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M. Le Ministre, Vous Aussi….

M. Le Ministre, Vous Aussi….

Quelle mouche a piqué le discret ministre, maître d’ouvrage délégué du programme alimentaire de résilience nationale. Lui, si réservé, discret et placide – du moins en apparence -est apparu mal à l’aise, nerveux et agité au cours de l’exercice de clarification auquel il s’est prêté hier, par le canal pourtant, très hospitalier et secure de la RTS. S’y est-il collé contraint et forcé sur insistance inopportune de gourous de la communication de crise qui ont fini par avoir l’oreille de son patron- comme c’est de plus en plus le cas ?

Ou alors, a-t-il voulu faire don de sa personne comme pour passer une première épreuve d’un baptême du feu et démontrer ainsi, qu’il est à la hauteur des enjeux du moment et à même de préformer dans les essais comme dans les séries de cette course d’obstacles dressés à l’horizon d’un destin à provoquer ?

Cette séance d’exorcisme est d’autant plus aléatoire que le gouvernement s’inscrit aux abonnés absents, sans chef, ni animateur, comme en apnée et en attente des prescriptions présidentielles en mode «fast track» pour jouer sa partition dans la curée de ce «fast-food» nationalement affriolant. On a le sentiment que nombre de ténors du pouvoir et de leurs alliés de la «mouvance» et hors mouvance se gardent bien de lever le petit doigt, les décisions de mise en œuvre de l’opération «fast flood- fast track» leur ayant été complètement étrangères. Mansour Faye, adoubé et présenté comme un impétrant, a-t-il réellement l’envie «d’y aller» ou bien est-il utilisé ès qualité de membre du sérail, bon gré mal gré, comme «lièvre» dans ce qui s’apparente à une course de demi-fond avec obstacles (steeple-chase) ?

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En athletisme, un lièvre est un coureur chargé de favoriser la performance d’un autre concurrent en menant la première partie d’une course. (Wikipedia). En tout état de cause, sa prestation d’hier, a laissé un arrière-goût d’improvisé, de dilatoire. Le ton incantatoire ne sied pas à l’homme, encore moins les menaces brandies alors qu’il s’agissait justement de répondre à des questions, relayées par des journalistes que peuvent se poser des catégories de personnes que l’on a la charge de servir.

L’appel à la cessation des critiques ne peut non plus prospérer en démocratie. De même qu’il est totalement incongru de demander aux membres de la société civile qui réclament la transparence et l’équité, de se taire tout simplement et de venir à la rescousse d’une entreprise qu’ils jugent sujette à caution. Le temps des quotataires n’est pas antinomique avec celui des nouveaux traitants. Cependant, la conscience citoyenne et le contrôle social vont de pair avec une implication informée, arc-boutée aux principes d’équité et de justice sociale. Ni plus, ni moins !







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