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La Fin D’un Monde N’est Pas La Fin Du Monde !

La Fin D’un Monde N’est Pas La Fin Du Monde !

(Poème à quatre temps)

– Premier Temps :

Mawnam,

La fin d’un monde n’est pas la fin du monde !

Le virus couronné fait la ronde à la seconde

Que m’accompagne la guitare du griot

Le soir dans Dakar au rythme d’un duo

Baaba Maal et Mansour les voix sublimes

Nature humaine-animale en plein rythme

Par l’action de l’étourdi

Au mépris de vie d’autrui

Éléphant géant ou virus minuscule

Vois-tu génie de civilisation puérile ?

J’ai vu passer les dinosaures avides

Lors du choc brusque de l’astéroïde

J’ai connu le grand déluge

Bateau de Noé bon refuge

J’ai vu danser les Pharaons

Les fiers dompteurs de lions

D’Alexandre le Grand à César

Planètes et Peuples sans hasard

La fin d’un monde n’est pas la fin du monde !

– Deuxième Temps :

Miñam,

Que je souffle la trompette

Des pieux poètes et Prophètes

Ce n’est pas la terre qui tremble

Les comètes qui filent en trombes

Ce n’est pas l’ouragan nucléaire

Des plus puissants de la terre

Missiles qui sifflent en nombres

Palais et bourses dans le comble

Ce n’est pas la folle tempête

Tsunami qui submerge les côtes

Ce n’est pas l’Est et l’Ouest ennemis

Pillage truquage espionnage permis

Le ciel verse les larmes en kérosène

Fleuves, lacs mers, océans en peine

Altière pagaille mondiale

L’absolue peine capitale!

C’est juste le virus couronné 

La guerre mondiale déclarée

Toutes les villes sont occupées

Saturées de germes et bactéries

Sombres et méchants ennemis!

Serpents rats ou chauves-souris

Chassés de leurs douces forêts

Pesés aux frauduleux marchés

Triste nature est donc fatiguée

Des cris de trucs qui disent pitié

Trouvent le trou en colère codée

Tout respire de l’espace vital

À chaque être sa voie virale

La fin d’un monde n’est pas la fin du monde!

– Troisième Temps :

Giƴam,

Du souvenir de la fin du monde d’Elimane

Sûrement ce n’était que sa cour en panne

Jaltaaɓe avait confiance en sa litanie

Lorsque je partais de Dara vers Djoli

Sa petite pagaie et sa légère pirogue

Au gré du vent et la colère des vagues

Glissant sur les nénuphars perlés

Du regard des crocodiles domptés

Mon pantalon bouffant jamais mouillé

Je trouvais les groupes d’âge alignés

Au “Dingral” les “pelle” disant les “kiile”

Courtiser la cousine n’était pas banale

Affaire de copine ou d’une invite de bal

Les devins surveillants de NDiawane

Notaient les mots propres à Tekane

Ma traversée nocturne sur le NGalanka

À la pleine lune était une prière à Allah

De revenir pour jouir des rires au Dimar

Ma promesse de mariage avant le départ

Pour l’Europe de l’utopie

Des vanités et des lubies

Aujourd’hui le virus couronné fait la ronde

La fin d’un monde n’est pas la fin du monde!

– Quatrième Temps :

Giɗam,

Je ne suis rien qu’un diplomate confiné

Dans la Capitale fédérale à bouche bée

Immunité zéro face au virus couronné

Mon rêve était de signe authentique

 Des beautés notables d’Afrique

Quand Farba faisait danser son cheval

Sans avoir à le frapper et lui faire du mal

Le prince n’avait pas encore volé les caisses

A satisfaire son ivresse de béante paresse

Et sous l’arbre à palabres de Guédé

La parole des convives était sacrée

Voyez-vous Le vrai maintenant ?

Je compte les jours hors du Temps

Plus froids que la glace quand le soleil s’éteindra

Plus chauds que l’or fondu quand l’enfer surgira

Louons, Le Maître au ciel paternel

Qui embrasse la terre maternelle

À nourrir les peuples fraternels

De la Mecque Jérusalem au Vatican

Les saints sereins entendent un chant

La fin d’un monde n’est pas la fin du monde !







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