Ils sont nombreux à vouloir le limogeage du Cng de lutte à la tête duquel trône Doc Alioune Sarr depuis 26 ans. Moi, je me demande bien ce qu’un médecin trouve de palpitant dans ce monde pour y avoir duré autant d’années.
L’on me dira qu’il est Sérère et fondamentalement, cela peut tout justifier. Cette ethnie et la lutte, c’est plus que culturel, c’est démentiel. Tous les jeunes Sérères au corps si bien sculpté semblent avoir ce sport dans leur ADN. Les années passent vite et s’entassent démesurément jusqu’à la sclérose. Cette usure du temps fait naitre forcément des ambitions. L’on peut tout reprocher au président Sarr sauf d’être un incompétent.
Le pays regorge d’assez de cadres pour apporter du sang neuf dans ce sport national. Ce qui était le remède il y a vingt ans ne l’est plus en ce temps. Le boom des promoteurs atteste de l’attrait de cette discipline que nous n’avons point importée. L’argent y a toujours été présent avec l’apport des sponsors qui menaient et mènent encore la danse. Chaque grande maison avait son promoteur favori qui proposait de grandes affiches.
Des affiches pompeusement transformées en combats du siècle, du millénaire, pour faire monter les enchères et les cotes. Hélas, ces dernières années, le marasme s’est installé dans l’arène. Les années blanches, années sans combat, se comptent désormais et la quasi-totalité des lutteurs est concernée. La contestation du Cng est d’abord venue des lutteurs qui prétextaient de ponctions sur leurs dus par les administrateurs de la lutte. Et les arbitres ont suivi cette voie de la révolte qui leur a valu de lourdes peines de suspension et d’exclusion. Bien vrai que la lutte nourrit bien ses hommes les plus déterminés. Les plus déterminés ne sont pas forcément les champions mais ils évoluent dans la cour des grands.
Fréquenter cette cour fait de vous un Vip de la lutte. Le Graal. Alors, comme une règle non écrite, l’ambition de rejoindre cette cour habite nombre de jeunes lutteurs qui veulent tous toucher des cachets de millions et de millions. Personne ne leur conteste cette noble ambition qui est fort légitime. Quand les uns s’entrainent éperdument, d’autres lutteurs, sur le tard ou à la retraite, rêvent de remplacer le président du Cng. Cette perspective est certainement improbable. On n’a jamais vu un ancien lutteur, fût-il champion, se métamorphoser en administrateur.
Jusqu’à diriger le Cng de lutte. Gérer ce monde si particulier de la lutte n’est certainement pas chose aisée. Si tous les ministres des Sports ont accordé leur confiance au Cng depuis si longtemps, il y a certainement une bonne raison à cela !
En ces temps de coronavirus, les choses doivent et devront changer ! Certes la confiance se mérite mais quand des évènements surviennent là où personne ne les attendait, il faut bien revoir la copie et trancher pour avancer !!!