinant volontairement. Pourquoi ?
Considérant les chiffres de létalité du covid-19, il ressort que plus de 80% des personnes décédées étaient âgées de plus de 65 ans, soit des sujets fragiles le plus souvent atteints de maladie chronique, tels l’hypertension, le diabète, le cancer, etc. Comme le nuance un spécialiste sénégalais de la santé dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, leur décès n’implique pas directement directement le covid-19. Des complications issues de la combinaison de leur bilan médical et du virus sont à prendre en considération. Sans compter le choix opéré par les services sanitaires européens à savoir sur qui devait se concentrer leur soin, compte tenu des arrivées massives de malades et l’insuffisance des plateaux de réanimation.
Cartographie démographique
La tranche de la population sénégalaise située dans l’intervalle de 65 ans et plus tourne aux environs de 400 000 personnes, avec une prépondérance des femmes, selon les chiffres de la Division du Recensement et des Statistiques Démographiques (2017-2018). Compte tenu de leur vulnérabilité, de leur statut social et leur bilan médical, le covid-19, dans les mêmes proportions de contamination communautaire massive et d’incapacité d’accueil des services de santé, créerait à l’identique le scénario catastrophique italien, voire plus grave, si l’on considère que, contrairement à l’Europe où les personnes âgées sont dans des maisons de retraite, au Sénégal et en Afrique, elles vivent en famille, entourées de leur descendance.
Elles sont encore plus exposées et pour l’essentiel sans ressource directes. La préservation de leur santé dépend beaucoup de leur protection et de l’attitude générale face au covid-19. Le confinement de leur descendance est leur seul salut.
Sachant que le coronavirus a beaucoup plus provoqué des décès dans cette tranche d’âge, sont moins exposés, croirait-on, 70% de la population sénégalaise âgés de moins de 30 ans. Plus mobiles, insouciants, pas forcément bien éduqués et bien formés, cette forte tranche formatée par des conditions de vie difficiles et par la débrouillardise légale ou illicite, peut-être le bras armé du covid-19 et par conséquent l’ange de la mort pour la tranche d’âge de 35 à 65 ans, soit près 5 millions de personnes, en plus de celle du troisième âge.
C’est dans la tranche des 35-60 ans, que résident les salariés soumis à tous types d’efforts, mais aussi les mieux formés, qualifiés, avec donc plus d’expérience et expertises professionnelles avérées. Cette tranche qui jouit d’une relative puissance financière a non moins des vulnérabilités médicales précoces favorisée par la sédentarité, le régime alimentaire riche en gras, sucre, viande (mouton). On peut imaginer les impacts terribles du covid-19 sur cette tranche plus significative en termes de production et de rendement si jamais sa propagation se généralisait et devenait hors de contrôle.
Une forte létalité dans ce segment serait un désastre en termes de dividende humain, et aurait des incidences terribles sur le plan matériel, économique et social.
Le confinement sur trois semaines, est le seul moyen pour protéger 400 000 personnes âgées de 65 ans et plus, vulnérables, exposées, sans ressources, mais aussi la tranche la plus active constituant la clé de voûte socio-économique, outre la diaspora également concernée et qui contribue à hauteur de plus de mille milliards de francs CFA de transfert, selon les chiffres officiels, atténuant, d’une part, la pauvreté, boostant, d’autre part, la consommation.
Pour toutes ces raisons, le confinement est plus qu’une nécessité. Elle est une obligation.
De ce point de vue, il est important de sensibiliser les guides religieux, les dignitaires et autres influenceurs sur les risques de la propagation du covid-19 et son taux de létalité sur les tranches d’âges les plus vulnérables.
Toutefois, des recherches doivent être orientées chez nous, sur le protocole du Pr Didier Raoult et sur notre pharmacopée qui gagnerait à intégrer les labos de nos universités (s’il y en a) et privés, dans le cadre la recherche, soutenue et conséquemment subventionnée par l’Etat sénégalais et les fondations.
Les replis nationaux constatés en Europe avec l’avènement du covid-19 sont des indicateurs suffisamment éloquents pour que nos Etats changent de paradigme et se prennent désormais en charge, en s’appuyant sur la recherche, l’intelligence nationale, la production nationale, la souveraineté financière.
Cela dit, revenons au Pr Olivier Schwartz de l’Institut Pasteur. Et pour dire les choses, je ne suis pas surpris par sa sortie. Mieux, je l’attendais. Depuis que je suis tombé sur un fascicule de brevet européen, confirmant une demande sous l’appellation « Nouvelle souche de coronavirus associé au Sras et ses applications », déclinée en trois langues, français, allemand et anglais. Déposée le 2 décembre 2004, enregistrée sous le numéro EP 1694 829 B1 et enfin publiée avec mention de délivrance du brevet le 4 août 2010, via le bulletin 2010/31 de l’Office européen des brevets.
Etant inventeur, avec d’autres, de la nouvelle souche de coronavirus, associé au syndrome respiratoire aigu Sévère, le SRAS issue d’un prélèvement répertorié sous le n° 031589 à Hanoi, au Vietnam, en 2003, l’Institut Pasteur est marqué par cette affaire pour ne pas être interrogé.
Mon sentiment est que le Pr Didier Raoult a créé un sacré bordel, excusez du peu, en atomisant le covid-19 avec son invention associant deux molécules, la Chloroquine et l’Azythromycine, coûtant trois fois rien. Lui, l’atypique scientifique, né à Dakar, en 1952 d’une mère infirmière et d’un père médecin militaire, ne pouvait faire plus mal aux industries pharmaceutiques et maladies.
Mais quand on est jalousé par ses pairs, voire pas respecté, comme ce fut le cas d’ailleurs pour un certain Dr Alexis Carrel qui fut obligé d’émigrer aux Etats-Unis au début du 19e siècle, et qu’on a 68 piges, on se dit : « On n’en a rien à … ». On donne simplement et sans sourciller un sacré coup de pied à tout ce foutoir.
Comment après ces milliers de morts, les gouvernements européens vont-ils faire maintenant avec leurs populations dont des membres auront été guéris grâce à l’association de la Chloroquine et l’Azythromicine ? C’est leur problème, pas le mien ! Encore que nous avons des nôtres chez eux.