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La Bm Et Le Fmi Suspendent Le Remboursement De La Dette Des Pays Pauvres

La Bm Et Le Fmi Suspendent Le Remboursement De La Dette Des Pays Pauvres

Le Coronavirus est en train de sévir dans les pays en voie de développement. Toutefois les dirigeants de ces pays pauvres pourront se concentrer exclusivement sur la recherche des solutions sanitaires. Et pour cause, la banque mondiale (Bm) et Fonds monétaire international (Fmi) suspendent le remboursement de la dette de ces pays.

«La poussée épidémique liée au coronavirus aura vraisemblablement de graves conséquences économiques et sociales pour les pays IDA, où vit un quart de la population mondiale, et où les deux tiers sont en situation de pauvreté extrême.» C’est le constat alarmant fait par les institutions internationales. C’est pourquoi le Groupe de la Banque Mondiale (Bm) et le Fonds Monétaire International (Fmi) ont présenté hier une déclaration commune au G-20 (ils se sont réunis hier en vidéoconférence) concernant un allégement de la dette pour les pays les plus pauvres. Comprenant certainement que la pandémie du Covid-19 requiert la solidarité des peuples, ces deux institutions soutiennent dans une déclaration commune : «Avec effet immédiat, et conformément à la législation nationale des pays créanciers, le Groupe de la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International appellent tous les créanciers bilatéraux officiels à suspendre les remboursements de dettes réclamés aux pays pauvres qui sollicitent un délai de grâce.»

Ces deux organisations qui comptent 189 pays membres pensent en effet que ceci aidera les pays pauvres à répondre à leurs besoins immédiats de liquidité pour faire face aux difficultés posées par la propagation du coronavirus, et donnera le temps nécessaire pour évaluer les conséquences de la crise et les besoins de financement pour chaque pays. Invitant dans la foulée les dirigeants du G-20 à confier au Groupe de la Banque mondiale et au Fmi le soin de mener ces évaluations, en dressant notamment la liste des pays dont la situation d’endettement est intenable. Elles suggèrent de préparer à l’intention des créanciers bilatéraux officiels des propositions de mesures détaillées pour répondre aux besoins de financement et d’allégement de la dette des pays sous développés. «Le Groupe de la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International estiment qu’il est impératif, à ce stade, d’assurer aux pays en développement que le monde est à leurs côtés et d’envoyer un signal fort aux marchés financiers. La communauté internationale apprécierait l’appui du G-20 au présent appel à l’action », renchérissent les institutions dans la déclaration tout en ajoutant qu’elles demanderont l’approbation de ces propositions auprès du comité du développement lors des réunions de printemps, les 16 et 17 avril.

Rappelons que les pays concernés sont ceux éligibles aux critères de l’Association internationale de développement (IDA, International Développent Association), une filiale de la Banque mondiale, qui fournit de l’aide sous forme de prêts à taux zéro ou à très faible taux d’intérêt, ainsi que des dons. Ils sont aujourd’hui au nombre de 76 dans le monde, dont la majorité se trouve en Afrique.

Au cours de l’année budgétaire 2019 qui s’est terminée le 30 juin, l’AID avait engagé 22 milliards de dollars dont 36% sous forme de dons, selon les chiffres de la Banque mondiale.







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